Maelthra Magthere Des Dragons et de la Magie |
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| Heldan Illalëe [Prof de Combat] | |
| | Auteur | Message |
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Heldan Illalëe
Mytho-maniaque
Messages : 36 Date d'inscription : 15/08/2009 Race : Humaine Fonction : Professeur de combat
Carnet Draconique Nom du Dragon: Maghzen
| Sujet: Heldan Illalëe [Prof de Combat] Lun 17 Aoû - 2:23 | |
| * Identité
Nom : Heldan Prénom : Illalëe Âge : 26 ans Sexe : Féminin Race : Humain État civil : Elle a longtemps été fiancée à un membre de son clan, avant qu'elle ne soit bannie. Elle est désormais célibataire Élément : Le Sable ascendant le Vent.
Poste souhaité : Professeur de combat et d'arme blanche Ancienneté : Illalëe n'est au château que depuis cette année.
* Je suis unique
Caractère : Du caractère, on peut dire qu'elle en a. D'une franchise à toute épreuve, elle n'hésite pas à dire haut et fort ce qu'elle pense. Elle ne prend pas de gant, et tant pis si cela peut vexer ou blesser. Au contraire, elle est persuadé qu'un coup dur de la sorte vaut mieux que mille conseils détournés. Pour elle, donc, pas d'efficacité si les mots ne frappent pas dur. D'ailleurs, elle n'accepte pas que les autres puissent agir autrement avec elle; s'il y a le moindre soucis, Illalëe préfère qu'on lui en fasse part directement, peut-être même de manière crue, mais au moins le problème est cerné et sera donc plus facile à résoudre. Véritable tête brûlée, Illalëe a tendance à foncer tête baissée, ne prenant que peu de temps pour analyser au préalable une situation. Sociable, très volontaire, elle aime rendre service aux autres, à condition cependant qu'on ne cherche pas à l'abuser, auquel cas le malheureux ayant eu cette fâcheuse idée aurait tôt fait de se retrouver dans de sales draps. Mauvaise perdante, elle n'aime pas du tout avoir tord, mais admet parfois qu'elle peut se tromper. Illalëe est également quelqu'un de très fidèle, qui ne trahira jamais un de ses amis, elle-même ne comprenant pas que l'on puisse retourner sa veste de la sorte. Au final, son dynamisme et son naturel lui valent d'être bien entourée, mais ses colères ont plutôt tendance à en effrayer plus d'un; fort heureusement Illalëe n'est pas trop rancunière. Physique : Grande et mince, ce qui frappe en premier lieu, c'est sa peau, très sombre, typique des hommes du désert. Illalëe a de grands yeux noirs, un nez large, un peu empâté, et des lèvres charnues qu'elle peint généralement en violet sombre. Ses cheveux sont très courts, noirs, et très frisés. Elle porte toujours beaucoup de bijoux en argent, que ce soit bracelets de poignet, d'avant-bras, de chevilles, de colliers ou tout autre, héritage des traditions de son clan. Illalëe se tient toujours très droite, le menton légèrement relevé, fière d'être ce qu'elle est. Elle regarde toujours droit devant elle, ne baisse pas les yeux. Sa démarche est assurée, tout comme le reste de sa personne.
Habitudes et préférences : Si on ne voit pas Illalëe avec son cimeterre à la main en train de s'entraîner c'est qu'elle est forcément avec un livre. En effet, cette femme passe le plus clair de son temps libre à lire des livres traitant de l'histoire, des myhtes et des légendes de Dubraven.
Image(s) de votre personnage: Illalëe Heldan Ici [/i] Signes particuliers : /* Histoire Biographie : Posts suivantsFamille : Ses deux parents, trois frères et quatre soeurs. Cependant elle les a tous reniés depuis son bannissement. Liens : Aucun, à part beaucoup d'amitié et de respect pour le professeur qui lui a fait découvrir les mythes et les légendes. * Suppléments Les pouvoirs de son élément : Il apparait comme étant logique pour une femme du désert de connaître les éléments Sable et Vent. Le premier lui permet de créer des sortes de serpents de sable particulièrement instables qu'elle fait s'enrouler autour du cou de ses adversaires pour les étrangler. Elle peut, en combinant ses deux éléments, générer une petite tornade de sable. Sans doute est-elle capable de faire autre chose, mais Illalëe n'a jamais vraiment pris la peine d'exploiter ses pouvoirs.Objets en sa possession : son cimeterre dont elle ne se sépare que très rarement, et deux livres très rares, cadeaux de son professeur. Animaux de compagnie : /Autre : / * Présentation du Dragon Nom : Maghzen Age : six ans Sexe : masculin Physique : D'assez petite taille, ne possédant pas une grande force physique, Maghzen ressemble un peu à un oiseau, avec sa tête et ses ailes couvertes de plumes aux couleurs très claires. Le reste de son corps est recouvert par de petites écailles, elles aussi aux couleurs très claires, presque blanches. La tête de Maghzen est fine et allongée, avec un museau semblable à un bec de rapace. Sur son crâne se trouvent de grandes plumes qui partent vers le haut. Ses yeux légèrement en amande sont, quant à eux, complètement noirs, avec juste un mince cercle d'or autour de l'iris. Ses ailes sont grandes, peut-être légèrement trop par rapport à la taille de ce Dragon, mais elle lui permettent de voler à une vitesse stupéfiante lorsqu'il utilise les courants de vent. Caractère : Tel dragonnier, tel Dragon! Un adage certes pas toujours vérifié, mais qui décrit à merveille ce duo-là! Tout aussi impatient qu'Illalëe, il ne tient pas plus en place qu'elle. Impulsif il prend peu de temps pour réfléchir avant d'agir, quitte à le regretter un peu plus tard. Maghzen préfère agir plutôt que de perdre son temps en conjecture qu'il jugera de toute façon stupides et sans fondement. Il est tout aussi mauvais perdant et fier qu'Illalëe, et n'accepte que très mal les critiques qui peuvent lui être faites. Par contre, il est beaucoup plus joueur qu'elle; alors qu'Illalëe voit la vie comme une sorte d'immense champ de bataille, lui la perçoit comme un très grand terrain de jeu où il ne fait pas bon de ne pas profiter de ce que l'on peut y trouver. Très sociable, il n'est nullement dérangé par la présence d'autres Rapaces Ailés ni d'autres personnes. Le plus souvent il ira même vers eux, curieux en premier lieu, puis désireux de jouer, tout simplement. En combat, Maghzen est extrêmement hargneux et vicieux, ce en quoi il diffère également de sa dragonnière; le ne supporte tellement pas perdre qu'il met toutes les chances de son côté pour obtenir la victoire, quitte à passer par des moyens parfois peu orthodoxes. Il profite également de sa très grande vitesse pour frapper vite, et achever le duel le plus tôt possible. Signes Particuliers : Images : Ici * Derrière le miroir Un mot sur vous ? ; Fille de 20 ansCo*de ; Disponibilités : presque tout le temps pour le moment D'où connaissez Vous le forum? [i] double compte d'Årghann Mantel
Dernière édition par Heldan Illalëe le Sam 22 Aoû - 23:12, édité 6 fois | |
| | | Heldan Illalëe
Mytho-maniaque
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Carnet Draconique Nom du Dragon: Maghzen
| Sujet: Re: Heldan Illalëe [Prof de Combat] Jeu 20 Aoû - 3:32 | |
| Biographie : [« _Regarde-toi maintenant. Tu n'es plus rien, tu n'as plus rien. Tu as perdu, Illalëe. » Une rafale de vent balaya le sable, m'en envoyant dans les yeux. « _Pars, maintenant. Et ne reviens jamais par ici. Jamais. » Je me levais, regardais une dernière fois celui qui, quelques heures plus tôt encore, était encore mon père. « _Bien sûr. Ne t'inquiète pas, je ne suis pas prête de remettre les pieds dans ce clan où tout se base sur l'apparence et sur le commerce, et où on perd de vue les choses les plus importantes! » Je crachai au sol, méthode très utilisée chez nous pour montrer que l'interlocuteur vous répugne; plus le crachat est près de ses pieds, et plus le dégoût est immense. J'avais donc pris soin de viser sa chaussure gauche, puis me retournai et entamai mon effroyable voyage à travers le désert, seule pour la première fois de ma vie. Chez les clans nomades, on a coutume de dire qu'un homme sans son clan ne survit pas, à moins d'être embarqué pour les galères et d'y œuvrer comme galérien pour le restant de sa vie. Alors le clan, dans un élan de générosité presque touchant, donnait toujours une gourde d'eau bien remplie, un petit sac de viande de chèvre séchée, et un peu d'argent, histoire d'acheter à une éventuelle autre caravane. C'était donc avec ce chargement dérisoire, plus mes seules véritables possessions, c'est-à-dire deux livres très rares et mon cimeterre, que je me mis à l'assaut de ces dunes infinies, sans grand espoir de survie, et repassant le désastreux film de vingt-trois années d'existence...
Je m'appelle Illalëe Heldan ancien membre du clan Djin Al Kazar, l'un des plus importants du désert. Je suis issue de parents plutôt aisés, pour lesquels les affaires étaient souvent plus importantes encore que leurs propres enfants. Enfin... c'était ma façon de voir les choses. Apparemment eux ne la partageaient pas, ils prétendaient que ce n'était là que la vision déformée d'une fille tout juste sortie de l'adolescence et incapable de voir l'amour qu'ils pouvaient donner. S'ils le disaient... Dès mon plus jeune âge j'avais été formée au maniement des cimeterres, comme tous les autres membres du clan, ainsi qu'à la maîtrise de mon pouvoir. Enfin, la maîtrise... Je dirais plutôt un apprentissage partiel et lacunaire sur la pire façon de lancer des sorts... De toute façon, je n'étais pas très douée pour la magie, comme la plupart des Nomades, d'ailleurs. Nous sommes des personnes beaucoup plus physiques et préférons encore compter sur une bonne lame bien solide plutôt que sur un sort lacunaire... Puis, vers mon dixième anniversaire environ, mon père décida que je serais son successeur dans la direction des affaires de la famille. Autant le dire tout de suite, je n'avais cure des affaires; ni le troc ni les paiements m'intéressaient, et si je pouvais me tenir éloignée de la moindre discussion parlant affaire je le faisais avec joie. Naturellement cela devint très vite une source de conflit. Mais mon père en ayant décidé ainsi, et ma mère étant tout-à-fait d'accord avec lui, je dus recevoir une éducation importante, histoire de ne pas paraître idiote lorsque je devrais converser pour x ou y raisons sur x ou y avec des clients. Ce fut ainsi que je découvris ce qui allait devenir ma deuxième passion, au grand dam de mes parent. Un jour, pour tromper mon ennui, je demandais à mon professeur particulier de me parler un peu de la mythologie de Dubraven. Et il s'avéra que non seulement il était passionné par ce sujet_ beaucoup plus que par l'arithmétique, qu'il était sensé m'enseigner_ mais qu'il était, pour le coup, intarissable là-dessus. Très vite naquit entre lui et moi une très grande complicité due à notre passion commune.]
Une rafale de vent me cingla le visage, transportant du sable qui me brûla les yeux. Je les fermais deux minutes, le temps de reprendre un peu mes esprits. La chaleur était difficilement tenable, le sable me brûlait même à travers mes chaussures. Mais ce n'était pas le moment de s'arrêter. N'ayant aucune oasis en vue, s'allonger maintenant était synonyme de mort certaine; céder à la tentation d'un éventuel repos une triste folie. Le vent se calma enfin un peu, et je repris ma route. Inutile de perdre du temps de la sorte.
[Le temps passait, et je n'était toujours pas plus douée pour les affaires qu'au démarrage; pire encore, je m'en étais définitivement détournée, préférant mille fois les entraînements au sabre et la lecture de quelques mythes rapportés par mon cher instructeur. Et cela faisait de plus enrager mon père qui, résigné devant mon désintérêt, avait dû nommer un autre successeur. Ma mère, elle, me plaignait; jamais aucun homme, disait-elle, n'aurait envie d'une femme qui passait son temps à lire des fadaises inventées pour détourner les Hommes de ses véritables devoirs, autrement dit tout faire pour que le clan ne meure pas. Personnellement son avis ne me faisait ni chaud ni froid, j'étais bien ainsi. Seulement, on a beau faire tout notre possible pour que notre vie soit comme on l'entend,cela n'est bien souvent pas le choix de la vie elle-même, malheureusement.
C'était le jour de mon quinzième anniversaire, et on avait organisé, comme de coutume, un festin en mon honneur. Mes parents s'étaient certes montrés glaciaux à mon égard, je me devais quand même de reconnaître qu'ils avaient fait au mieux pour que cette fête fût réussie. Mais je crois bien que tous ces efforts ne m'étaient pas vraiment destinés, c'était plutôt un moyen d'impressionner les autres membres du clan et ceux d'un autre destiné à se fondre au notre. Mais je ne leur en tenais pas rigueur; je m'amusais vraiment, à cette fête, et tous les plats étaient tout simplement exquis. Même mon instructeur préféré était présent, m'offrant par la même occasion deux magnifiques ouvrages de sa propre collection, ce pour quoi je lui en suis toujours reconnaissante d'ailleurs. Cela se gâta dans la soirée, au moment où un jeune homme un peu plus âgé que moi allait se présenter à mes parents. Au début je ne m'inquiétais pas, pensant qu'il cherchait simplement un emploi dans ma famille. Puis ma mère me hela. Je la rejoignis rapidement. « _Illalëe, je te présente Radhja. Il est désormais ton fiancé. » J'en tombais des nues. Moi? Fiancée? A ce jeune homme que je ne connaissais même pas? Autant me dire que je n'avais plus le droit de lire... « _Et d'ailleurs, à compter de ce jour, ton professeur ne viendra plus. Ce sera ton oncle qui se chargera de te former aux affaires. » Je crois bien que le véritable sens de « tomber des nues » m'apparut alors sous son plus merveilleux jour... Et c'est à partir de ce moment-là que je commençai à nourrir en moi une certaine rancœur à l'égard de mes parents.]
Je me laissai tomber sur le sable brûlant, épuisée. L'eau que contenait ma gourde était brûlante elle aussi, me décourageant définitivement. Je n'avais plus la force de continuer ainsi dans cette chaleur atroce, sous ce soleil meurtrier. Ainsi donc j'allais mourir comme tous les bannis des clans. Je trouvais la force de rire encore de la cause de mon exil puis fermai les yeux, résignée.
[« _Mais!.. Mais je ne peux pas me fiancer à lui!!! Maman!!! Je ne le connais même pas! Ce n'est pas juste! Pourquoi les autres filles ont droit de choisir leur fiancé, elles?! _Parce qu'elles, elles savent rester à leur place! », aboya ma mère, furieuse. « Et ne t'avise pas de discuter de nouveau nos décisions. Nous faisons ce qui est le mieux et pour toi ET pour la famille,contrairement à toi. Sur ce, bonne soirée » Ce jour-là, peut-être aurais-je pu lutter contre a mère, insister. J'aurais peut-être même dû lui faire comprendre plus clairement où résidait le problème. Mais je n'en fis rien. Je me contentais de rester là, debout, à regarder l'entrée de la tente sans vraiment la voir, et à me demander pourquoi, au juste.]
Je me réveillai dans une petite pièce sombre, fraîche. Instinctivement je portais la main à mon cimeterre... sans le sentir. Cela me fit me dresser vivement, mi-paniquée mi-en colère. « _Hé! Du calme jeune fille! Ne forcez ppas trop, vous avez subi une sacrée insolation, dîtes-donc! » Je dévisageai l'inconnu qui me faisait face, tous sourires. Il était grand et mince, avec une peau très sombre, des cheveux coupés à ras tout aussi sombres et des yeux noirs rieurs. C'était un homme d'un autre clan et, à en juger par la qualité de ses bijoux, non seulement il s'agissait d'un clan très riche, mais en plus celui à qui j'avais affaire devait être leur chef. Bon. Déjà une bonne chose pour moi. « _Où est mon cimeterre... et où se trouve mon sac?! » quémandai-je, venant tout juste de remarquer l'absence de ce dernier. L'homme sourit, amusé visiblement par mon inquiétude. Ce qui, moi, ne m'amusait pas le moins du monde. « _Allons allons... Pas de soucis, nous ne cherchons pas la bagarre, nous... » Il me montra le côté de la couche où je me trouvais un peu plus tôt. Apercevant mon sac et mon arme, je me sentie quelque peu penaude et m'excusai, sans grande conviction, de mon attitude agressive. En réponse il m'adressa un autre de ses sourires pour le moins... désarmant. « _Hé bien, ce serait bien si tu pouvais venir nous aider, parce que nous avons pas mal de choses à faire, avec la tempête qui approche... _La tempête? » L'inconnu hocha la tête et attrapa une grosse corde qu'il me tendit. « _Tu es en forme, au moins? _Bien sûr » Je l'aidai, lui et tous les autres, à tout attacher et à mettre les chèvres le plus à l'abri possible. Cela nous prit un certain temps, d'autant plus que l'une des chèvres, paniquée à l'approche de la tempête, entreprit de s'échapper. Il nous fallut encore plus de temps pour la rattraper et la mettre avec les autres, puis tous coururent se mettre à l'abri. L'inconnu et moi vérifiâmes que nul ne traînait dehors avant de retourner dans sa tente. « _Cela faisait vraiment longtemps que je n'avais plus vécue de tempête de sable de grande envergure... » avouai-je. « La dernière fois, j'avais huit ans, et je venais de battre l'un des garçons du clan au sabre... Je crois qu'il ne m'a jamais pardonné cette humiliation. » Soudain la tente fut secouée en tout sens, et le vent se mit à hurler toute sa puissance. Le sable pénétra par l'entrée, bouchée tant bien que mal, et nous frappa de plein fouet. « _Je vais refermer. Tiens-moi ça. » L'inconnu me tendit un des bouts de la corde que lui même tenait, et dont il se servit pour mieux maintenir le tissu. Lorsque ce fut fait, nous pûmes apprécier la très nette diminution de la quantité de sable qui entrait. « _Bon. Et maintenant j'aimerais savoir à qui j'ai affaire. » Je soupirai. Je m'y attendais. J'attendais le moment où on m'interrogerait sur le lieu d'où je venais, qui j'étais... J'espérais juste que cela fût un peu plus tard... « _Illalëe Heldan. Fille de Djamir Heldan et de Fatima Heldan. _Tu es du clan Heldan?! » Je soupirai. Sa surprise était bien compréhensible, le clan Heldan étant l'un des clans les plus importants du désert. Cependant je l'avais renié comme il m'avait jetée, et je ne reviendrais jamais là dessus, je ne regrettais rien. « _Oui, je suis du clan Heldan. Et ici, dans quel clan sommes-nous? » L'inconnu sourit, dévoilant des dents blanches parfaitement entretenues. « _Bienvenue parmi le clan des Borocks alors, chère Illalëe! Je me présente: Hadjir Elim, chef du clan des Borocks! Nous sommes ravis d'accueillir une personne d'une telle importance parmi nous! » Je souris. Ravis, je n'en doutais pas. Mais le problème, c'était que tous ces gens étaient des... voleurs, des pillards sans vergogne et, pour certains d'entre eux, des assassins sans honneur. Enfin... c'était ce que racontait tous les Nomades du désert. D'ailleurs on racontait aussi que l'on ne faisait jamais de prisonniers, chez les Borocks. J'ignorais si c'était vrai, mais je n'allais pas tarder à le découvrir... « _Ah! Une chose de fondamentale, chez nous. Ceux qui entrent dans notre clan n'ont plus de passé. Tout ce qu'ils auraient pu être avant d'être ici, tout cela n'est plus rien. Ils sont désormais ce qu'ils sont dans notre clan, ni plus ni moins. Si tu veux rester ici, alors tu devras te résigner à abandonner, toi aussi, ton passé. Sinon, tu devras repartir. Nous n'aimons pas ceux qui se permettent d'être au dessus des autres, alors qu'ils ne sont eux aussi que des Hommes. » Je hochai la tête. La clause d'admission n'étant pas bien dure, je décidai de faire partie, au moins un peu de temps, de ce clan. Cela me permettrait sûrement de vivre plus longtemps que si j'étais restée seule dans le désert... | |
| | | Heldan Illalëe
Mytho-maniaque
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Carnet Draconique Nom du Dragon: Maghzen
| Sujet: Re: Heldan Illalëe [Prof de Combat] Jeu 20 Aoû - 5:13 | |
| Biographie : Quelques jours passèrent, tranquilles. Effectivement nul ne se soucia de savoir qui j'étais ni pourquoi je me retrouvais ici, ce qui était plus reposant encore que ce que je pensais. Je peux donc, pendant un petit moment au moins, oublier pour quelle raison idiote n m'avait exclue du clan Heldan. Mais par contre cette tranquillité avait un prix; celui du déshonneur. Le clan Borock était effectivement un clan de pillards et d'assassins en tout genre, et quand bien même leur chef et pas mal de leurs membres étaient très gentils et se montraient toujours aimables à mon égard, cela n'empêchait pas qu'ils s'en prenaient allègrement à de petites caravanes marchandes dont leur fin était bien souvent moins enviables les unes que les autres... J'avais donc déjà l'idée de quitter le clan lorsque je me rendis vers les grandes montagnes noires. On ne savait pas exactement d'où provenait toute le magma qui avait servi à leur donner naissance, toutes les hypothèses les plus folles circulaient sur cet endroit étrange; certains disaient que c'était la colère d'Arön, le Dieu du soleil, frustré parce qu'il n'était plus adoré. D'autres que c'était des géants qui l'avaient façonnée. Personnellement je préférais la version du duel; ce serait au temps des Dragonniers et des Dragons, lorsque les Humanoïdes entreprirent de décimer les Dragonniers et leur compagnons, qu'aurait eu l'un lieu d'un des duels les plus terribles de l'histoire, entre un grand mage et un très puissant Rapace Ailé. Je ne me rappelais plus des détails exacts, mais la falaise qui me surplombait alors était née de l'impressionnante quantité de magma déversée par le Dragon. Ce dernier, de même que son Dragonnier, n'avaient pas survécu à un tel déploiement de force, mais ils eurent le mérite de tuer leur adversaire... Je contemplais la montagne, me demandant par où je pouvais bien commencer à grimper. La chaleur était certes écrasante, mais je devais pouvoir y arriver. Je rejoignis l'escarpement rocheux, persuadée de pouvoir y arriver. Sauf que, vue de plus près, l'endroit était tout, sauf praticable. De nombreux éboulis, une instabilité plus que répulsive. Finalement, je n'allais pas faire d'escalade ce jour-là. Tant pis, ce n'était pas bien grave. Je fis tout de même un petit tour, et finis par m'asseoir dans un coin. J'avais besoin de prendre un peu temps pour me re-situer enfin Je ne souhaitais pas retourner chez les Borocks, c'était la raison pour laquelle j'avais pris le peu que je possédais. Mais par contre, je n'étais pas plus avancée sur comment j'allais pouvoir survivre, maintenant. Je me morigénai deux secondes sur mon impétuosité, puis finalement pris le temps de réfléchir. Mon ami professeur avait pris la peine, un jour, de me montrer une carte de la géographie du Désert. Il n'y avait pas grand-chose de notable, à part ces immenses montagnes noires et les oasis les plus importantes. Quand à la limite du désert... Il me semblait que c'était quelque part au delà de ces montagnes. D'après mes souvenirs plutôt flous, elles étaient même la limite de ce désert. Au-delà se trouvaient des terres plus ou moins cultivées. Mais il fallait tout de même traverser ces montagnes et, avec le peu de nourriture et d'eau dont je disposais, cela allait être horriblement difficile, voire impossible. Je me résignais donc à rentrer chez les Borocks, décidant de mieux me préparer, autant mentalement qu'au niveau des provisions.
[« _Il n'est pas mon père!!! Je ne le reconnais pas comme tel! _LA FERME ILLALË!!! » Ma mère me donna ma première gifle. Ce jour-là j'avais dix-sept ans, et je venais de surprendre mon propre père en train de torturer une fille que les hommes avaient surprise. Apparemment elle volait des bijoux, et pour cela elle devait être châtiée de façon exemplaire, pour décourager toute autre prétendante éventuelle. « _NE ME DIS PAS, MERE, QUE VOUS TOLEREZ SON COMPORTEMENT!!! » Elle me décocha une autre gifle, bien plus douloureuse, celle-là. Je la fusillai du regard, furieuse. « _Tu outrepasses les limites, Illalëe. Alors maintenant ça suffit! Tu vas présenter immédiatement tes excuses à ton père!!! _Plutôt mourir! », claquai-je en quittant la tente, à la limite de la crise d'hystérie. Il fallait me comprendre: bien que mes parents et moi nous nous détestions cordialement, j'avais toujours éprouvé une certaine fierté à être leur fille; ils représentaient dans tout le clan l'honneur et de nombreuses autres valeurs. Je les avais donc toujours considéré, hélas naïvement, comme des personnes dotées d'un honneur sans faille. Grave erreur de jugement de ma part. Mon père avait tout, sauf de l'honneur; s'en prendre de la sorte à une fille plus jeune que moi et sans défense... Ce n'était pas là ma conception de l'honneur. Et cela, mon père allait le découvrir...
Le traditionnel repas en l'honneur du dieu Arön était mis en place et n'attendait que le fait d'avoir tout le monde assis. En cette occasion, qui n'arrivait qu'une fois par lune, tout le clan était réuni autour d'un festin sans pareil dans le mois. C'était donc le moment de toutes les grandes annonces, comme des mariages ou des fiançailles. Cela ne pouvait donc pas mieux tomber. Je pris mon courage à deux mains, et prononçai d'une voix forte, pour que tous pussent m'entendre: « _Père, pour votre lâcheté et votre conception complètement fausse de l'honneur.... » Je le vis crisper les poings. La coutume voulaient que nul n'interrompît un discours prononcé avant ce repas, cela portait malheur. Alors je poursuivis: « _... pour votre avarice, et pour votre orgueil, je pose sur vous désormais le blâme, et vous renie en tant que père. » Voilà, c'était dit. Je me sentais déjà un tout petit mieux à présent que j'avais enfin accompli cette tâche. Mais maintenant, restait à savoir quelle serait ma punition pour un tel comportement; porter le blâme sur quelqu'un, c'est le couvrir de honte à jamais, pour peu que les raisons d'un blâme soient valable aux yeux du clan. Alors les blâmes ne se pratiquaient guère, et encore moins d'une fille à son patriarche, auquel elle doit une quasi-soumission. J'allais donc être forcément punie pour avoir manqué à cette règle plus que fondamentale chez les clans du désert. Mais au moins je n'étais pas restée sans rien faire. De toute façon, je ne le pouvais pas. Mon père me fixa intensément, furieux. Il se retenait de me frapper, j'en étais sûre. Mais par contre, j'allais payer ceci très très cher... « _Illalëe, toi que nous avons vu naître, toi que Nous avons élevée, logée, nourrie, toi à qui nous avons tout appris, je te bannie du clan des Heldans. Prends tes affaires et pars. Sur-le-champ » Au silence choqué succédèrent des murmures consternés et inquiets. « De mémoire d'homme cela ne s'était jamais vu! », disaient les uns. « En même temps, sa fille est vraiment bizarre », marmonnaient les autres. « Je n'ai jamais eu confiance en ce type », murmuraient les derniers. « _Je ne me gênerais pas pour partir. Au moins je ne serais pas sous la tutelle de déchets dans votre genre! » De nouveau le silence. Mon père et moi nous défiâmes du regard un moment encore avant que je n'allasse récupérer mes maigres biens et ne fusse escorter par mon père lui-même pour quitter le campement.]
Je me tenais devant un semblant de chemin entre les montagnes de basalte. J'étais enfin prête à les traverser et à découvrir un tout autre monde que le désert. Je n'avais pas peur de ce qui pouvait m'attendre dans ce milieu plus qu'hostile, et je ne craignais pas d'être tuée par une créature qui me serait inconnue; au moins, je serais morte en combattant. Une dizaine de jours peut-être s'était écoulée depuis mon départ de chez les Borocks. J'avais faim, et le fait de devoir me rationner à cause de ma technique de chasse quelque peu... défaillante, était loin d'arranger mes affaires. Mais au moins je ne manquais pas d'eau. Il y en avait même tant et tant que cela me perturbait au plus au point. Mais surtout, le plus troublant, c'était la forme qu'avait cette eau. Je me rappelais que mon ami professeur m'avait parlé de contrées lointaines et recouvertes entièrement de neige et de glace, et que cette eau solide était extrêmement froide. Ce que je ne contredisais pas le moins du monde... Je me demandais même comment moi, une jeune femme de 19 ans qui n'avait connu jusqu'alors que les chaleurs du désert de sable, faisait pour être encore envie dans le desert de neige et de roches. En même temps j'avais réussi tant bien que mal à récupérer la peau d'un animal de la zone pour m'en faire un semblant de vêtement, mais je me doutais que ce ne serait bientôt plus suffisant... Mes pas crissaient dans la neige, mes mains aux doigts engourdis devenaient insensibles. Et malgré tout je continuais d'être émerveillée par cet endroit, si différent de ce que j'avais toujours connu jusqu'à présent. Tout ce que je voyais m'intriguait, m'interrogeait. Je me sentais comme une enfant qu'on libère enfin d'un long enfermement. C'en était vraiment plaisant. Soudain j'aperçus une forme différente parmi les rochers. C'était quelque chose d'extrêmement lisse et d'arrondi., aux couleurs pâles. Je me rapprochai, intriguée. On aurait en tout point dit un œuf. De quel animal, je l'ignorais complètement. Mais c'était bel et bien un œuf. J'observai les alentours pour vérifier s'il n'y avait pas le moindre animal par ici. Puis je me rappelais qu'un animal n'approchait jamais un Humain, à moins d'y être contraint. Alors je m'éloignai un peu et m'installai un peu en hauteur sur des rochers. Comme cela, j'avais vu sur l'œuf, et je pouvais en profiter pour ménager un petit peu mes jambes. Le temps passa et je n'aperçus pas le moindre animal aller en direction de l'œuf. Je trouvais cela étrange; d'habitude les animaux revenaient toujours s'occuper de leur progéniture, surtout dans un froid pareil. Je mis du temps à me décider donc de ce que je devais faire. Finalement j'allai récupérer le futur bébé, en priant pour que l'embryon ne fût pas déjà mort de froid, et le mis bien au chaud dans on sac, en le calant avec ce que je pouvais comme herbes et ma couverture.
J'avoue qu'encore aujourd'hui, j'ignore comment j'avais pu passer tout ce temps dans ces montagnes infernales sans succomber. Peut-être était-ce dû à un ardent désir de vivre, cet instinct qui me poussait à toujours pousser plus loin mes efforts, à ne jamais abandonner, quelque fût les problèmes rencontrés. Quoiqu'il en soi, j'avais fini par en sortir, et aperçus mon regroupement d'hommes, enfin. La solitude me pesait vraiment, moi qui avait toujours vécue entourée et qui n'avait pas peur de parler aux autres. Et on a beau dire ce que l'on veut, lorsque l'on aime la compagnie,quelqu'elle soit, on ne s'habitue pas à la solitude, même après une aussi longue période, au contraire. Je me rendis au village aussi vite que mon état de fatigue me le permettait, et à peine fus-je dans l'auberge que je commandai d'énormes rations de plats que je ne connaissais absolument pas. Je me régalai de ces nouvelles recettes, puis allai prendre une chambre, sous les regards plus qu'étonnés de tous les clients qui, pour la plupart, n'avaient jamais vu de personnes à la peau aussi sombre. Une fois dans la pièce qui m'apparut comme étant un paradis, avec son vrai lit au centre, ses murs et son toit, je me laissai tomber, satisfaite et repue. J'attendis comme ça quelques instants avant de sortir l'œuf de mon sac et de le poseer, comme à mon habitude, à mes côtés. J'étais désormais sûre que l'embryon qu'il contenait était encore vivant, parce qu'un soir, alors que j'étais à moitié dans le sommeil, je l'avais entendu vaguement remuer. Ce jour-là j'avais éprouvé une joie indicible, qui m'avait moi-même surprise, et désormais j'étais impatiente qu'il sortît de son œuf. Ce fut sur ses pensées que je m'endormis, et sur un bruit étrange que je fus réveillée. Je mis un peu de temps à me re-situer, et encore plus pour comprendre ce qui m'avait tiré de mon si doux sommeil. Une petite tête d'oiseau me dévisageait, curieuse. Une tête couverte de plumes et d'écailles, d'ailleurs... Je me redressai, complètement ahurie. Le bébé voulut m'imiter en se mettant sur ses pattes arrières, mais il perdit l'équilibre et faillit tomber en arrière. « _Tu es... » Le bébé me regarda de ses yeux noirs cerclés d'or, visiblement perdu. Je tendis ma main vers lui, histoire qu'il pût me sentir, s'habituer à moi. « _Tu es un Dragon, mon ami... Un Dragon... » Quelques uns des mythes que mon professeur m'avait fait partager me revinrent en mémoire. Et tous avaient pour point commun les Rapaces Ailés et leur Dragonnier.
Pendant quelques années Maghzen et moi hérâmes dans Veldri. J'arrivais à gagner de l'argent grâce à des cours particuliers que je donnais sur la mythologie et sur le maniement des sabres et autres armes blanches. Puis au détour d'un chemin j'entendis parler d'une école de Dragonniers: Maelthra Magthere. A la foi curieuse et convaincue qu'enseigner dans une école de façon régulière serait bien mieux pour Maghzen et moi. Nous décidâmes donc de nous y rendre et tenter notre chance... | |
| | | Athear
Dragon Vénérable
Messages : 196 Date d'inscription : 22/07/2009 Race : Dragon Fonction : Dragon de la Paix Age du Personnage : Un millénaire
| Sujet: Re: Heldan Illalëe [Prof de Combat] Ven 28 Aoû - 20:33 | |
| Salutations Bipède à la peau sombre !
Jolie fiche, agréable à lire et que je valide sur le champs ! Bon jeu parmi nous ! | |
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| Sujet: Re: Heldan Illalëe [Prof de Combat] | |
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