Maelthra Magthere
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Maelthra Magthere

Des Dragons et de la Magie
 
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 Célébration [Libre]

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Merryn Ish Al Sizun

Reptile venimeux

Merryn Ish Al Sizun


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Date d'inscription : 27/09/2009
Race : Petit peuplier à grandes dents
Fonction : Infirmier
Age du Personnage : Intemporel

Carnet Draconique
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MessageSujet: Célébration [Libre]   Célébration [Libre] I_icon_minitimeVen 12 Fév - 21:32

Mardi 21 septembre
Dans la soirée, aux alentours de 20h10

Dans la nuit tiède d’une fin d’été, les grillons, cigales et autres insectes donnaient un étrange concert dans la forêt bordant le domaine de l’école. Les ululements d’un hibou tout juste réveillé virent se mêler à cette symphonie animale. Les êtres diurnes se livraient à leur courte nuit de sommeil alors que leur compagnon entamaient chasses nocturnes et diverses autres activités. Le soleil couchant projetait encore les ombres effrayantes et saccadées de quelques arbres noirs dépourvus de feuilles, la lune ne tarderait pas à jeter sa lumière blafarde sur le monde obscurcit.
Pas le moindre craquement ou bruit étranger aux cris des animaux n’était audible, pourtant entre les arbres qui tendaient en direction du ciel leurs doigts crochus et déformés et les buissons épineux se glissaient deux formes inconnues. Leur intrusion dans cette forêt n’effrayait ni ne réveillait aucun des animaux, ils passaient invisibles sans que leur présence passe pour un éventuel danger. Le venimeux mangeur de chair profitait de l’insouciance de ses victimes pour les croquer en quelques bouchées tout en suivant un être singulier qui se mouvait souplement dans la forêt hostile.

Il s’agissait d’une nuit particulière, celle qui marquait le passage de l’été à l’automne et le végétalien n’aurait manqué cet événement pour rien au monde. Que ses recherches s’attardent, que tous les êtres vivants se blessent ou périssent n’avait plus d’importance. La saison de cuivre, symbole du déclin, ère de la mélancolie romantique était là.

Il ne s’arrêtait dans sa marche que pour cueillir diverses plantes dont l’énergie entrait immédiatement dans son corps. Ce soir l’atmosphère de la forêt était inhabituelle, un être de la flore venait s’y recueillir et ses habitants l’accueillaient à leur manière. La silhouette avait avalé une partie des herbes qu’il tenait dans ses mains, un curieux mélange d’une espèce de salvia, de datura, belladone et mandragore : des plantes aux propriétés bien spécifiques.

Il n’y avait pas de règles ni de rites, le culte de la Déesse ne demandait rien de précis, il fallait seulement suivre son instinct.

Sa marche était religieuse, son air déférent, son attitude solennelle mais dans ses yeux dilatés brillait une lueur de démence.
Il vacilla, se retourna brusquement.
Il fut prit d’un rire hystérique.
Il voyait les odeurs, il sentait les sons.
Les arbres étaient devenus vivants et multicolores, ils se déplaçaient en dansant, des femmes semblables à des dryades l’envoûtaient de leur voix charmante, le chant venait de partout, se répandait dans l’espace comme une nuée rose pâle, tout se confondait, tournait, tournait, des visages venaient du ciel, il sentait une pluie verte tomber sur son corps. Il s’allongea, regardant exalté le plafond noir, il planait dans le ciel, ivre de cette sensation grisante, exalté et euphorique.
Il y avait un sourire heureux sur ses lèvres.

Vu ainsi le monde était différent et beau, les sensations avaient évoluées et s’étaient liées les unes aux autres. La folle joie l’avait envahi et le chant des siens l’entraînait dans l’au-delà, le monde multicolore était devenu totalement vert, illuminé d’une nouvelle clarté. Les voix enchanteresses voulaient l’entraîner dans une folle danse, la réalité et le mystique s’étaient confondus dans l’hallucination verte et musicale. Même les yeux fermé le monde ne disparaissait pas, il s’en trouvait beaucoup plus merveilleux et terriblement familier. Il n’était plus ici ni ailleurs, il était avec les siens, la sensation était entêtante, il n’aurait échangé cette chimérique expérience pour rien au monde.

Et pour une fois il n’y avait pas de nostalgie, seulement un bonheur enjoué et magique.

Le serpent quant à lui avait déserté, laissant son maître à ses drogues et ses expériences mystiques, il n’avait pas le droit ni l’envie d’aller là bas. Pourtant il aurait dû le surveiller, lui qui avait tant d’amour pour le petit homme car des craquements annonçaient la venue de quelqu’un…
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Elora de Gründwar

Géante nordique
Dame Asperge

Elora de Gründwar


Féminin Messages : 112
Date d'inscription : 07/01/2010
Race : Originaire de Gründwar, la terre d'hiver.
Fonction : Elève chez les Alystryn (première année)
Age du Personnage : La vingtaine

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MessageSujet: Re: Célébration [Libre]   Célébration [Libre] I_icon_minitimeLun 15 Fév - 20:03


Quelques rares soirs où les devoirs ne pleuvaient pas en trombe sur elle, la guerrière s’autorisait un petit moment d’accalmie dans son emploi du temps pour parcourir les bois. Elle prenait ses armes, et ses camarades de chambre l’observaient comme la plus dangereuses des filles avant qu’elle quitte la pièce, leur laissant le loisir de commérer dans son dos. Vraiment incroyable ces élèves ! Toujours à parler des autres, au lieu de se préoccuper de leur vie. Comprenez pourquoi Elora avait si hâte de sortir les soirs où elle le pouvait. Il y a quelques jours elle avait même surpris deux de ses camarades de chambre en train de fouiller dans ses affaires, cherchant quelque chose de croustillant à raconter aux amis. Elora les avait bien vite remises à leur place, et elles n’étaient pas prêtes d’aller fouiner de nouveau dans sa vie privée !

Mais les choses fâcheuses, Elora n'y prétait pas attention à ce moment. Ce soir était spécial. La fin de l’été, le début de l’automne. Dans son pays on célébrait ces jours comme des manifestations divines, des fins et des débuts qu’on applaudie comme le commencement et l’achèvement du chant de l’aède. Elora savourait déjà l’idée qu’elle pourrait sortir ce soir en compagnie de son animal, à la belle étoile, dans une nuit sans nuages, et bien plus le fait qu’elle allait pouvoir chasser pour la première fois depuis un bout de temps. Ces nuits de charnière voyaient en son royaume les affrontements entre les enfants de Gründwar et les forces de la nature. Un respect total entre eux, un défi mortel. Chacun y perdait des vies, chacune de ces nuits spéciales, mais aucun ne pleurait les disparus. Ils partaient sur le chemin du renouveau, une route bercée de mystères, de souvenirs et d’épreuves, ouvertes par ces brèches dans l'année.

Elora sortit en hâte de l’école, elle ne prêterait pas attention au couvre-feu, pas cette nuit. Lorsqu’elle aperçu la cime des arbres, elle sentit la venue du Faerl en elle, cette marée brûlante, sa fiève du jeu des combats. Elle serait à son apogée cette unique nuit. Cette nuit, l’enfant de l’hiver ne ferait qu’un avec la nature et s’imprégnerait de sa folie guerrière, s’adonnera au jeux sacrés avec elle. Elora quitta vite les sentiers, elle savait que sa créature, Gründ, la retrouverait par son flair, nul besoin de partir à sa recherche. Cette bête ne venait que lorsqu’elle en avait envie. Ainsi la guerrière devint chasseresse, courant dans les bois, retenant sa fatigue comme un autre défi, repoussant ses limites toujours plus loin. Les sensations naturelles l’envahirent et mirent ses propres sens en éveil. Elle sentit tout ce que la nature avait en elle, tout ce que les arbres avaient en eux, cette essence, cette odeur presque paralysante. Le bois des sapins, l’odeur de la sève… Tout vint engourdir son esprit et l’embrumer dans le but d’accentuer la difficulté de la chasse.

Elle courait encore à la recherche de sa proie, elle-même proie d’autres bêtes, elle en était sûre, et cela la ravissait. Elle courait alors avec le pouvoir du Faerl au plus profond de ses entrailles, au cœur de son instinct presque animal cette nuit, lorsqu’elle sentit la présence de Gründ la rejoindre. Une chance que sa souplesse lorsqu’on voit sa taille vertigineuse ! Il faisait bien aisément cinq hommes de haut, debouts et en pleine force de l’âge. Ils chassèrent ensemble un moment, poursuivant du gibier, et l’odeur du sang versé pour la victoire se mélangea à celui de la sève.

Gründ se cacha dans l’ombre alors qu’Elora courait toujours, encore et toujours, sans comprendre l’arrêt de son compagnon. Impossible que le désir de chasse s’estompe si vite, c’était le jeu préféré de Gründ, quelque chose n’allait donc pas. Depuis qu’il était arrivé dans les terres du sud, Gründ essayait tant bien que mal de se cacher du regard des hommes. Non pas qu’il avait peur, mais sa sagesse le poussait à ne pas vouloir effrayer les gens de Veldri, justement. Il serait bien fâcheux de croiser une telle bête en faisant une simple promenade ! Les rumeurs qui circuleraient sur lui au village d’à côté seraient catastrophiques. Elora comprit alors, sans pour autant reconnaître cet homme qu’elle avait pourtant déjà croisé… Lorsqu’il se tourna face à elle, la guerrière s’interrogea sur les raisons de sa présence, ce sourire ravi sur son visage, tournoyant comme un ivre au gré du vent, comme un homme peu résistant après ingurgitation de quelques drogues.

Elle ne pouvait pas prétendre non plus passer très inaperçu… elle était allé à l’infirmerie la semaine passée et l’avait croisé, mais elle espérait encore intérieurement qu’il l’aurait oubliée, car il allait bientôt la voir, c’était inévitable. Et quel tableau… Une jeune femme censée être une élève, recouverte de sang de la tête aux pieds, des armes on ne peut plus inquiétantes dans son dos et une épée colossale à la main… Ne manquait plus que Gründ pour finir ce tableau très comique, heureusement qu’il était parti !
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Nocturne

Symphonie Nocturne pour
la Peur des ombres

Nocturne


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Fonction : Professeur de Métamorphose

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MessageSujet: Re: Célébration [Libre]   Célébration [Libre] I_icon_minitimeJeu 18 Fév - 4:21


Assise sur un banc, dans le parc, elle observait le ciel s'obscurcir lentement, avant d'atteindre des couleurs très sombres, celles-là même qu'elle avait appris à apprécier.
Nocturne se rappela quelques années en arrière, quand elle vivait chez les êtres de Lumières, ceux qui passaient leur temps à soigner les autres. C'était un temps si ancien que la professeur se rendit compte qu'elle avait presque tout oublier des lieux et des visages de ceux qu'elle avait longtemps considérés comme sa famille. Cela faisait-il d'elle un monstre pour autant? Pouvait-on dire d'elle qu'elle était sans coeur parce qu'elle ne se rappelait plus du tout de ses anciens proches, ceux-là même qui l'avait élevée, nourrie, accueillie, à laquelle ils avaient appris tant et tant de choses? Pouvait-on réellement la blâmer pour ceci, alors qu'elle ne les avait plus jamais revu depuis sa fuite, parce qu'elle était différente. C'était ce pouvoir qui sommeillait en elle, ce que ceux de sa race avait apparemment tendance à considérer comme étant un don, mais qu'elle-même percevait comme une malédiction, une tare qu'il fallait à tout prix éliminer... Nocturne ne désirait pas insuffler la peur chez les gens. Ce n'était pas du tout un pouvoir qu'elle chérissait, et si elle avait connu la formule pour le détruire à jamais elle en aurait déjà fait usage. Mais une telle formule n'avait apparemment pas sa place ans ce monde, et la Nar'Ar'Rienn devait vivre avec ce pouvoir qu'elle haïssait tant.

La nuit était claire, les étoiles nombreuses. Cette nuit serait un moment agréable, Nocturne le sentait. Il n'y avait certes rien de plus que la perspective d'un bon moment à passer quelque part loin du monde, mais il fallait bien reconnaître que cette nuit semblait prometteuse. La professeur se laissa gagner par les sons et les odeurs, se retranchant en elle-même et plongeant dans une sorte de transe, celle-là même qui lui permettait d'aller toucher l'essence de son pouvoir. La Peur. Un sentiment quasiment omniprésent chez cette dame, qui faisait tout pour le renier; et pourtant, dans son état, elle se laissa tout simplement envahir par cette énergie qu'elle n'acceptait pas, tenant de mieux la comprendre.
Elle plongea plus loin encore, et trouva l'origine de son lien avec son compagnon, le pouvoir qu'il lui avait offert, qu'il lui permettait de posséder. Ce même pouvoir que son amant lui avait appris à dompter, à apprivoiser et à l'intégrer complètement à elle.
La Dame se leva alors, et, toujours plongée dans un état presque second, fit quelques pas avant de brusquement commencer à changer: son corps se rétrécit, ses bras devinrent ailes ; son visage changea du tout au tout lui aussi, et ses yeux, peut-être la dernière chose à être modifié, prirent une teinte dorée. Puis elle s'élança dans la nuit, ses ailes battant sans faire le moindre bruit, ses oreilles captant des sons infimes, et ses yeux percevant le moindre mouvement, même minime, d'un mulot au ras du sol.

Le Grand Duc vola jusqu'à la forêt, s'arrêtant parfois après avoir capturé une proie, repartant pour profiter pleinement du plaisir d'être libre. En ce moment précis, plus rien ne comptait. Il aurait bien pu y avoir une attaque massive à l'école, le Hibou ne savait même pas ce que cela pouvait représenter. Le monde aurait même pu s'effondrer, cela n'aurait en rien ému le Hibou, qui se contentait d'observer, ainsi posé sur sa branche, l'étrange manège d'un rongeur encore inconscient de sa présence. Petit animal à la vie si courte, cherchant désespérément le moyen d'échapper à ses prédateurs, mais ne pouvant les remarquer que lorsque cela était trop tard...
Soudain le mulot détala à toute vitesse, apparemment effrayé par un autre mouvement. Le Hibou tourna la tête vers l'origine de cette source de terreur chez le rongeur. Il ne savait pas ce que c'était, cet être qui courait ainsi, mais son instinct lui indiqua de se méfier. Car c'était un concurrent potentiel, un éventuel prédateur qu'il était bon de ne pas sous-estimer... Les pupilles du Hibou se dilatèrent pour mieux suivre les mouvements de ce qui venait de passer. L'être s'arrêta brusquement, provoquant un sursaut de conscience chez le Hibou... qui n'était d'ailleurs plus Hibou, mais Nocturne; un esprit éveillé à la connaissance dans un corps si différent du sien... mais elle ne souhaita pas quitter ce corps. Pas encore. Elle ne voulait pas se faire voir de la personne qui se tenait désormais là, préférant continuer de l'observer à distance respectable.
Si Nocturne se rappelait bien, cette demoiselle était une élève, célèbre par sa taille et son caractère. Et à présent, si d'autres élèves la voyaient ainsi...
Tout-à-coup il y eut un son si inattendu que le Hibou se figea, près à décoller à tout moment. La Dame préféra rester sur place, tendant l'oreille pour essayer de percevoir ce que pouvait être ce bruit.
Un rire.
Un rire dément, certes, mais un rire. Il y avait donc quelqu'un d'autre, un troisième protagoniste à l'étrange tableau formé par cette guerrière couverte de sang, ce Hibou mêlé à la Dame et à cette toile de fond constituée par cette nuit et cette forêt.
Nocturne préféra attendre de voir comment les choses se passeraient. Il n'était pas encore temps pour elle de laisser partir le Hibou, pas tout de suite en tout cas. Mais elle savait que cela devrait bientôt arriver. Seulement, le plus tard serait le mieux.
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