Maelthra Magthere Des Dragons et de la Magie |
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| Cours d'Histoire - Leçon I | |
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Camélia Delafleur Dragonnier en Devenir ?
Messages : 15 Date d'inscription : 26/09/2009 Race : Humain Age du Personnage : 24 ans
Carnet Draconique Nom du Dragon: Soliman le Magnifique
| Sujet: Cours d'Histoire - Leçon I Jeu 29 Oct - 20:08 | |
| Mardi 06 Septembre, Après-midi, 15h30 Camélia était arrivée au début de la période estivale au château de Maeltra Magthere. C’était un lieu magnifique où vivaient en harmonie les Dragons et les Hommes, un lieu bien rare dans les contrées. En effet, son dragon Soliman et elle s’étaient fait refoulés de nombreuses fois aux portes des grandes villes. Les Dragons, bien qu’honorables et majestueux, apportaient dit-on malheur et violence dans les villes qui les abritaient. Le seul refuge qu’avaient alors trouvé Camélia et Soliman était la forêt. Mais de nombreuses bêtes y vivaient et celles-ci n’étaient pas forcément amicales. Bien des fois, Soliman dut combattre férocement quelques bestioles afin de protéger sa dragonnière. Ainsi, l’annonce de l’existence de cette école était la bienvenue !
Soliman y retrouva plusieurs de ces congénères pouvant, comme il se le devait, développer des liens avec ceux de son espèce. Quant à Camélia, on lui proposa en échange d’un abri pour elle et son dragon, une place au sein de l’école. De nombreux postes étaient déjà occupés et Camélia ne se sentait pas très à l’aise dans ceux qui restaient. Pourtant, suivant son instinct, elle se résigna à choisir le poste d’enseignant d’Histoire bien qu’elle ne connaissait que peu de choses sur les liens entre les Dragons et les Hommes durant les siècles précédents. Les Fondateurs lui proposèrent alors d’aller se ressourcer à la Bibliothèque où de nombreux manuscrits détaillaient ces liens. Ainsi, durant toutes les vacances d’été, Camélia passa son temps à lire et à se cultiver. Bientôt, elle en savait tout autant que n’importe quel spécialiste sur l’histoire des Dragons et des Dragonniers. Elle avait hâte de commencer à dispenser son savoir sentant naître en elle une envie de partager ses connaissances et sa passion pour ces rapaces ailées.
Quelques semaines avant que les cours ne reprennent, on avait confié à Camélia la clef de sa salle de cours. Intriguée, elle décida de s’y rendre rapidement afin de se familiariser avec les lieux. Bien qu’elle fut arrivée depuis environ deux mois, la jeune femme peina à trouver sa salle. En effet, le château était grand et on pouvait s’y perdre facilement. Une fois qu’elle arriva devant la salle en question qui se trouvait dans l’Observatoire, elle enfonça la clef dans la serrure et ouvrit la porte. Une odeur de renfermé s’échappa de la pièce dessinant une mine de dégoût sur le visage de Camélia. La porte grinça légèrement et une fois ouverte, Camélia resta « stupéfixée » sur le seuil.
Par mille et un dragons, la Fée Craspouille serait-elle venue faire une fête ici ?
Les yeux écarquillés, la démarche pantelante, Camélia avança dans la pièce tournant le visage dans tous les recoins de la salle circulaire qui ressemblait plus à un capharnaüm qu’à une salle de classe. Il y avait de tout : des étagères branlantes où s’entassaient des cartes et des globes, des montagnes de parchemins qui bouchaient les fenêtres, des piles de manuscrits sur le bureau, des toiles d’araignées partout… Je ne sais pas qui a fait cours ici auparavant mais il ne devait pas être très soigneux ! pensa-t-elle. Camélia prit alors la résolution d’aller chercher de quoi nettoyer et astiquer cette pièce. Ayant été élevée dans une très riche famille, elle ne pouvait supporter la saleté. Elle pesta durant tout le chemin qui la mena jusqu’aux locaux des Dames de Soie. Là, elle put leur emprunter quelques sauts, chiffons et autres objets ménagers qu’elle transporta jusqu’à sa salle grâce à quelques incantations. Ceci aurait pu paraître comique si les quelques personnes qui osèrent rire de Camélia ne se firent pas sèchement rabrouer. Qui aurait-pu oser rire d’une femme parée d’une magnifique tenue traversant les couloirs avec des sauts, chiffons et balais lévitant autour d’elle ? Plusieurs jours furent nécessaires pour rendre la salle toute propre et prête à accueillir les élèves. Les araignées furent chassées à coup de balai, les manuscrits inutiles jetés et les fenêtres nettoyées. Si Camélia se révélerait être une piètre enseignante au fil des années, elle pourrait toujours se reconvertir en Dame de Soie !
La rentrée arriva bien vite. La jeune femme termina de préparer ses cours et son programme. Elle pensa aussi à prévoir plusieurs petits contrôles et autres exercices de formalité. Le jour de la rentrée, une bouffée de nervosité s’empara d’elle. Elle s’installa à son bureau attendant patiemment que les élèves arrivassent. Derrière elle, sur un perchoir qui s’élevait haut dans la pièce, était installée une chouette toute blanche. Celle-ci s’était laissée apprivoiser par Camélia durant tout l’été. Depuis, elle ne quittait plus son possesseur qui l’avait tendrement baptisée Lisabel, en hommage à sa mère. La chouette dormait profondément, la tête enfouie dans son plumage de neige. Ses petits yeux jaunes s’ouvrirent alors lorsque quelques élèves arrivèrent et s’installèrent dans la salle. Le regard curieux, elle dévisageait chaque élève de première année, notant que certains avaient un air étrange. Puis, une fois sa curiosité rassasiée, elle repartit dans les tréfonds du sommeil.
Camélia, quant à elle, tremblotait légèrement. A présent, plusieurs paires d’yeux la fixaient, attendant que le cours débute. Elle se leva et contourna le bureau. Elle prit une bouffée d’oxygène et révisa rapidement son petit discours de bienvenue avant de s’adresser aux élèves d’un ton enchanteur.
Bonjour à tous et à toutes. Je suis votre Professeur d’Histoire, Camélia Delafleur. Vous pourrez m’appeler soit Dame Delafleur ou bien Professeur Delafleur ou Professeur tout court…
Bien. Les présentations terminées, je vais dès à présent vous exposer le programme. Je tiens avant tout à vous signaler que ma politique de classe est plutôt stricte et n’obéit qu’à un seul couplet : la sévérité mène à la réussite ! Vous savez donc ce qui vous attend durant cette année : un travail acharné combiné à de nombreuses lectures. Le principe est simple : je vous fais une leçon par semaine. Vous devez l’avoir apprise pour la semaine suivante. Et pour m’en assurez, je vous donnerais à la fin de chaque cours un questionnaire à remplir pour la prochaine fois. Vous ne pourrez remplir ce questionnaire qu’en ayant lu votre leçon.
Vous devez vous rendre compte que l’Histoire ne bénéficie ni de pratique ni d’incantation ni de potion ! L’Histoire se base uniquement sur la théorie et la lecture d’ouvrages anciens. Aussi, si l’on souhaite que ce cours ne soit ennuyant ni pour vous ni pour moi, j’attends de votre part une participation active et de la curiosité. Votre dragon a eu des ancêtres qui ont eu des ancêtres à leur tour. Votre dragon a un Passé ! De même que la caste des Dragonniers qui se révèle ancienne et détient une histoire très passionnante ! Une histoire basée sur des légendes et des récits anciens dont nous devons nous contenter… Y croire ou pas, cela appartient tout à chacun.
Nous allons maintenant débuter notre première leçon ! Mais avant d’aller plus loin, avez-vous des questions ? | |
| | | Kièran von Görlitz Dragonnier en Devenir ?
Messages : 28 Date d'inscription : 21/08/2009
Carnet Draconique Nom du Dragon: Eärlàlith
| Sujet: Re: Cours d'Histoire - Leçon I Ven 30 Oct - 15:18 | |
| Le cours d’invocation venait à peine de se terminer qu’il fallut se dépêcher de se rendre à l’observatoire pour le cours d’histoire. Si Kièran était parti rapidement, ne prenant pas la peine d’écouter les questions que posaient ses camarades de classe au professeur il avait vraiment apprécié ce cours et particulièrement le professeur en lui-même. Dès le début il avait ressenti les impressions des élèves autour de lui qui le trouvaient trop extravagant et quand il commença le cours, trop rapide. Pour lui le physique n’importait pas, sûr qu’il n’avait jamais rencontré quelqu’un de roux et qui aimait les habits avec beaucoup de couleurs mais son long voyage lui avait fait voir toutes autres sortes d’extravagances et les cultures étaient si variées qu’il avait fini par s’y intéresser fortement sans toutefois les juger. Il n’avait d’ailleurs jamais trop su juger les autres, trop influencé par les impressions autour de lui il lui fallait un temps fou pour pouvoir réellement avoir une opinion sur quelque chose. Et puis il ne s’intéressait pas tant aux autres, il était là pour apprendre et si les cours ne lui avaient pas encore appris grand-chose, la bibliothèque était une porte ouverte vers la connaissance.
La seule forme d’éducation qui pouvait ressemblait à celle qu’il recevait dans cette école était celle de maître Anàlad dont le but principal avait été de lui faire comprendre les vices des hommes sans jamais qu’il ne puisse lui en expliquer l’origine. Cette question là il y avait répondu peu de temps après sa mort, dans une des plus douloureuses épreuves de sa vie : le pouvoir était sans doute la chose à laquelle la plupart des hommes aspiraient le plus et aussi l’origine de tous leurs maux et de toutes les horreurs qu’ils ont produites et subies. Lorsqu’il eut compris cela il renonça à jamais à toute forme de pouvoir, même la plus facile et la plus naturelle pour lui. Avoir rejoint la maison Elwing était une bonne chose pour lui, il était heureux qu’on ait compris les choses qui avaient le plus de valeur à ses yeux et il aimait beaucoup la fondatrice de cette maison bien qu’il ne lui ait jamais parlé.
Il chassa ses pensées lorsqu’il arriva devant la salle, se rendant compte que plusieurs élèves l’avaient suivi de près et d’autres devancé, après tout il ne s’était pas vraiment pressé, s’il aimait l’histoire – comme toute autre forme de connaissance – ce n’était pas la matière qu’il attendait le plus et il ne lui semblait pas avoir déjà croisé le professeur Delafleur. Il avait lu le livre d’histoire et connaissait le douloureux passé des dragons et de leurs compagnons les hommes. Il allait bientôt savoir si l’étude de cette matière se limiterait à ce qui était écrit dans le livre ou s’ils allaient approfondir plus ou moins le programme. Il avait d’ailleurs trouvé plus prudent de lire tous les livres et de faire quelques recherches, son voyage ne lui avait pas permis de communiquer facilement avec l’école et il ne savait pas trop s’il fallait déjà connaître ce qui était dans le programme ou non. C’est ce qu’aurait demandé maître Anàlad en tout cas.
Il pénétra en même temps que ses camarades dans la pièce parfaitement propre et rangée et s’assit comme à son habitude au fond de la salle à droite. Il se livra alors à l’observation de son professeur, mais pas physiquement, en fait les auras étaient plus ou moins fortes selon le caractère et ne s’attardait jamais trop sur le physique surtout que son regard sensible aux fortes lumières ne lui permettait pas toujours de voir grand-chose. Il constata seulement qu’elle était plutôt jeune et qu’il s’agissait d’une humaine avant d’observer son aura. Elle avait quelque chose de semblable avec maître Anàlad et il n’eut pas beaucoup de mal à trouver : elle paraissait sévère et intransigeante, ce que lui confirma aussitôt le début de son discours. Il détourna alors son regard de crainte que ses émotions aient une emprise sur lui, de plus son don n’était jamais très bien accepté, si les gens ne s’en rendaient pas vraiment compte, lorsqu’ils le savaient ils considéraient souvent qu’il violait leur vie privée, comme si d’un seul coup d’œil il pouvait tout savoir sur eux. La vérité était bien loin et il ne pouvait pas se priver de son don, même en fermant les yeux il continuait toujours à ressentir l’influence de ce qu’il appelait « les auras » sur lui. La seule manière d’y échapper était de penser à autre chose, ici c’était impossible, il était capable d’entendre le moindre petit bavardage et une voix normale attirait forcément son attention. Il s’agissait pour lui d’une voix forte, presque comme si on criait et une voix forte était pour lui un hurlement.
Il écoutait pourtant avec attention la présentation du cours, c’était pour lui la meilleure manière de savoir comment se passerait l’année car les professeurs expliquaient toujours le fonctionnement de leurs cours. Il comprit que le cours serait sans doute particulièrement approfondi et c’était tant mieux, après tout dans une école où les élèves étaient sélectionnés sur dossier on pouvait s’attendre à avoir des professeurs plus que compétents. C’était d’ailleurs une bonne idée d’avoir un professeur pour chaque matière bien qu’il préférait avoir un maître qui s’occupe exclusivement de lui. Mais ce temps était révolu et s’attarder sur le passé était inutile.
Il n’avait pour l’instant aucune question à poser et se contenta d’attendre que le cours débute, préparant sa plume et son parchemin. Il leva tout de même la tête pour regarder si certains voulaient demander quelque chose, on se sait jamais, peut être que ce serait intéressant. | |
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