Maelthra Magthere
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Des Dragons et de la Magie
 
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 Initiation au fer [Elora de Gründwar]

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Dmitri Vannovski
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Dmitri Vannovski


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MessageSujet: Initiation au fer [Elora de Gründwar]   Initiation au fer [Elora de Gründwar] I_icon_minitimeDim 14 Fév - 22:46

Samedi 18 septembre
Aux alentours des 18h30

Le jour déclinait peu à peu et le soleil descendait doucement jusqu’à l’horizon pour aller illuminer d’autres mondes. Ils s’étaient décidés à faire un tour dans ce petit village qu’on nommait Ellweraï et avaient entrepris de faire le chemin à pied, ils n’aimaient pas vraiment voler, restés sur terre depuis toujours ils ne le faisaient que pour franchir de grandes distances. Là haut l’air était peu chaleureux et impersonnel, cet espace était réservé aux dieux et aux esprits. La brise tiède était trop chaude à son goût, il attendait avec impatience l’hiver, que le souffle glacial caresse une nouvelle fois sa joue, que la neige candide et lumineuse tombe et recouvre le pays d’un grand manteau blanc. D’où il venait l’hiver était l’unique saison, les grandes phases de jour ou de nuit marquaient le seul changement. La nostalgie le prit sans qu’il puisse y faire quoi que ce soit et c’est la mine sombre qu’ils parcourent le chemin menant jusqu’au village. La solitude devenait rapidement pesante mais il ne connaissait personne qui aurait pu l’accompagner jusqu’ici et puis il valait mieux que personne ne connaisse certaines choses.

Il savait que là-bas il trouverait des boutiques à son goût, pleines d’objets hétéroclites et occultes, d’une science que les gens honnêtes et réglés bannissaient. Il n’avait pas commencé pour faire le mal, seulement par intérêt personnel et parce qu’on l’avait initié. Quand toute son ascendance est peuplée de damnés on n’échappe que trop rarement à sa condition. Et il n’avait jamais eu l’orgueil de prétendre le contraire, il se savait condamné, alors pourquoi se priver des choses proscrites qui l’intéressaient ? Dans le fond sa damnation ne changerait rien, il ne rencontrerait peut être jamais d’autres Iov et ne souhaitait pas avoir d’enfants, il ne pouvait accepter l’idée de condamner à son tour d’autres innocents. Et puis Morgat ne supporterait jamais qu’il passe sa vie avec une autre qu’elle, déjà qu’il avait bien du mal à lui faire accepter ses conquêtes ! Cette pensée le fit sourire alors que le chacal grogna, mécontent. Leur lien était inachevé mais il n’avait jamais su si elle avait accès à ses pensées, si ce n’était pas le cas elle le connaissait si bien qu’elle devinait toujours la moindre de ses pensées, ce qui l’incitait à vouloir sauter au cou de toutes les femmes qui l’intéressaient. Heureusement pour elles il savait quand agir et l’immobiliser au moyen de sa magie.

Il marchait la tête baissée, ne regardant pas plus loin que ses pieds, il ne craignait pas le danger, Morgat veillait sur lui. De toute manière il ne pouvait pas mourir, la douleur serait atroce, il en avait déjà fait plusieurs fois l’expérience. Ce n’était pas important.

Morgat jappa pour le prévenir qu’ils étaient arrivés, bien qu’elle soit aveugle ses illusions lui permettaient de ressentir le monde, du moins c’était ce qu’il avait cru comprendre, les autres n’avaient plus qu’à s’y habituer ! C’était une vision imparfaite où elle se prenait parfois à son propre piège, ce qui lui valait de se cogner un peu partout quand elle ne connaissait pas les lieux.
Il releva la tête, observant avec un sourire ce petit village où quelques élèves qu’il reconnaissait de vue se promenaient. Il se dirigea au hasard jusqu’à arriver à l’une de ces boutiques où toute jeune personne devait se munir d’un sacré courage pour oser pousser la porte, lui était un habitué et savait effrayer ceux qui le prenaient pour un novice ou lui cherchaient des ennuis. Il trouva dans plusieurs de ces échoppes quelques amulettes et autres gri-gri ainsi qu’un parchemin poussiéreux.

Le Iov s’apprêtait à se promener dans le reste du village et de dîner ici lorsqu’une enseigne attira son attention « Armurerie Raffer-Eleb ». Il hésita un instant, observant la vitrine où plusieurs dagues, sabres et épées avaient été exposées puis franchit le seuil. Les armes blanches l’avaient toujours attiré mais trop obsédé par les magies qu’il pratiquait il n’avait jamais pu y songer concrètement. Désormais il était devenu l’un des plus brillants nécromanciens, il maîtrisait à la perfection les énergies électromagnétiques et il avait terminé son initiation Vaudou. Quant à Morgat il avait fini par s’avouer que leur lien de serait jamais achevé, que tout comme il ne serait ni vivant ni mort, ils ne seraient jamais dragonniers ou attachés par le seul lien de l’amitié. « Un Iov est toujours sur le chemin, il n'est qu'une ébauche qu’on ne terminera jamais ».

Comme dans tous les endroits qui le nécessitaient, Morgat se tenait au pied de son maître, tel un chien de garde sans pour autant montrer de l’agressivité, elle jouait le chien dressé à la perfection. Ainsi on n’osait que rarement lui interdire l’accès aux boutiques ou autres bâtiments, et dans le pire des cas il se lançait dans une histoire où pauvre humaine on l’avait réduit à l’état de chacal. C’était la pire des douleurs que d’être obligée d’attendre l’amour de sa vie dehors, pris de pitié les gens n’osaient jamais rien dire. Une histoire qui ne déplaisait pas au chacal, convaincue d’être son âme-sœur.

Il fit lentement le tour de la boutique, s’arrêta pour admirer le travail du métal, il n’avait pas besoin d’être un expert pour voir que chacune de ces armes avait nécessité de longues heures de travail, un travail fait avec talent et passion. La qualité était remarquable et pourtant même en se creusant la tête il n’arrivait pas à trouver quelle pouvait être la différence entre plusieurs épées de taille similaire. Elles étaient vraiment magnifiques et il n’avait pu s’empêcher de s’arrêter devant elles sans pouvoir en détacher les yeux. Etait-ce une question d’équilibre, de métal, de tranchant ? Il n’aurait même pas su nommer les différentes parties d’une épée et encore moins s’en servir. Ce qui brillait l’avait toujours attiré comme une pie, particulièrement le métal et les armes, il en avait conclu que ce devait être dû à son pouvoir. Le métal des armes était un merveilleux conducteur, pas aussi parfait que l’or mais assez pour lui donner la furieuse envie de modifier les pôles afin que l’énergie circule sur le brillant métal.

Morgat quant à elle s’était assise à ses pieds, elle restait tranquille jusqu’à ce qu’elle sentit une présence s’approcher, elle tourna la tête, peu avenante, elle n’aimait pas les femmes.
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Elora de Gründwar

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MessageSujet: Re: Initiation au fer [Elora de Gründwar]   Initiation au fer [Elora de Gründwar] I_icon_minitimeDim 14 Fév - 23:24


La nuit annonçait lentement sa prise de pouvoir sur le ciel. Le feu du soleil éclatait une dernière fois, devenant rouge sous l’emprise des couleurs nocturnes, livrant un dernier combat avant de laisser sa place, toujours avec le même mal. Très vite, les rues de la ville étaient devenus obscures et peu propices aux rencontres sans encombre, les habitants rentraient chez eux ou se cachaient derrière un pichet de bierre dans une taverne près du feu, recherchant quelques minutes de compagnie avant de retourner dans leur foyer. Aujourd’hui, le village avait observé l’arrivée d’une créature, si on peut l’appeler ainsi, qui marchait souvent parmis eux ces temps-ci. Certains s’y étaient accomodés, les voyageurs étrangers parcouraient souvent leurs rues, mais il y avait encore des mères et leurs enfants qui partaient d’un pas décidé en la voyant arriver. Afin de ne pas se faire trop remarquer, elle s’était parée d’une cape de velours noire et avait rabattu son capuchon pour masquer à moitié ses yeux, et particulièrement les trois gemmes qui ornaient son front. Peu devaient connaître la légende des Guerriers de Gründwar, mais mieux vallait prévenir que guérir, un rien effrayait les villageois habitués au calme et au silence de cette ville. Ici, Elora en avait vu plus au visage caché derrière une capuche, comme elle, mais ceux-ci avaient en plus la chance de ne pas être démesurement grands, ce au sujet de quoi la nordique ne pouvait pas prétendre. Même à l’école, il lui arrivait de se cacher des élèves, mais aujourd’hui tout le monde savait qu’une géante, soit disant dangereuse, avait intégré l’école, et représentait une menace, ce à quoi Elora répondait par indifférence. Elle pensait plutôt que les commérages qui circulaient sur elle, apparement assez mal cachés pour lui être parvenu, étaient surtout destinés à émoustiller les élèves et avoir de quoi discuter. La réalité n’était pas si éloignée de ça.

Après avoir parcouru les rues, au moment où la nuit tombait, la guerrière s’accorda un court moment de détente en allant dans une boutique qu’elle affectionnait particulièrement, sans doute grâce au vendeur ouvert d’esprit fasciné par ses aptitudes. L’armurerie Raffer-Eleb. Elle poussa la lourde porte de bois et salua le gérant avec respect, avant de laisser courir ses yeux sur les armes qui reposaient sur leurs socles, les dagues sur leurs présentoirs, prêtes à faire la guerre. Les endroits comme ceux-là faisaient ressentir à Elora le Faerl, son Chant des Armes, comme une douce chanson. Une manifestation différente de son don, plus lente et moins aggressive qu’en plein chaos de guerre. Elle ferma les yeux pour savourer les sensations grisantes du chant, du cœur même de son peuple, et sourit à elle-même en se rappelant les montagnes de sa cité. Elle s’installa confortablement, le gérant la libéra de sa cape et son manteau. Ne lui restait que sa légère côte de maille, qui ne couvrait même pas ses bras, utile pour l’entraînement. Depuis son arrivée dans la ville, le vendeur d’armes avait trouvé en Elora l’allégorie parfaite de la guerrière, et se réjouissait des instants où dans sa large boutique elle laissait éclater le pouvoir qui sommeillait en elle, les moments où elle testait ses nobles armes et lui donnait des conseils pour la forge de ses nouvelles créations.

Elora, privilégiant les armes lourdes, s’empara d’une hache tout juste sortie de la brûlure de la conception. Le vendeur lui demanda comment elle la trouvait, et Elora s’élanca avec enjouement dans une description du bijou qu’elle tenait entre ses mains, la faisant fendre les airs à maintes reprises.
Elle se rendit alors compte, quelques minutes plus tard, qu’elle n’était plus seule dans la modeste boutique. Elle examina du regard le nouveau venu, intriguée. Il avait l’air perdu dans l’hésitation…

- On reconnait tout de suite un néophyte dans le domaine des armes lorsqu’il parcoure une boutique comme celle-là, s’autorisa t-elle dans un léger sourire. Peut-être voudriez-vous un peu d’aide pour vous décider ? Il peut s’avérer difficile de choisir sa première arme.

Elora reposa l’imposante hache sur son socle en voyant l’air méfiant de la créature aux pieds de l’inconnu, pensant que l’arme y était pour quelque chose, et la regarda à nouveau.
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MessageSujet: Re: Initiation au fer [Elora de Gründwar]   Initiation au fer [Elora de Gründwar] I_icon_minitimeLun 15 Fév - 0:42

Perdu dans ce qui semblait être une contemplation mêlée de rêveries, il ne se rendit compte ni ne se préoccupa de la grande ombre qui s’avançait dans son dos. Le métal l’attisait comme il ne l’avait jamais ressenti auparavant, cette boutique était magique, le travail du forgeron était plus qu’un simple travail. Déjà il sentait le fourmillement électrique au bout de ses doigts. Oh merveilleuses lames !
Il souriait et derrière le voile de mort qui couvrait ses yeux une étincelle radieuse brillait. Un grognement à peine audible le tira de cette hypnose mystique, quelque chose la dérangeait, ou plutôt quelqu’un.

- Shhh Morgat, molchanie.

Sa voix n’était qu’un murmure, de la même intensité que le grognement mais avec à la fois beaucoup de douceur et de fermeté, comme le léger souffle du vent entre deux tempêtes. Les lames aussi devaient être froides, d’un glacial délicieux, comme la neige que le ciel saupoudrait sur chaque surface. Comme les terres de glace lui manquaient cruellement ! Il n’y avait pas de Khov ici ni quiconque qui pourrait lui rappeler la douceur de ces terres familières, la morsure glaciale de Borée sur son corps, lui aussi de la même température. Adieu doux flocons…

Ce fut une voix étrangère qui interrompit cette fois ses pensées mélancoliques, il ferma les yeux. Lorsqu’il se retourna, la tristesse s’était effacée de son visage, il était illuminé d’un sourire charmant, ses yeux brillaient d’un éclat nouveau.

- Vous avez raison, s’exclama-t-il joyeusement, je n’y connais absolument rien !

Il leva la tête pour observer cette femme, il ne l’aurait pas crue si grande au son de sa voix, bientôt l’étonnement se peignit sur son visage.

- Ca alors, c’est extraordinaire ! Vous êtes une Zdorovega ! Je veux dire une géante de Gründwar ! Je n’aurais jamais cru rencontrer un membre de votre peuple vivant !

Il ne se risqua pas à lui tendre la main, il connaissait la force de ce peuple et n’aurait pas aimé affronter l’un d’eux même avec toute sa magie. La brutalité de ces guerriers avait de quoi être effrayante, il avait eu l’occasion d’en voir plusieurs à l’œuvre. Mais il savait aussi qu’en ne les cherchant pas on pouvait très bien s’entendre avec eux.

Lui qui venait de si loin ne pouvait pas se douter que d’autres peuples venant des confins du nord puissent avoir parcouru une distance aussi grande pour arriver jusqu’au sud du monde. Lui-même ne réalisait pas encore qu’il se trouvait si bas, de quoi lui donner froid dans le dos, et s’il n’y avait pas d’hiver ici ? Il ferait alors chaud toute l’année ? Non, ce n’était pas possible, ce n’était même pas imaginable. Et si tel était le cas il retournerait bien vite dans ses contrées glacées.

- Et que faites-vous si loin de vos terres natales ? Je dois vous avouer que j’ai beaucoup de chance, vous devez être la personne la mieux placée en ce monde pour me conseiller !

Son sourire s’intensifia, cette rencontre inouïe était loin de lui déplaire, l’ayant elle-même abordé elle allait sûrement l’aider, elle le lui avait d’ailleurs proposé. Elle lui ramenait aussi un peu des terres qu’il n’avait presque jamais quittées, bien que lui n’ait pas erré sur les mêmes montagnes. Evidemment il n’aurait jamais pris le risque d’aller visiter les terres de Gründwar, il avait toujours pensé que sans y être invité ou accompagné d’un membre de ce peuple c’était du suicide. Théoriquement il ne pouvait pas mourir mais quand même, il n’avait pas la moindre envie d’attendre sa disparition pour être libéré d’une potentielle séquestration, surtout pour se trouver dans le même état, quelques mètres plus bas !

Il passa une main affectueuse sur la tête de son chacal qui visiblement n’avait pas l’intention d’épargner la jeune femme, même si elle paraissait plutôt menaçante et plus forte que le chacal. Morgat se calma, pour un temps, elle finit par comprendre que son maître était enchanté de cette rencontre et qu’elle ne pouvait rien faire pour qu’il puisse changer d’avis. Une fois de plus elle allait devoir s’accommoder de ses compagnes féminines, elle regrettait le temps où ils vivaient seuls, loin de toute autre tentation. Dans ces moments là il n’était qu’à elle, rien qu’à elle et il ne s’occupait que d’elle. Maudite femelle à grandes jambes !
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MessageSujet: Re: Initiation au fer [Elora de Gründwar]   Initiation au fer [Elora de Gründwar] I_icon_minitimeLun 15 Fév - 19:27


Elora ne comprit pas pourquoi, même en ayant reposé l’arme, le chacal continuait à la fixer d'un regard mauvais. Sans doute ne pouvait-elle pas comprendre sans connaître sa relation avec son maître, mais la guerrière ne s’attarda pas sur ces questions et regarda l’inconnu à nouveau, écoutant sa réponse. Il avait paru surpris alors qu’elle n’avait rien fait pour être discrète, mais cela ne semblait pas l’indisposer, donc peu importait. Il paraissait à la vérité bien heureux de voir que quelqu’un se portait volontaire pour l’aider à choisir son arme de prédilection dans ces vastes rayons. A le voir, Elora aurait juré qu’il était magicien. De nombreux médaillons pendaient à son cou, rappelant les magies obscures, et son regard était captivant et sombre, tout le contraire de sa voix enjouée.

Il observa l’enfant de Gründwar avec étonnement, relevant la tête pour la regarder dans les yeux. Réaction qui arrivait très souvent depuis qu’elle avait débarqué dans ce monde si différent du sien. Chaque fois que quelqu’un lui rappelait sa différence colossale avec les autres gens de ce peuple pourtant bien hétérogène, cela lui faisait penser à son cher pays. Gründwar… Gründwar… Comme une douce chanson dans la brise, un vent froid dans les feuilles recouvertes de verglas, une musique pleine de tambour de guerres. La vision des frontières lui revenait sans cesse. Les monts enneigés qui bordaient la cité entière, cachant ou presque leur existence du monde alentoure, raison pour laquelle ils étaient maintenant mythe, tout cela lui revenait, la dernière des choses qu’elle ait vu de son monde avant de partir vers les villes du Sud, en quête pour son royaume. Ce que d’ailleurs, personne ne savait encore, hormis la douce Caprice. Mieux valait faire dans la discrétion pour l’instant, les gens n’étaient pas très acueillants mais certains avaient reconnues ses origines, à son grand étonnement. Et justement, l’inconnu en face d’elle ne faisait pas exception ! Elle se demanda dans quelle langue et par quel peuple les siens étaient nommés « Sdorovega », elle n’avait jamais entendu ce terme nulle part. La guerrière haussa un sourcil intrigué lorsqu’il ajouta qu’il n’aurait jamais cru en voir un… vivant. A croire que les peuples ennemis colportaient leur disparition ! Oh, avec quelle impatience la tumultueuse guerrière attendait le renouveau de leur Âge d’Or ! Un autre âge sacré de grandeur, de conquêtes, de guerres justes et de défis relevés.

L’inconnu lui demanda, comme tant d’autres, ce qu’elle faisait si loin de ses terres. A dire vrai, Elora avait toujours du mal à répondre à cette question, elle avait parfois du mal à admettre qu’elle avait quitté son Hiver. Elle eut de la chance car il enchaîna avec enjouement qu’il était ravi qu’il la conseille. Rare de croiser une dame faite pour la guerre dans de telles circonstances ! Elle l’admettait, c’était presque ironique. La guerrière baissa les yeux vers l’animal à ses pieds, toujours avec le même regard foudroyant. Instinctivement, elle sourit, ravie à l’idée que certains animaux possèdent encore une intelligence assez solide pour penser à la manière des humains, ou tout comme. Ou alors sa tête ne lui revenait pas du tout, c’était une alternative, mais elle y voyait plutôt une preuve d’intelligence, même alors qu’elle ignorait le pourquoi de son mépris. Gründ aussi, son félin aux bois de cerf, était plutôt associable dans son genre, et aussi sage que réfléchi. Ces animaux incompris et semblables aux hommes inspiraient à Elora un grand respect, rares qu’ils étaient. Sans y avoir chercher, elle s’imagina soudain la rencontre entre le chacal et Gründ… C’était assez comique, et Elora ne put s’empêcha de sourire sans raison apparente. La créature allait encore mal le prendre… Décidemment, elle n’allait pas s’entendre avec !

- Y a-t-il une classe d’arme qui vous attire plus qu’une autre ? Je dois avouer ne pas exceller dans la pratique du tir à l’arc, mes atouts relèvent du corps à corps.

Tout en parlant, elle allait et venait dans les rayons, regardant les lames avec attention.

- Epées, haches, dagues, rapières, couteaux anciens, sabres… Voilà pourquoi j’aime autant cette armurerie, le forgeron qui y travaille est un homme respectable, et ses armes le sont tout autant. Mais j’oubliais, quel est votre nom, inconnu ?
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MessageSujet: Re: Initiation au fer [Elora de Gründwar]   Initiation au fer [Elora de Gründwar] I_icon_minitimeMar 16 Fév - 20:20

Cette arrivée sonnait bel et bien comme une bénédiction pour lui, retrouver des gens du nord, quoique de contrées plus basses que la sienne semblait être le meilleur moyen de se sentir un peu plus chez lui. Il se rendait compte qu’être passé presque d’un pôle à l’autre de ce monde et de vouloir rapidement s’adapter relevait de la folie furieuse. Mais maintenant qu’il était là il n’allait pas rebrousser chemin ou renoncer aussi vite, il fallait seulement qu’il se fixe un objectif autre que celui d’enseigner et apprendre à combattre à l’arme blanche semblait être la solution idéale. La jeune femme devait être une guerrière exceptionnelle, peut être qu’il pourrait lui demander de lui apprendre à se battre ou au moins quelques coups. Il savait bien qu’il avait besoin qu’on lui apprenne les bases, le reste viendrait tout seul comme il l’avait toujours fait. C’était l’avantage d’être autodidacte.

La jeune femme ne répondit pas à ses questions, il s’y attendait, les gens n’aimaient jamais parler de leur passé souvent trop lourd pour être raconté à un parfait inconnu. Peut être avait-il ramené tristesse et nostalgie en elle, ce n’était pas voulu.

Elle avait regardé à plusieurs reprises Morgat, posant sa hache en croyant que la méfiance du chacal venait de là. Bien sûr elle ne pouvait pas savoir. Le chacal avait retroussé ses crocs, grognant de façon presque inaudible mais son maître l’entendait et cela ne lui plaisait pas du tout.

- Molchanie ! Prononça-t-il fermement pour la faire taire. Elle est très jalouse.

Le chacal dû se résigner, elle craignait son maître et n’aurait voulu pour rien au monde qu’il use de sa force pour la calmer. Elle avait déjà goûté une fois à sa colère et avait toujours regretté de l’avoir poussé à bout. Elle allait devoir supporter cette femelle impertinente, accepter qu’elle parle à son maître de sa voix de femme ! Vexée elle grogna une nouvelle fois avant de s’enfuir dehors, seul loin d’ici elle se calmerait. Mais il fallait accepter de ne pas savoir.

- Vraiment jalouse, expliqua-t-il un sourire aux lèvres.

Il savait qu’elle lui pardonnerait, comme toutes les autres fois, elle était terriblement jalouse et possessive mais pas rancunière, elle l’aimait trop pour lui en vouloir longtemps. Il n’aurait qu’à passer un peu de temps avec elle et les choses rentreraient dans l’ordre.

- Vous devez vous douter que le corps à corps est loin d’être ma spécialité ! A vrai dire je ne me suis jamais servi d’une arme blanche même si ce n’était pas l’envie qui m’en a empêché.

Tout en parlant sur son ton enjoué sa main avait caressé les amulettes qu’il portait à son cou, la magie dans le fond n’était-elle pas la seule chose qui lui permettait d’exister ? C’était par elle que sa race avait été créée ou du moins d’une de ses terribles dérives. Allier la magie au combat au corps à corps devait être extrêmement intéressant.

- Selon ma morphologie je dirais peut être les épées ou les sabres, les couteaux ne m’intéresseraient pas vraiment je pense. Mais vous qui êtes experte qu’en pensez-vous ? Les armes de ce forgeron me paraissent beaucoup plus que respectables, en me concentrant j’ai eu une sensation bien plus forte qu’avec d’autres armes, n’y aurait-il pas un peu de magie parmi ce métal ?

Il se retourna un instant pour contempler à nouveau les épées qui le fascinaient tant, oui le travail de ce forgeron était plus que parfait, dans ces armes il y avait plus que du métal, mais il n’aurait su déterminer de quoi il s’agissait. Il se retourna à nouveau pour répondre à la deuxième question de son interlocutrice.

- Je suis Dmitri Vannovski, originaire des terres de Borée, au pôle même de notre monde, vous connaissez peut être ? J’enseigne la nécromancie et les techniques Vaudou à l’école non loin du village. Et vous ?

Il était impossible de savoir si les gens avaient entendu parler d’une telle contrée, le continent était inaccessible à pied, séparé des autres terres glaciales par un vaste océan. Seuls quelques hivers plus rudes que d’habitude formaient assez de glace pour que les continents se rejoignent. On ne pouvait y accéder qu’en se lançant dans un périple sur l’eau ou dans les airs mais ces deux moyens étaient tout aussi risqués et nombreux furent les mortels qui y perdirent la vie. Et cette contrée désolée n’offrait rien pour ceux qui s’y aventuraient.
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MessageSujet: Re: Initiation au fer [Elora de Gründwar]   Initiation au fer [Elora de Gründwar] I_icon_minitimeVen 19 Fév - 17:39

- Jalouse… de moi ?

Elora ne comprenait pas pourquoi l’animal qui sortait tête basse de l’armurerie pouvait être jaloux d’elle. L’envie de protéger son maître la rendrait-elle malade ? Etrange. La guerrière regarda le chacal sortir de la pièce, rendu tout triste par la voix autoritaire de l’inconnu qu’elle accompagnait. Le sujet étant source de tensions, elle le laissa passer, et déjà l’homme parlait d’autre chose.

- Vous n’avez jamais essayé, vraiment ? J’ai encore du mal à concevoir que certains n’aient pas encore touché le froid d’une lame en ces temps sombres… La coupure avec mon royaume doit être plus brutale que je le pensais. Je serais presque tentée de dire que l’épée est chez moi l’objet qu’on offre au berceau.

Expliqua la guerrière en souriant d’ironie. Elle écouta l’inconnu expliquer ses préférences avec attention. Tout en discutant ils parcouraient les rayons, observant les armes sur leurs rateliers, les boucliers sur leur socles d’un air enjoué, à la recherche de l’arme qui servirait à l’initiation de l’inconnu.

- Peut-être un glaive, pour commencer ? C’est moins long qu’une épée, une arme souvent bien utile pour les jeunes enfants de mon pays qui débutent en la matière. Ne le prenez pas dans le mauvais sens, les enfants chez nous ont déjà la taille des adultes d’ici… dit-elle en riant légèrement.

Elle posa sa main sur un glaive qui attendait patiemment son futur porteur, accroché parmis les autres.

- De la magie ? Qui sait… A mon sens une arme en son essence est pleine de magie, lorsqu’on atteint un certain point de maîtrise dans l’escrime, on peut parfois sentir le cœur de l’arme, dans le métal… Nous autres enfants de Gründwar, Sdorovegas comme vous dites, parvenont à sentir ce que peu de guerriers peuvent se vanter de savoir… écouter la lame, entendre son chant. Le problème selon moi ne vient pas du fait que les humains et autres peuples en sont incapables, c’est simplement qu’ils persistent à considérer cela comme des objets et ignorent qu’elles en sachent plus qu’ils le croient. Mais je me perds dans mes discours ! Vous plairait-il d’essayer ce glaive ?

Elle lui tendit l’arme qu’elle avait déniché. Il resta un moment à l’admirer et finit par décliner son identité. Quelle ne fut pas la surprise de la nordique en l’entendant… Elle se retourna face à lui, le regard plein d’étonnement.

- Alors vous enseignez forcément à Maelthra Magthere ? C’est je crois la seule école du pays à délivrer des cours de magies aussi sombres… Je suis élève là-bas, mon nom est Elora. Quel dommage, je vous ai râté de peu… Je voulais assister au cours de nécromancie donné hier il me semble, mais j’ai eu un imprévu m’empêchant d’y aller.

Elle le laissa répondre, se tournant à nouveau vers les rangées d’armes. Tandis qu’il parlait, elle marchait et le conduisait plus loin dans l’armurerie, où un coin réservé à la pratique du combat avait été laissé vide. Il mangeait certes pas mal d’espace dans la boutique, mais le vendeur avait tenu à le garder pour pouvoir observer ses armes entrer en action. Elora dégaina l’épée originaire de son pays, gardée dans son dos, et se tourna vers Dmitri.

- Il n’est jamais trop tard pour savoir si vous avez l’âme d’un guerrier.


La guerrière sourit encore, enjouée à l’idée du combat. Il n’en serait pas vraiment un pour elle, bien sûr… Sans réelle menace, cela n’était pas un vrai duel, mais enseigner ce qu’elle savait lui plaisait aussi.

- Au fait… J’aimerais savoir le nom de ce peuple qui appellent les miens Sdorovegas… Ca où « Molchanie »… D’où vous vient ce language ? Je connais peu des gens de Borée, mais nombre des guerriers de Gründwar sont partis de notre patrie pour voyager, c'est la raison pour laquelle nos cartes sont reconnues pour leur précision... Je pourrais vous en montrer à l’occasion, si l’envie vous en prend. Mais le continent de Borée est, je l’avoue, encore bien flou même pour ceux qui s’occupent de la cartographie… Nul doute que vous êtes originaire d’un peuple spécial, voire même un peu cruel si j’en juge par le nombre qui n’est jamais revenu de vos terres.
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Dmitri Vannovski
Dragonnier en Devenir ?
Dmitri Vannovski


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Nom du Dragon: Morgat
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MessageSujet: Re: Initiation au fer [Elora de Gründwar]   Initiation au fer [Elora de Gründwar] I_icon_minitimeLun 22 Fév - 19:05

L’incompréhension de la géante fit redoubler son sourire, évidemment elle ne pouvait pas savoir que Morgat était tout simplement son dragon, il était probable qu’elle n’ait aucune connaissance sur eux ni sur le lien qui pouvait attacher un mortel à ces animaux mystiques.

- Disons que Morgat me considère comme son âme sœur et qu’elle déteste toutes les femmes qui m’entourent, surtout lorsqu’elles sont jolies.

Face à une guerrière elle n’avait jamais éprouvé de crainte, elle n’était pas désavantagée, maîtresse de l’illusion elle savait manipuler les autres et jouer avec leurs sentiments. Dès lors qu’elle connaîtrait la géante, elle saurait l’éloigner de lui, il le savait, c’était l’essence de leur combat, de cette lutte grisante qui savait les éloigner et les rapprocher à la fois.

- Je connais bien votre peuple, j’ai eu l’honneur d’être accompagné de l’un des vôtres. Mais vous savez les cultures sont bien différentes, les peuples guerriers naissent un couteau à la main, d’autres font de la magie leur arme unique et elle est aussi redoutable que vos lames quand on sait bien s’en servir.

Il repensa aux duels entre les puissants, à ceux qu’il avait gagnés et ceux qu’il avait perdus, c’était une part entière de son existence. Les morts pouvaient témoigner de la maîtrise des Iov, les damnés voyaient en eux une occasion inespérée de rendre leur race plus redoutable. Fréquenter ceux qui furent punis finissait toujours par corrompre même les cœurs les plus purs.
Et quoi de plus corrupteur que les possibilités qu’offrent la magie ?
Il ne connaissait pas de bons mages ou sorciers par ici et ne voyait aucune possibilité de s’offrir un bon combat, les élèves n’étaient pas assez formés. Peut être que si ce cavalier, dont on lui avait vaguement parlé, se décidait à apparaître… Non ce ne devait être qu’une vieille légende.

L’homme marchait à côté d’elle, contemplant les armes entreposées, particulièrement attiré par la lumière qui se reflétait sur le métal. Tel une pie il se savait capable de voler la boutique entière pour pouvoir observer encore et encore ces merveilleux bijoux. Heureusement pour l’armurier il n’avait qu’une vague idée de la possession et le vol était loin d’être le crime le plus intéressant. Il préférait s’attaquer à plus complexe, devoir planifier et voir l’exécution de son projet se dérouler à merveille. Ses yeux brillaient d’une étrange lueur.

- Je ne suis ni enfant ni homme, je ne peux donc pas m’en vexer !

Il éclata de rire, sans se préoccuper qu’elle comprenne ou non ce qu’il entendait.

- Les immortels ont mis de la magie dans tout notre monde et les mortels ont inventé la guerre, voilà une bien triste histoire pour ceux qui servent le Bien. Sdorovega ne signifie pas le peuple de Gründwar, cette expression désigne plutôt les géants qui viennent du nord. Ce chant, c’est ce que vous appelez le Faerl, n’est-ce pas ? Les mortels sont sourds et les morts tout autant. Je connais d’autres chants que vous n’entendrez peut être jamais. Celui qui entend tous les chants a accès au Savoir. Mais ils sont fatals quand on n’est pas prêts à les écouter. Ces mortels là n’ont pas la même vision des choses, on leur a appris à voir une arme comme un simple outil mais ils voient d’autres choses mieux que vous. La quête des chants est vaine.

Sa voix se faisait évasive, il se perdait lui aussi dans un discours étrange qui n’apportait rien de plus que des énigmes. Sans un mot il saisit le glaive, le fit tourner dans sa main. Il laissa glisser ses doigts sur la lame brillante et finit par se couper, il contempla le sang noir qui sortait de l’entaille avec un regard fasciné, on pouvait presque penser qu’il n’avait pas ressenti de douleur.

- Vous faites donc partie de mes élèves ? Intéressant ! Vous savez mes matières ne sont pas si sombres qu’elles le paraissent, seuls les interdits vous font voir les choses ainsi, croyez moi, de ce que je vous enseignerais il n’y a rien d’obscur. Seule la magie noire peut être considérée comme sombre et elle est présente partout, autant dans votre élément que dans les potions, les métamorphoses et toutes les autres matières. Il est à la fois facile et difficile d’y accéder.

Il parlait en connaisseur, peut être même un peu trop précisément mais il n’avait jamais caché ses actes et n’avait jamais assassiné ceux qui avaient découvert ses pratiques. D’ailleurs la plupart de ceux qu’il rencontrait finissaient par le savoir, il avait accompli bien des choses, il était né criminel.

- Mais avoir manqué mon cours me semble impardonnable ! Déclara-t-il en souriant. Toutes les excuses du monde ne sauraient être valables à mes yeux, vous avez donc une dette envers moi ! Je vous pardonnerais peut être si vous acceptez de m’apprendre l’art des armes blanches.

Il parlait avec son ton enjoué tout en demeurant sérieux, il n’était pas de nature rancunière ni susceptible mais avait la ferme intention que tous ses élèves assistent assidûment à ses cours. Il se laissa attirer jusqu’à ce grand coin déserté, il ne comprit l’utilité de cet endroit que lorsque la jeune femme sortit l’épée de son fourreau. Rompu au combat, bien que d’une toute autre nature, il évalua rapidement la situation, déterminant ses avantages et ses faiblesses. Mais elle ne se lança pas encore et posa une dernière question.

- Mon peuple… je suis un Iov, ce nom ne vous paraîtrait pas étranger si vous aviez assisté à mon cours jeune femme ! Il vous faudra trouver les faibles et uniques informations que l’on peut trouver sur ce peuple qui n’en est pas vraiment un ! Mon langage se nomme Ieva, on pourrait le traduire comme chant de Borée, ou simplement langage. Les mots n’ont pas un unique sens, aussi il m’arrive de nommer la même chose de plusieurs manières, il s’agit plus d’expressions que de mots. Les élus de Borée nous l’ont appris, c’est un langage qu’on n’utilise que lorsqu’on le maîtrise, il peut être dangereux si l’on s’en sert mal. Le continent d’où je viens est cruel mais les peuples qui l’habitent ne se chargent pas de la mort des voyageurs, on dit qu’il est presque impossible d’y arriver et d’y repartir vivant, même pour ses propres habitants.

Les initiés disparaissaient les uns après les autres, les chasseurs les traquaient sans relâche puis les ramenaient là-bas, bientôt son tour viendrait, ce n’était qu’une question de dissimulation. Ne sachant pas si elle lui sauterait dessus en hurlant ou si elle répondrait simplement à sa réponse il ne la quittait pas des yeux, se préparant tout entier à cet affrontement inégal il était devenu sérieux, son sourire avait disparu.
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Elora de Gründwar

Géante nordique
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MessageSujet: Re: Initiation au fer [Elora de Gründwar]   Initiation au fer [Elora de Gründwar] I_icon_minitimeVen 26 Fév - 12:57


- Êtes-vous toujours aussi rancunier ? demanda la guerrière avec un large sourire fendant son visage. Et vous faites du chantage, en plus de ça ? Etrange, j’entends peu souvent ceux qui ne me connaissent pas user de telles choses avec moi.

Au vu du discours de Dmitri, la jeune femme avait encore bien des choses à apprendre sur ce peuple étranger de Borée, mais elle écouta avec attention l’intervention de son interlocuteur. Une terre dont le pouvoir échappait même à ses habitants… Cruel jeu du destin, la guerrière avait du mal à imaginer. Elle ne quitta pas le professeur des yeux pendant qu’il parlait, quelque peu destabilisée par la nature étrange de l’individu. Il semblait insaisissable dans ses propos, c’était presque frustrant à constater. Quant il eut fini et qu’il se confondit dans le silence, la géante nordique cru bon de relancer leur conversation sur des bases disons… plus saines. Il était parfois trop dur de parler du pays qui manquait à notre cœur, Elora le savait mieux que quiconque. Elle lança un regard énigmatique au Iov, elle avait également perdu son sourire.

- J’accepte de vous aider à comprendre mon language. Mon Chant des Armes. Avec vos propres limites.

Elle pointa son épée vers lui, toujours aussi sérieuse, attendant qu’il réplique. Un seul pas lui suffit pour arriver jusqu’à lui et croiser sa lame avec la sienne. Il avait levé la sienne presque instinctivement, l’épée de la géante arrivant par en haut. Elle alla doucement au début, puis un peu plus vite… Toujours dans la limite de ce qu’un débutant était capable de faire. Il avait l’air de plutôt bien s’en sortir avec son glaive. Apprenait-il vite ou était-ce simplement de la chance ?

C’était peut-être peu flatteur sur le coup, mais Dmitri rappela un instant à la géante les entraînements qu’elle avait pu dispenser aux jeunes de son pays. Un instant, elle se revit chez elle, derrière les frontières de neige, à croiser le fer avec un enfant, lui apprenant les mystères du language des épées et les subtilités de son corps. Chez eux, les entraînements commençaient très tôt : On initiait les enfants au Chant des Armes dès leur plus jeune âge pour qu’ils puissent grandir et vivre avec. Quand on les estimait prêts, ils passaient des épreuves, mais cela n’arrivait que bien des années plus tard, après mains entraînements. Le chemin était très ardu ; Elora se remémora toutes les années qu’elle avait passé à combattre avant de pouvoir prétendre à la caste des guerriers de Gründwar. Une fois ce pas énorme franchi, elle ne se rappella pas un seul moment où un enfant ne s’était pas tenu à côté d’elle, en tant que disciple. Elle en avait toujours eut au moins un, car elle avait toujours eut le désir de faire comprendre ce Chant qui charmait tant son cœur. Elora était bien connue chez elle pour sa passion à dispenser le savoir qu’elle connaissait de l’univers de la guerre. L’épée qu’elle tenait ce jour là, la nordique ne l’avait plus lâchée depuis la fin de ses épreuves. Elle ne se rappelait même plus combien de crânes ou de boucliers elle avait fracassé avec cette unique lame.

Elle se perdit dans ses souvenirs, et il lui fallut un moment avant de se rendre compte de l’attaque que Dmitri lui avait porté.
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