Ennui et imagination débordante [totalement libre]

Mardi, 18h30. Encore une journée de finie, et celle là, on peut dire qu'Alcor était content de la voir s'éloigner. Sortant de trois heures de cours sur la dracologie, sans aucun doute le cours qui l'ennuyait le plus - il ne faisait pas semblant de dormir pendant celui-ci - la véritable tornade qu'il est avait besoin de se dégourdir les jambes. Et malheureusement, pour atteindre ce but il lui faut un prétexte suffisant, ce qui sous-entend une activité "utile" - parce que la notion qu'il a du mot utilité n'est pas la même que celle du commun des mortels. Toujours est-il, qu'alors qu'il se dirigeait vers les cuisines afin de faire la discussion aux fées qui s'y trouvaient, leur raconter ses malheurs et ses exploits, chose qui, elles au moins, les faisaient rire *faut bien les distraire un peu ces pauvres créatures, elles finiraient par se tuer à la tâche sinon !*. Moui, façon de voir les choses bien à lui comme toujours....

Le cerveau toujours en ébullition, à la recherche de la prochaine bêtise qu'il pourrait faire, il était en train d'expliquer aux petites cuisinières qu'elles ne manquaient absolument rien à ne pas venir en dracologie, lorsque ses yeux se posèrent sur une de ces planches, plutôt larges, qui servent à découper la nourriture. C'est à ce moment que le déclic se fit malheureusement. Cette fois, il savait comment s'occuper. Passant d'un sujet à l'autre sans aucune connexion comme il sait si bien le faire, il demanda s'il pouvait leur emprunter l'objet qui avait attiré son attention, chose que ces adorables fées lui accordèrent - à condition qu'il leur rapporte tout de même. *Ça va être énorme ! Je vais leur en mettre plein les yeux !* Ce genre de pensée signifie qu'il ne vaut mieux pas se trouver sur son chemin, voir même, dans l'idéel qu'il faudrait quitter la pièce. a
Des cuisines, il se rendit dans le hall d'entrée, puis monta l'étage suivant, se postant juste en haut des escaliers. *Tu vas faire ton baptême de l'air mon grand !* annonça-t-il à son œuf qui se trouvait toujours dans le sac en bandoulière qu'il trimbalait pour les cours . *Et puis vu l'élément que tu m'as donné, ça m'étonnerai que tu sois contre ce genre de petit amusement. Puis sinon, va falloir que tu t'y habitus !* Vous commencez à avoir une petite idée de ce qu'il a en tête ? Attendez, ce n'est certainement pas terminé. Au non, son imagination va bien au delà du tolérable...

Une salle bondée de monde, que ce soit élèves ou professeurs, il n'en avait cure. C'est le genre de mec qui pense pouvoir faire ce qu'il veut quand il veut. Il s'afféra donc à préparer son nouveau terrain de jeu. *Nan, d'expérimentation !* Dans tous les cas, on pouvait commencer à apercevoir des cercles assez larges flotter au dessus de l'escalier, ressemblant aux cerceaux dans lesquels les humains les plus fous font sauter des animaux. Mais ils n'étaient que pure illusion. Et en bas de l'escalier l'attendait un autre arceau qui ressemblait bien plus à un tonneau. Cette mise en scène ne lui avait prit qu'une dizaine de secondes, avant d'ajouter la touche finale. Utilisant le pouvoir de foudre que lui conférait son futur dragon, il invoqua l'élément à sa façon, c'est à dire en formant la matière électrique grâce aux autres plans, puis en la dirigeant grâce aux bagues qu'il portait sur lui, directement sur les cerceaux illusoires, donnant une impression, bien réelle cette fois-ci, qu'on se trouvait face à des ronds d'électricité. Si certains de ses professeurs doutaient encore de son attention pendant leurs cours, ce qu'il s'apprêtait à faire aurait au moins l'avantage - le seul d'ailleurs - de leur prouver que tout espoir n'était pas à perdre en ce qui concerne ses capacités en matière de magie.
Cette fois, impossible pour quiconque passait dans le coin de ne pas remarquer le changement qui venait de s'opérer dans le hall, mais les élèves présents n'osèrent faire aucune remarque. Anticipant sur les possibles rabas-joie qui pourraient intervenir, il se lança. En fait, non, ce n'est pas tout à fait exact.

Il avait préparé son coup en un temps record et avait tout mis en place aussi vite que son cerveau avait imaginé la scène. *Et maintenant, place au sport !*. C'est bel et bien le malheureux œuf qui fut envoyé à travers les cercles qui flottaient au dessus de l'escalier, et dans le même temps, l'adolescent sauta sur sa planche qui lui servit comme prévu à descendre l'escalier par la rambarde. Le but du jeu était assez simple. Réussir à attraper l'œuf avant qu'il ne retombe, ce qui signifie d'arriver en bas en même temps que lui, de sauter de la planche afin de le recevoir entre les mains, et dans l'idéal, d'atterrir dans la barrique. Puis, au fur et à mesure, reculer le tonneau, afon que l'exercice soit de plus en lus compliqué. Dangereux ? Je vous l'accorde parfaitement, mais il ne s'inquiétait pas pour son futur compagnon, sachant pertinemment que si par malheur il ne parvenait pas à le récupérer à temps, son pouvoir spatial lui permettrait, si ce n'est de l'arrêter totalement, au moins de le maintenir en l'air suffisamment longtemps pour ne pas qu'il s'éclate en omelette au sol.
Bien, théoriquement, c'est plutôt simple. Mais dans la pratique, même avec l'habileté que lui confère ses origines, Alcor dû vite reconnaître que ce n'était pas aussi facile. Bien qu'il réussit à se maintenir dans un équilibre précaire sur sa planche à découper, au moment du saut, tout cafouilla. Il réussit par miracle à attraper son futur compagnon qui devait avoir eut une peur bleue, mais ne put éviter la chute - qui devait d'ailleurs faire partie de son top ten. Ouuuuille... Il n'avait pas la moindre idée de la façon dont ça c'était passé, s'il s'était simplement prit les pieds dans le bout de bois, ce qui l'avait fait chuter, ou si c'était une tierce personne qui en étant responsable. La seule chose dont il était conscient, c'était de sa position étalée par terre, en plein milieu du hall, jambes et bras dans tous les sens, et de sa tête qui tournait horriblement. Oui, je sais, il l'a bien mérité, mais la planche à découper était à présent inutilisable, et elle n'avait rien demandé...

[HRP : voilà, vous êtes totalement libres d'orient er le Rp comme vous voulez, que vous vous soyez pris Al durant sa chute, que vous vous inquiétiez de son état ou que vous soyez un adulte qui veuille le punir (n'hésitez pas il a l'habitude '^^) ou encore tout ce qui vous passera par la tête, c'est fait pour ça ! /HRP]

L’élève sortit de l’infirmerie aussi pâle et rapide que lorsqu’il était entré. Comme tant d’autres il s’était blessé, pas assez pour que ce soit d’une grande gravité mais assez pour devoir faire une brève visite dans l’antre du petit homme. Une étrange personne dont on n’aurait jamais pu déterminer l’origine exacte, d’ailleurs peu avaient dû se poser la question. Ce qui était sûr c’était son horrible réputation parmi les élèves et la quasi ignorance chez les professeurs de son existence, ce qui à leur yeux aurait pu confirmer le rare retour d’élèves en plein milieu du cours avec un mot peu gracieux de l’individu, quand il acceptait d’en faire un.

Dans tout les cas la chose réellement importante c’était qu’il avait passé la journée à soigner des égratignures ou à travailler et qu’il n’avait même pas eu le temps de méditer à l’extérieur. Il ne devait pas sortir de l’infirmerie à cette heure là, il y aurait toujours de pauvres imbéciles ou de pauvres fous pour aller quémander quelques soins ; ou autres demandes tordues et en décalage total avec ses compétences, ce qu’il soupçonnait à ses heures perdues d’être des traces de bizutages ou autres jeux auxquels les gamins s’amusaient régulièrement.
Il siffla et son inséparable reptile suivit de loin ses pas, ils sortirent de l’infirmerie sans qu’il prenne la peine de fermer à clé, il n’y avait rien à voler et s’il y avait un agonisant il entendrait bien l’appel venir de quelque part. On ne le payait pas pour faire les cent soixante-huit heures de la semaine, ils n’avaient qu’à embaucher un ou deux assistants si ça ne leur plaisait pas, ils finissaient par être nombreux ces gosses !

Il suivit le dédale de couloirs qui allaient de l’infirmerie à la porte principale de l’école sans regarder devant lui, le chemin lui était désormais familier. S’il n’avait pas la mémoire des visages ou des conversations, toute information utile se gravait dans sa tête jusqu’à ce qu’il n’en ait plus besoin, alors elle s’effaçait immédiatement de son esprit.
Il s’était déjà vidé la tête de toute réflexion, fatigué par ses journées où il ne cessait d’être de mauvaise humeur, il avait l’habitude de méditer et ne penser à rien était nécessaire, c’était devenu presque un automatisme pour lui. Ses journées mêmes étaient devenues mécaniques, son emploi ne lui donnait pas l’occasion de diversifier ses occupations puisqu’une absence de plusieurs jours ou une excursion dans la forêt auraient été sans doute suivi d’un licenciement. Or ce n’était pas son objectif du moment.

Il arrivait à peine dans le hall d’entrée que des cris le tirèrent de son état végétatif. L’esprit en alerte il identifia aussitôt la situation et un grand fracas retentit : un élève avait visiblement sauté du haut de l’escalier en voulant passer à travers des cerceaux fictifs et ne sachant pas voler s’était évidemment écrasé au sol. Poussé par un autre élève ? Tentative de suicide ? Pure folie ? Une telle analyse ne le concernait pas. Son œuf avait été miraculeusement sauvé – dommage pas d’omelette de dragon ce soir – il se trouvait dans une position sans doute peu confortable et pour couronner le tout une planche qui sortait de nulle part tomba en plein sur sa tête. La scène était… à mourir de rire, d’ailleurs dans le silence on n’entendit que le rire non étouffé de l’infirmier à moitié railleur à moitié amusé. Non cet imbécile avait tenté de faire une démonstration de son incroyable talent de voltigeur qu’il avait visiblement perdu. Il avait rarement vu des casse-cou pareils d’aussi loin où remontaient ses souvenirs, s’ils remontaient quelque part.

Les yeux naviguaient entre l’élève sans doute à moitié mort et l’infirmier qu’on reconnut tout de suite, la plupart lui lançaient un regard choqué, ne comprenant pas pourquoi il trouvait ça si drôle – en plus on ne l’avait jamais vu rire – et surtout pourquoi il n’accourait pas pour soigner cet élève traversé par une folie passagère et en passant, suicidaire. Certains n’étaient pas tellement étonnés, visiblement ils avaient l’habitude. Il mit plusieurs minutes à calmer son fou rire et se décida enfin à aller voir de plus près ce qu’il restait du gémissement ambulant.

« Ah ah ah la prochaine fois faites-vous greffer des ailes ! » Lança-t-il joyeusement à l’élève, manifestement pas très occupé de sa santé autant physique que mentale. « Bon qu’en penses-tu Siffrit il a eu assez mal ? Il ne recommencera pas ? »

Son rire repartit de plus belle et le serpent se mit à siffler, faisant écho à son maître. Non celui là avait l’air d’être un cas désespéré et il lui ferait souvent visite, heureusement pour l’élève il l’avait mis de bonne humeur. Il jeta un coup d’œil aux alentours ignorant les exclamations de ceux qui l’entouraient, le suppliant de le soigner, ce qui l’intéressait c’était de quoi alimenter son pouvoir, il y avait trois ou quatre plantes décoratives, des ficus, ça ferait l’affaire. Il avait assez attendu, il n’avait pas non plus l’intention de le laisser agoniser mais il ne voyait pas pourquoi on lui reprochait de ne pas réagir, son boulot c’était de soigner, on ne lui avait jamais précisé qu’il devait le faire rapidement et il prenait toujours un malin plaisir à impatienter ceux qui avaient besoin de ses talents.

« Debout ! »

Sans espérer la moindre réaction de l’individu qu’il devait soigner il leva sa main droite et une énergie d’un vert clair sortit des plantes présentes, évitant les personnes présentes à la vitesse de la lumière elle vint se rassembler autour de l’élève pour le soulever brusquement dans les airs.
Ses démonstrations étaient rares mais elles ne laissaient jamais indifférent.

Il l’observa attentivement : il avait une jambe fracturée, au moins deux ou trois côtes cassées, il saignait à différents endroits, surtout à la tête, rien de bien grave.
Une partie de l’énergie entra dans son corps, le ficus n’était pas très efficace au niveau curatif mais cela calmerait légèrement la douleur. En fonction de son rapport aux végétaux il pouvait ne rien éprouver comme une terrible souffrance lorsque l’énergie végétale demeurait dans son corps avant de s’évanouir. Heureusement pour les plus éloignés de la nature cela ne durait que quelques secondes.

« Bon mon petit il va falloir aller à l’infirmerie, vous pouvez me suivre ou il faut que je vous traine ? » Déclara-t-il avec la même gaieté dans sa voix.

[Désolé de te pnjiser un peu, si tu ne veux pas qu’on aille à l’infirmerie je peux modifier ou tu peux tout simplement refuser d’y aller ^^ D’autre part je pense que ce serait bien si d’autres avaient envie de répondre !]

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