Maelthra Magthere Des Dragons et de la Magie |
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| Fatigue passagère [ Elora – Libre ] | |
| | Auteur | Message |
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Rynwel Alavatrion Dragonnier en Devenir ?
Messages : 23 Date d'inscription : 17/02/2010 Race : Enfant de la Lune Fonction : Deuxième année Age du Personnage : 17 ans
Carnet Draconique Nom du Dragon: Epine
| Sujet: Fatigue passagère [ Elora – Libre ] Jeu 18 Fév - 23:45 | |
| Vendredi 17 Septembre 21h00 La nuit avait finit par chasser le soleil. Rynwel avait longuement guetté ce moment depuis la salle commune des Niar. Assise dans un coin, la moindre parcelle de son corps couvert par un tissu noir des plus opaques, pas même son visage n’était visible. En fin de soirée, la donzelle avait tendance à être absente, comme si son esprit était continuellement aspiré vers l’ailleurs lorsque le soleil amorcé sa descente dans les cieux. Ce ne fut qu’une fois l’effervescence retombée que Rynwel osa se dévêtir. Elle n’ôta que l’ample vêtement qui protégeait son corps la journée. Une sorte de manteau assez large pour lui permettre de bouger comme elle l’entendait, agrémenté d’un capuchon. Avant même de quitter la pièce, elle prit le temps de filer dans les dortoirs pour y laisser ses affaires. Sans plus attendre elle alla d’un pas rapide jusqu’aux jardins. La semaine lui avait paru des plus longues et la fin de celle-ci sonnait comme un véritable miracle. Sortir. Elle n’avait eu plus que ça en tête ces derniers jours. Sortir et pouvoir admirer la Lune. Ses cours l’obligeaient à rester vigilante quant à son exposition au soleil et les rares moments où elle pouvait sortir sans tout son accoutrement se réduisaient aujourd’hui à ces week-ends. Dans sa précipitation, elle n’avait rien emporté avec elle. Ce soir serait une nuit calme, une simple contemplation des cieux où ses pas la guideraient une fois de plus dans les environs de l’école. Rynwel ne lésina pas sur les moyens. Elle avait couru à folle allure pour se retrouver aux beaux milieux des jardins. Ce n’est qu’une fois bien éloignée qu’elle ralentit le pas jusqu’à s’arrêter devant un banc, soufflant doucement à chaque expirations pour retrouver son souffle. Si elle ne le remarqua pas tout de suite, certainement trop contente de pouvoir profiter de ce paisible moment, la jeune fille du se tenir une bonne dizaine de minutes ainsi courbée. Les mains sur les hanches, la tête basse, son souffle ne retournait pas à la normale. Si bien qu’elle finit par s’asseoir. Et cela fonctionna. Lentement son rythme cardiaque retrouva un tempo descend. Inspirant amplement, elle huma la douceur de la nuit cette fois-ci. Ses mains se déportèrent sur l’arrière lui offrant par la sorte un appui de choix alors que sa tête basculait elle aussi vers arrière. Là, une cascade argentée coula sur ses épaules puis dans son dos pour dégager entièrement son visage. Seule et de nuit, la belle aurait pu toute fois en profiter pour retirer son bandeau et profiter de cette occasion pour laisser à ses yeux l’opportunité de s’acclimater à cette clarté lunaire, aussi faible soit-elle. Mais elle n’en fit rien, ses pensées filaient déjà ailleurs. Certainement trop loin. Une pointe dans la poitrine la rappela soudainement à sa réalité et son esprit agile se surprit de ne pas avoir compris plus tôt. Son souffle devint plus lourd et difficile, allant même jusqu’à lui tirer une grimace. Il n’était pas judicieux de sortir à cette période. Elle n’avait certainement pas du y faire attention, la Lune devait être décroissante et face à son petit effort physique précédente, son corps ne devait pas tolérer cette absence. Chagrinée par cette perspective, l’enfant de la Lune se redressa. Mais se retrouvait debout, sur ces deux pieds lui sembla beaucoup plus compliqué que d’ordinaire. Ce n’était pas ça. Il devait donc y avoir une autre explication à son mal. Un pas, puis un second. « Non, pas ce soir. »Ce fut fatal. Des vertiges la prirent, brouillèrent sa raison, endormirent ses sens et le sol se déroba sous ses pieds. Le frêle petit corps s’écroula sur le sol comme dénué de vie. Là haut dans le ciel, l’obscurité régnait et dans son linceul noirâtre la Lune reparut. Voilà la cause de tout ce mal. Une éclipse. L’astre sélène avait disparu plusieurs secondes et cela avait suffit à résonner aussi fortement dans tout son être.
Dernière édition par Rynwel Alavatrion le Ven 19 Fév - 20:57, édité 1 fois | |
| | | Elora de Gründwar
Géante nordique Dame Asperge
Messages : 112 Date d'inscription : 07/01/2010 Race : Originaire de Gründwar, la terre d'hiver. Fonction : Elève chez les Alystryn (première année) Age du Personnage : La vingtaine
| Sujet: Re: Fatigue passagère [ Elora – Libre ] Ven 19 Fév - 20:54 | |
| Petite erreur, mais ce n’est pas ta faute ! Elora est arrivée à l’école seulement depuis le début de la deuxième semaine, la date est donc impossible =) Je te propose de reporter au vendredi 17, même heure.
La belle nordique jeta un œil sur son lit. L’œuf de dragon que Caprice lui avait donné en arrivant irradiait toujours autant de lumière que le premier jour, reposant parmi les couvertures dodues, comme s’il scintillait encore plus au contact de la chaleur. Elora était appuyée sur le montant du lit, observant avec dédain la coquille, cherchant à s’en éloigner toujours plus tant qu’il était à l’intérieur. D’ailleurs, même quand il serait à l’extérieur, elle s’imaginait mal le cajoler toute la journée : ce dragon avait tout intérêt à se montrer autonome dès son plus jeune âge. Mais dans son for intérieur, la nordique savait que pour avoir l’appui d’un dragon, il fallait être plus que le gardien de son œuf. Cette question la tourmentait tout le temps. Jouer la comédie pourrait-il suffire à leurrer un dragon ? Non, bien sûr que non… Qu’allait-elle faire, alors que son mépris se manifestait continuellement, chaque fois qu’elle regardait cette coquille d’or, pleine de lumière… Chaque fois que le dragon, ce dragon là, qui veillait autrefois sur sa cité, se manifestait inévitablement à son esprit… C’était une haine coriace, peut-être même un préjugé détestable dont elle n’arrivait pourtant pas à se défaire. Quitter sa rancune lui était impossible.
Pourtant, quelle étrangeté… Il y a quelques jours de cela, la femme du nord avait surpris ces deux poules stupides qui partageaient sa chambre, allongées sur son lit, à caresser la coquille de son dragon. Elles étaient en train de la jalouser de la beauté de l’œuf, tout d’or et de lumière en comparaison des leurs. Comme un joyau, un soleil. Elora était entrée dans une colère monstrueuse à les voir ainsi en train de le toucher. Peu après cet incident, l’enfant de Gründwar s’était longuement questionnée. Quelle était la raison qui l’avait poussé à avoir… cet instinct protecteur envers cette chose ? A contre cœur, Elora s’était rendue compte que l’envie de sauver son pays natal n’était sans doute pas la seule raison… Mais c’était insupportable de penser que ce puisse être autre chose. Il fallait qu’elle sorte, qu’elle prenne l’air loin de cette chose posée sur son lit. Qu’elle parte, qu’elle parte. Elle jeta un regard aux jumelles diaboliques qui partageaient sa chambre, évitant tout malentendu à venir. En sortant, Elora se douta qu’elles n’iraient pas fouiner dans ses affaires en son absence.
Il fallait vraiment qu’elle sorte, regarder cet œuf devenait trop dur. Elle claqua la porte derrière elle et s’enfonça dans les couloirs sombres. La nuit était déjà tombée à cette heure mais la nordique avait prit l’habitude d’ignorer les couvres-feux. Ce n’était pas encore l’heure, certes, elle avait encore une heure avant d’être une terrible hors-la-loi, mais elle savait bien qu’en sortant elle ne remettrait pas les pieds dans sa chambre, avec ces deux pestes et cet œuf maudit, avant quelques heures. Mais elle ne se doutait pas comme sa soirée allait être mouvementée. Elora s’autorisa une petite promenade dans les jardins, histoire de décompresser. Entre son retard dans les cours – en effet, il était dur d’admettre qu’une semaine de retard lui avait causé tant de soucis – et cet œuf dans sa chambre, elle ne savait plus où donner de la tête. Tout cela lui pressait littéralement les méninges. Il lui aurait bien plu de voir Azelad ce soir là, elle s’autorisa même à penser qu’elle pourrait aller le voir un peu plus tard dans la soirée, il devait encore travailler à la forge à cette heure, passionné qu’il était. Un petit séjour à Ellweraï lui ferait le plus grand bien. Mais malheureusement, il y eut un changement de programme…
Il dut y avoir à peine deux secondes d’intervalles entre le moment où la guerrière du nord aperçut le corps inerte au milieu des jardins, et celui où elle se retrouva agenouillé à soutenir sa tête sur ses genoux. Elle demanda à l’inconnue de lui répondre, en vain. Que s’était-il donc passé ? Quelqu’un l’avait-il agressé et laissée ici, à l’affût du danger ? Elora avait aperçut des créatures étranges de l’autre côté du lac de l’école il y a peu de temps… Sans savoir ce que c’était vraiment, ces choses courent dans les bois, elle le sait, et elles ne sont pas du côté de cette école, cette conviction était encore plus forte. Le lac… Oui. Elle souleva sans effort le corps frêle qu’elle avait trouvé aux beaux milieux des jardins, comme celui d’un mort, privé de force et d’énergie. Elle le conduit jusqu’aux abords du lac. Arrachant un pan de sa tunique, elle le trempa dans l’eau et l’amena jusqu’au corps inerte. Elle compressa le tissus humide sur ses tempes, jusqu’à la voir ouvrir les yeux…
- Tu te sens mieux ? Que s'est-il passé ? | |
| | | Rynwel Alavatrion Dragonnier en Devenir ?
Messages : 23 Date d'inscription : 17/02/2010 Race : Enfant de la Lune Fonction : Deuxième année Age du Personnage : 17 ans
Carnet Draconique Nom du Dragon: Epine
| Sujet: Re: Fatigue passagère [ Elora – Libre ] Dim 21 Fév - 17:27 | |
| [Désolée, j'ai donc changer la date.]
Déjà pas bien lourde, elle dut certainement paraître des plus légères pour Elora. Dans sa longue tunique blanchâtre, le teint pâle de la créature en paraissait presque maladif. La nacre avait comme perdu de son éclat alors que ses forces l’avaient abandonné.
Ce n’était pas la première fois que cela lui arrivait. Il n’était pas rare d’ailleurs de la voir des plus fatigués à chaque nouveau cycle lunaire. Surmontant l’absence de la lune du mieux qu’elle pouvait la chose était presque inévitable. Elle perdait connaissance. Le métissage de ses origines ne lui apportaient décidemment rien de bon. Etroitement liée à la lune, la jeune fille était spectatrice de sa faiblesse. Elle ne pouvait que prendre son mal en patience et attendre. Attendre. S’en était parfois rageant mais Rynwel savait garder la tête froide. L’habitude surement. Elle subissait cet étrange fait depuis sa jeunesse. Plus elle grandissait, plus elle ressentait l’attraction que créait la lune à travers tout son être. En un sens, elle était fascinée par l’astre. Captivant, lumineux, contrairement au soleil l’enfant de la lune ne craignait pas sa douce lumière mais ce qui l’intriguait par-dessus tout, c’était le pouvoir que cette sélénité pouvait avoir sur elle. Cette zone d’ombre la laissait songeuse quant à son avenir et cette « dépendance ».
Durant le court laps de temps où Elora la transporta, il n’y eut aucun signe pour manifester un prochain éveil de ce corps gelé. Pendant ce temps, son esprit avait survolé de bien étranges contrées, peuplées en grande majorité des créatures que la demoiselle dessinait dans son carnet. Carnet qui à cette heure était soigneusement rangé dans ses livres de cours. Elle se vit se saisir de se précieux ouvrage, le feuilleter et contempler un visage. Si familier que celui-ci s’anima et répéta son prénom inlassablement jusqu’à devenir un hurlement. Ce fut un véritable électrochoc qui ramena sa conscience parmi les éveillé. Elle ouvrit brusquement les yeux dont le bandeau avait du glisser jusqu’à son cou durant sa chute. Stupéfaite, elle observait la nuit où luisait à nouveau la lune. Il lui fallut quelques minutes avant de pouvoir reprendre une attitude normale.
« Je…
Vais bien. Rynwel ne termina même pas sa phrase, son regard glissant sur le visage de l’élève qui se trouvait près d’elle. L’enfant de la lune fronça les sourcils. Elle la voyait ! Pupille, iris, il était difficile de faire la différence dans ses prunelles tant l’obscurité y régnait. Une main se posa sur sa tempe par réflexe espérant peut-être y sentir le tissu de son bandeau. En vain.
- Je vais bien, merci.
Elle se redressa, prenant appui d’une main sur le sol et préféra rester assise pour retrouver ses esprits. Son bandeau gisait autour de son cou, le nœud défait. Rynwel attrapa celui-ci en le sentant contre sa peau avant qu’il ne tombe.
- A vrai dire je ne sais pas. J’ai des périodes de grosses fatigues mais c'est bien la première fois que je me retrouve dans cette situation.
L’enfant de la lune n’avait pu prévoir l’éclipse lunaire et n’en saurait certainement pas plus là-dessus. De quoi la tenir aux prises de nombreuses questions pour les jours à venir. Les prunelles de la créature quittèrent Elora pour jeter un rapide coup d’œil vers le disque lumineux.
- Hm, je suis confuse, lâcha-t-elle dans un soupire avant de se relever entièrement. Mais merci.
Elle se pencha en avant pour épousseter les pans de sa tunique. Son visage disparut sous les cheveux cendrés de la donzelle. Parade parfaite pour cacher la moue qui avait pris possession sur son minois.
- Je m’appelle Rynwel Alavatrion. »
Elle se redressa un sourire désormais dessiné sur ses lèvres alors que ses prunelles restaient à l’abri de sa vue derrière quelques mèches de cheveux. Une main tendue vers Elora, elle ne vit pas même le ridicule de la situation. D’ailleurs elle ne fit pas cas non plus de l’étrange grognement qui vint de l’autre côté du Lac. | |
| | | Elora de Gründwar
Géante nordique Dame Asperge
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| Sujet: Re: Fatigue passagère [ Elora – Libre ] Ven 26 Fév - 15:15 | |
| Rynwel était complètement gelée. Lorsqu’Elora toucha son bras, c’était comme poser la main sur une plaque de verglas. Elle passa le tissus humide sur son front pour calmer un peu son mal, et la jeune fille ouvrit enfin les yeux. La guerrière observa un moment le bandeau qui pendait à son cou, curieuse de savoir à quoi il pouvait bien servir. Elle n’en fit toutefois pas mention, Rynwel était assez secouée comme ça. Elora lui demanda si elle se sentait un peu mieux maintenant, ce qui avait bien pu causer ça. Avait-elle été attaquée, quelle était la cause d’un tel étourdissement ? La nordique garda ces questions pour elle. La première chose que fit la belle endormie, ce fut regarder la lune qui éclairait la nuit. Elle tenta de prononcer quelque chose, Elora la laissa parler en silence, attendant que sa réplique soit plus consistante. Elle avait forcément dû prendre un choc. Rynwel lui affirma quelle allait bien, mais la géante n’y crut pas. On ne s’évanouissait pas pour rien comme ça, surtout dans les jardins, à découvert. Elle attendrait tout de même que la jeune enfant de lune se porte mieux avant de l’assommer à coup de questions.
- Oui, ça me parait bien étrange. Il y a seulement un instant tu étais d’une faiblesse inquiétante… Et là tu reprends tes forces très vite.
La jeune fille se releva, tenant parfaitement sur ses deux jambes. Soit c’était une très bonne actrice, soit son corps avait un mécanisme fort méconnu… C’était tout l’un, ou tout l’autre. On ne passait pas de l’état de mort-vivant à celui d’une femme dynamique en moins de quelques secondes. Elora lui lança un regard énigmatique. L’enfant de lune se cacha derrière sa lourde chevelure nacrée, comme si elle souhaitait éviter les yeux de son interlocutrice. Lorsqu’elle déclina son nom, il n’évoqua proprement rien à la guerrière. Ce devait être une deuxième année, autrement elle l’aurait sans doute croisé dans des cours. Derrière ses mèches blanches, Elora discerna le sourire timide qui naissait sur les lèvres de son étrange camarade. Elle tendit sa main à l’enfant de Gründwar, qui en fut très surprise. Par politesse elle saisit la main et fit mine de se laisser redresser, bien qu’elle usa de sa propre force. Son poids aurait sans nul doute fait chavirer la frêle jeune fille si elle s’était vraiment appuyée sur elle. L’intention était toutefois bonne, Elora apprécia donc le geste malgré tout.
Un bruit étrange parvint jusqu’aux oreilles des deux jeunes femmes. Elora se tourna derechef vers sa source. Derrière le lac… Dans la forêt… Trop de choses se passaient là-bas ces temps-ci. La sylve n’était plus la même qu’au premier jour, les arbres changeaient, la nature se cachait. Quelque chose de malsain rôdait là-bas… Etait-ce un grognement ? Les sens en alerte, la guerrière posa la main sur le pommeau de son épée, rangée dans son dos, et balaya les alentours des yeux. Il y avait quelque chose, tout près…
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| | | Rynwel Alavatrion Dragonnier en Devenir ?
Messages : 23 Date d'inscription : 17/02/2010 Race : Enfant de la Lune Fonction : Deuxième année Age du Personnage : 17 ans
Carnet Draconique Nom du Dragon: Epine
| Sujet: Re: Fatigue passagère [ Elora – Libre ] Lun 8 Mar - 22:08 | |
| Il y a parfois des choses trop difficilement compréhensibles sans exemple concret. Et dans le cas de Rynwel, il est d’autant plus difficile d’y voir clair. Il est vrai que la demoiselle est intimement liée à la lune et pourtant, elle ne souffre pas de son absence dans le ciel en pleine journée, bien que le soleil soit un sérieux inconvénient. Il n’y avait qu’à la voir maintenant, tenant parfaitement sur ses pieds.
« - Oui, ça me parait bien étrange. Il y a seulement un instant tu étais d’une faiblesse inquiétante… Et là tu reprends tes forces très vite.
- C’est vrai, cela fait parti de mes… particularités. Lâcha-t-elle en esquissant un léger sourire.
Une fois l’élève de première année debout à son tour, Rynwel se hasarda à un coup d’œil en direction de l’origine de tout ce bruit. Tiens, elle avait donc entendu ? Apparemment oui puisque la demoiselle scrutait avec sévérité la verdure de l’autre côté du lac. Une main s’éleva, rabattant vers l’arrière de son crâne les filaments argentés de la chevelure de la donzelle pour dégager sa vue. Certes, elle n’avait pas l’habitude de se servir de ses prunelles pour autres choses que ses cours, mais lors des rares fois où elle avait observé les cieux de nuit sans son bandeau, il s’était avéré qu’elle distinguait plutôt bien son environnement. C’était l’occasion d’en profiter.
La donzelle avança de quelques pas, jusqu’à ce que ses pieds soient à la limite du rivage. Son buste se pencha légèrement en avant, les jambes entrouvertes comme si son corps lui intimait de prendre une posture presque défensive. Si l’enfant de la lune n’était née pour manier le fer et être une guerrière de renom, il fallait au moins lui concéder une vivacité exaspérante. Son visage afficha une moue septique alors qu’elle ne se permettait désormais plus le moindre mouvement.
- Ahem, est-ce moi où il y a quelque chose là-bas ? »
Doucement elle recula avec l’intime conviction d’être épié. Bizarrement, elle sentait tout son corps pulser, près à réagir à la moindre surprise. Et il fallait espérer qu’en haut, la grande Dame lumineuse ne décide pas de lui jouer des tours.
Si la nature avait changé dernièrement, Rynwel n’avait pu le voir. Trop craintive ou trop attachée à ce que ses prunelles restent à l’abri de toute curiosité. Certes, porter un bandeau n’était pas la meilleure des solutions pour passer inaperçu mais c’était encore celle qui lui convenait le mieux. Maintenant que les choses lui étaient présentées directement, il était indéniable que la faible perception qu’elle avait pu ressentir auparavant et qu’elle avait soigneusement ignoré ne pouvait être que visible désormais.
Visible et audible.
Venant de toute part, les grognements brouillèrent tant ses sens que la donzelle ne put dire d’où les bruits pouvaient venir. | |
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