Cérémonie de Bienvenue

Lundi 05 Septembre
Début de Soirée, 19h30

Le Réfectoire, quelques heures auparavant, a été aménagé spécialement pour l'occasion. Les longues tables ont été rapprochées, de sorte à former deux camps distincts : d'un côté, à gauche de la salle précisément, les tables destinées aux premières années, c'est à dire aux élèves qui arrivent pour la première fois au château. A chaque place se trouve un petit questionnaire destiné à être rempli et remis au début de de la cérémonie, afin de déterminer la répartition des élèves dans les différentes maisons. De l'autre, à droite de la salle, ce sont les tables des secondes années. De chaque côté, derrière les tables, les Fées des Cuisines ont placé des magnifiques buffets froids, que les élèves pourront déguster après le traditionnel discours des Fondateurs. Au fond de la salle, une immense table a été dressée : celle des professeurs.

Il est 19h30. La lettre que vous avez reçu et qui confirmait votre inscription ou réinscription à Maelthra Magthere vous invitait à rejoindre le Réfectoire du château pour cette heure précise, à cette date précise. Histoire de vous installer confortablement, de faire connaissance avec vos voisins ou de retrouver quelques camarades de l'année précédente, avant le début de la Cérémonie de Bienvenue, prévu pour 20h00. Il serait sans doute malvenu d'arriver en retard à cette réception, non ? Les Professeurs sont attendus à la même heure, et même avant s'ils le souhaitent.

[Mwahaha, les deux premiers posts de RP sont de moi! =)]

Décrire Oscar Sören comme étant hyperactif, c'était passer à côté d'une bonne part de vérité. Oscar, c'était un train. Un jour, il avait pris de la vitesse, et depuis, plus rien ne pouvait l'arrêter. Il était arrivé à Maelthra Magthere un jour plus tôt, avait rapidement aménagé sa chambre à son goût, puis avait passé une heure pour décider du plan de cours pour toute l'année, en n'allant pas trop dans les détails. Il s'était laissé assez de flexibilité pour pouvoir soit ralentir la cadence en cas de problème, soit l'accélérer si ses élèves étaient de petits génies. Ensuite, il avait fait le tour du château pour se familiariser avec le tout, avait montré à Tsunami la volière, et lui avait fait venir tout droit de Féérie un gros buisson argenté pour que le petit dragon se sente à l’aise dans la volière, et ne décide pas d’aller dormir dans les jardins, à la place. Par la suite, Oscar avait été faire une marche avec son dragon, et avait découvert, près du lac, une toute petite plante multicolore qui lui avait particulièrement plu, alors il l’avait entourée de sorts de protection pour éviter qu’un élève ne l’écrase par mégarde. Mais sa journée n’était pas finie : il avait écrit une lettre à ses parents, et une autre à sa marraine, puis avait été visiter Ellweraï.

Le jour de la Cérémonie, Oscar avait continué à bouger sans arrêt. Il était descendu aux cuisines pour parler aux Fées des Cuisines, qui étaient très gentilles. Il s’était découvert des liens de famille avec trois d’entre elles, et fit usage d’un peu de charme, avant de leur demander poliment si elles savaient comment faire une crème de champignons géants de Féérie, ce qui était bien évidemment le cas. Et un gâteau au quintuple chocolat, vous avez une idée? Oui, vraiment? Il avait pris les recettes en note, tout en confiant aux fées qu’il avait toujours rêvé de goûter à ces plats peu connus. Il en ferait un de ces jours, disait-il, sans avoir vraiment l’intention de cuisiner. Bah quoi, il était certain qu’elles seraient très contentes de préparer ces plats exquis pour lui, alors tout le monde serait content, non?

Bref, après sa visite aux cuisines, Oscar était retourné à Ellwerai, avait rencontré quelques personnes et avait rempli son horaire de presque toute la semaine avec des rendez-vous importants, des pièces de théâtre et tout le tralala. Quiconque aurait essayé de vivre la même vie que lui pendant une semaine serait tombé en dépression : son horaire était chargé à bloc, et c’est exactement comme ça qu’il aimait vivre. Par contre, sa journée du lundi était libre, pour qu’il puisse explorer un peu les alentours à pied.

Avec toutes les activités qu’il avait prévues pour la journée, ce fut un miracle qu’Oscar arrive à Maelthra Magthere cinq minutes avant le début de la cérémonie. Il fila dans sa chambre, revêtit son habit préféré -c’est à dire le plus coloré- puis se regarda dans le miroir. Ce n’était peut-être pas les vêtements les plus chics du monde, mais ils étaient très beaux... Une fois qu’on s’était habitué aux couleurs vives. Il était 20h précisément quand Oscar entra dans le réfectoire, avec quelques retardataires qui coururent rejoindre leurs tables.

"Tadaaaam!"

Ah, arriver pile à l’heure pour attirer l’attention, il n’y avait rien de mieux... Oscar traversa la salle d’un pas fluide en faisant un clin d’oeil à une élève, puis fit un grand sourire aux fondateurs. Deux d’entre eux le foudroyèrent du regard, tandis que les deux autres levaient les yeux au ciel. Le professeur d’invocation songea un instant à s’asseoir parmi les étudiants, mais, soucieux de ne pas se faire une mauvaise réputation trop vite, prit place à la table destinée au personnel. Il adressa un nouveau grand sourire à tout le monde, et le discours eut lieu avec une minute de retard, à cause de lui. Et il en était fier. Dès que les fondateurs auraient fini leur discours, il prévoyait faire une petite démonstration, juste pour le plaisir : les questionnaires des première années disparaîtraient dans de petits nuages de fumée verte, pour réapparaître, bien classés, juste derrière Oscar.

D'ici quelques mois, il aurait tellement fait de démonstrations du genre que plus personne n'y porterait attention...

Le banquet de bienvenue était pour la soirée.

Occasion qu'en aucun cas Årghann Mantel pouvait se permettre de rater, quand bien même il le souhaitait ardemment; plusieurs fois déjà, au cours de la matinée, il avait songé à ne pas se présenter. L'absence d'un seul élève ne se remarquerait guère, et cela n'empêcherait en rien les festivités de continuer. Oui mais voilà, il s'avérait qu'il était dans une école, et devait donc penser en prenant en compte les autres, et l'impact que ses actes aurait sur sa façon d'être perçu par autrui; certes, il se moquait singulièrement d'être vu comme étant bon ou mauvais, agréable ou détestable à souhait, il ne voulait en aucun cas faire certains actes qui pourraient à terme lui nuire d'une façon ou d'une autre. Alors il avait conclu que c'était mieux s'il y allait, tant pis s'il n'aimait pas être entouré par tant de gens.
Alors il était venu tôt le matin, histoire de se re-familiariser un peu avec les lieux. Il avait fait un peu le tour de l'école, puis s'était tout naturellement dirigé vers le parc. Déjà l'année passée il adorait cet endroit, prenant plaisir à errer de-ça de-là, observant chaque plante qui lui paraissait curieuse, prenant le temps de détailler la forme du tronc d'un arbre...
Finalement il arriva près du lac où il s'assit, observant l'onde calme et paisible. Il en profita pour extraire de son grand sac noir son oeuf de Dragon, qu'il posa juste à côté de lui. Puis il s'allongea, songeant à la forme future de son Dragon. Il ne souhaitait pas aller voir dans le futur, ce serait perdre une agréable surprise. Et puis de toute façon, il ne souhaitait pas perdre de l'énergie, si précieuse, de manière aussi puérile...

Le soleil était déjà bas sur l'horizon lorsqu'enfin Årghann se réveilla. Il en fut perturbé; il n'avait pas pour habitude de dormir ainsi et d'en oublier le plus important. Il se maudit quelque peu, prit délicatement son futur compagnon qu'il replaça dans le sac, et partit au pas de course vers le château. En aucun cas il voulait arriver en retard, ce serait devenir aussi présent pour les autres qu'une mouche dans la soupe. Et cela, il ne se le pardonnerait pas de sitôt; se faire remarquer dès le premier jour était pour lui un acte de pure folie. Certaines personnes aimaient cela. Bien leur en prennent, il ne les enviait pas du tout, les trouvaient même parfois affligeants, d'avoir à ce point besoin du regard des autres. Mais bon, c'était leur vie, pas la sienne. Lui se devait d'arriver à l'heure. Ni trop en avance, mais à l'heure juste. Sinon il se ferait remarquer aussi.
Il arriva enfin vers son dortoir, se changea rapidement_ c'est-à-dire enfiler un long chemisier noir par dessus un pantalon rouge sombre et un manteau noir_ et se dirigea, tout aussi rapidement, vers le réfectoire...
... qui était déjà plein de monde. Il eut, pendant un très court instant, l'impression de suffoquer, d'être le centre de tous les regards, aussi. Il se raisonna rapidement, se disant que s'il commençait à devenir paranoïaque, cela allait mal finir pour lui, et s'installa à la table des secondes années. Il chercha vaguement du regard des connaissances de son année passée, mais n'en voyant aucune, il s'abandonna dans la contemplation du plafond, attendant que les fondateurs entamâmes leur discours.
Ce qu'ils auraient sans doute fait à ce moment-là sans l'arrivée intempestive d'un jeune homme, aux couleurs franchement vives, qui alla s'installer à la table des professeurs. Årghann se renfrogna. Il n'aimait déjà pas ce professeur, trop exubérant à son goût. Mais bon, il allait devoir se faire une raison.
Finalement il n'eut plus le temps de penser à ce professeur, les fondateurs entamèrent enfin leur discours.

Serinwë était arrivée la veille à l'école des dragonniers, dans le courant de la journée. Le voyage s'était déroulé sans encombre, et puis c'était la première fois que Seri quittait le Pelennor, alors découvrir de nouvelles contrées lui avait procuré une joie certaine, de plus Ris était un compagnon de voyage des plus agréable. Cependant, avant de se présenter à l'administration, elle avait passé quelques temps à Ellweraï en compagnie de Riswan avant qu'il ne reparte à Scathern. La jeune femme lui promit de le tenir régulièrement informé de son séjour à Maelthra Magthere.

Puis, elle fit son entrée dans l'enceinte de l'établissement, et par la même prit possession de sa chambre où l'attendait quatre lits. Voyant qu'aucun n'était occupé, elle choisit celui se trouvant près de la fenêtre et qui n'était pas trop éloigné de la porte. Le lendemain, jour de la cérémonie de bienvenue, la jeune ombre passa une partie de la matinée à Ellweraï, elle en profita pour acheter deux-trois cahiers et stylos, de quoi pallier aux premières journées de cours. Ensuite, pour la reste de la journée, elle déambula dans le château se familiarisant avec les lieux. A la fin de l'après-midi, elle rejoignit sa chambre pour se préparer pour la cérémonie. Vêtue d'une robe pourpre et cheveux détachés, Serinwë se présenta au réfectoire à l'heure indiquée sur la lettre.

Il y avait déjà du monde. Observant la pièce, Seri repéra la table destinée aux nouveaux inscrits. Elle rejoignit cette dernière et s'installa dans la première moitié. Alors seulement, elle se permit de regarder plus attentivement ce et ceux qui l'entouraient. L'heure avançait tranquillement vers les 20h, et le début de la cérémonie. La jeune nouvelle était restée discrète dans son coin attendant la suite des évènements. Et elle fut exaucée par l'arrivée quelque peu remarquée d'un jeune homme portant des couleurs pour le moins voyantes. Serinwë le suivit du regard jusqu'à comprendre que ce n'était pas un élève car il prit place à une troisième table, certainement celle des professeurs. Elle nota dans un recoin de son esprit qu'un des enseignants était roux et qu'il semblait assez... extravagant, exubérant. Puis, elle se tourna vers la table des fondateurs, attentive...

[Je prends le clin d'oeil d'Oscar pour moi, et hop ! xD]

L’année scolaire était sur le point de commencer. Et Idril en était pour le moins ravie. Durant les vacances d’été, elle était restée au château comme certains de ses camarades. En contrepartie de la réalisation de quelques tâches courantes, les Fondateurs avaient autorisés certains élèves à rester à Maelthra Magthere et Idril en faisait partie. Son pays natal connaissant une situation des plus tendues, il était assez logique que l’administration ait accédé à sa requête. La princesse nordique avait alors passé deux mois tranquilles, consacrant la majeure partie de son temps à la lecture d’ouvrages empruntés à la Bibliothèque et à un entraînement physique et spirituel poussé, pour ne pas plonger dans l’oisiveté ; l’Amazone n’était pas là pour s’amuser. Elle n’avait pas de temps à perdre en paresse et il fallait qu’elle devienne plus forte, toujours plus forte. La nouvelle année signifiait pour elle l’acquisition de nouvelles connaissances et capacités, ce qui ne pouvait que la réjouir, bien qu’elle regretterait sûrement la tranquillité qui avait régné au château durant deux mois. Déjà, depuis ce matin, l’effervescence était à son comble et une multitude d’élèves étaient arrivés, pour la première fois pour la plupart. La jeune femme avait alors entreprit de s’isoler aux abords du lac, détestant une telle agitation, y passant une grande partie de la journée, un manuscrit posé sur ses genoux et son œuf à la coquille claire à ses côtés, dans l’herbe sèche.

Puis doucement, sans prévenir, le soir tomba et il fut temps pour la princesse de rentrer, pour se préparer. Car ce soir, la Cérémonie de Bienvenue allait débuter cette seconde année scolaire et tous les élèves avaient été priés d’y assister. Idril se douta que certains de ses camarades n’y assisteraient pas, mais elle, elle n’avait pas l’intention de la manquer. Peut être apprendrait-elle des choses de la Bouche des Fondateurs ou peut-être verrait-elle les nouveaux professeurs, car beaucoup étaient partis définitivement avant l’été. Elle se leva, rangea son ouvrage et son œuf dans sa sacoche et traversa d’un pas rapide les jardins pour rejoindre le château, puis la salle commune des Kiah’l. Là, elle se rafraîchit et se recoiffa pour paraître moins sauvage, mais ne changea pas sa tunique de lin beige et son pantalon de toile brune, ni n’ôta ses longues bottes de cuir. Elle garda aussi sa sacoche, avec son œuf caché dedans. Elle quitta ensuite l’endroit, pour parcourir les couloirs du château et à plusieurs reprises, elle fut arrêtée par des élèves de première année qui ignoraient où se trouvait le Réfectoire. Lorsque enfin elle parvint au lieu de rendez-vous, de nombreux élèves étaient déjà installés. Idril fronça les sourcils ; pourtant, elle pensait être en avance ! Elle se faufila jusqu’à la table des secondes années et s’installa assez près de celle réservée aux membres du personnel et elle put ainsi voir quelques têtes connues, mais surtout beaucoup de visages inconnus. Elle balaya du regard ceux qui étaient installés à sa table et vit quelques mines familières à qui elle adressa parfois un signe de tête respectueux, mais peu chaleureux. Attendant tranquillement le début de la Cérémonie, Idril déposa sa sacoche sur ses genoux et sans dévoiler le secret qu’elle contenait, ses doigts glissèrent à l’intérieur pour caresser la douce coquille tiède.

La salle se remplit rapidement, et les prunelles d’émeraudes de la princesse furetèrent à droite et à gauche pour observer les nouveaux arrivants. Elle ne remarqua pas grand-chose, si ce n’est quelques élèves sortant du lot, comme l’Ombre qui se glissa non loin d’elle et qu’elle connaissait de vue pour l’avoir croisé parfois au détour d’un couloir. Il avait une expression des plus antipathiques. Finalement, l’heure du début de la cérémonie sonna et les portes se refermèrent doucement, puisque tout le monde était installé. Un des Fondateurs sembla prêt à se lever, mais au même moment, un individu à l’allure aussi excentrique que colorée s’introduisit fièrement dans la salle, d’un pas léger et aérien. Les sourcils arqués, Idril suivit du regard cet étrange spécimen, comme tous ceux réunis pour la cérémonie. En passant à sa hauteur, le freluquet fit un clin d’œil que l’Amazone prit pour elle et ses sourcils s’affaissèrent aussi vite qu’ils s’étaient levés, et elle lui lança un regard noir. Mais l’homme ne sembla pas la voir, trop occupé à lancer un sourire aguichant aux Fondateurs qui semblaient aussi furieux que désolés. Idril constata avec surprise – voire avec horreur – que l’étrange individu n’allait pas s’installer à la table des premières années mais se dirigeait vers celle des professeurs. L’Ombre assis non loin de la jeune femme se renfrogna, tandis que cette dernière levait les yeux au ciel. Il n’avait quand même pas osé engager ça comme professeur ?! Il était ridiculement trop … coloré à son goût ! Et elle semblait presque plus vieille que lui. S’il s’avérait qu’elle devait avoir cet individu en tant que professeur, Idril aurait sûrement quelques préjugés sur son enseignement … allez savoir pourquoi !

Invité

Le jeune homme était arrivé une semaine en avance sur la date prévue de la rentrée. Kotar, poussé par sa curiosité, avait décidé après avoir lu la lettre de son mentor, de faire route directement sur l'école. Après avoir présenté une candidature détaillée, la réponse avait été positive. Une missive l'invitait à venir pour le 05 Septembre à 19h30 pour la cérémonie de bienvenu. Ne désirant pas perdre de temps inutilement, le jeune homme profita de son avance pour découvrir la région. Il loua une chambre à Ellweraï et alterna entre découverte de la ville et nuit à la belle étoile quelque part parmi la campagne environnante. Il prit le temps de noter l'aspect des lieux et de se familiariser avec l'environnement. Finalement le soir prévue était arrivé assez vite.

Après s'être relaxé, avoir effectué quelques assouplissements et avoir prit une bonne douche le jeune homme jeta un coup d'oeil à l'horloge située au dessus du lit. Après avoir déchiffré 18h40 sur le cadran usé, le Sprid'en décida avec son détachement habituel de partir sans se presser. Il remercia le loueur de sa chambre, il prit ses affaires -très peu de choses en somme- et se rendit à Maelthra Magthere dix minutes en avance. Fasciné par l'architecture et la beauté des lieux, Kotar mit un petit moment avant de réintégrer le monde commun. Il marcha en direction de l'accueil et confia ses affaires à une dame charmante, expliquant qu'il viendrait les chercher plus tard. Il marcha en suivant les retardataires qui se pressaient pour arriver à la salle de la cérémonie. Kotar ne se pressa pas le moins du monde, et bien avant d'entrer dans la salle, ses tatouages commencèrent déjà à le démanger. En vérité si le jeune homme se permettait de prendre un retard mesuré, s'était pour retarder l'échéance. Depuis un moment il appréhendait toute cette foule aux émotions si varié. Ses dons naturels mettraient à l'épreuve son sang froid: Les avantages des Sprid'en pouvaient bien souvent se montrer également une faiblesse.

Kotar se calma et parcourue les derniers mettre qui le séparaient de la salle parmi les derniers arrivants. Aussitôt l'arche passée, ce qu'il redoutait arriva. Les émotions des dizaines de convives l'assaillirent. Curiosité, consternation, traque, excitation... un tourbillon de couleur s'empara de sa conscience et Kotar se sentit sombrer. La peur et l'affolement tentèrent de briser son sang froid. Silencieusement il lutta un moment, puis graduellement repris le contrôle de sa personne. La lutte n'avait duré qu'une courte minute, mais pour le Sprid'en s'était une autre chose. Il marcha calmement et souffla discrètement. Son sang froid ne l'avait pas lâché. Même s'il ne devait pas relâcher sa concentration intérieur, il pouvait à présent prêter attention à ce qui l'entourait. Il contempla les lieux avec fascination et détachement par rapport à la foule. Il décida de se mettre en retrait et se plaça dans un recoin entre les angles du mur gauche de la salle. Il s'appuya à la paroi et plongea en lui, s'isolant du bruit et plaçant son attention sur les visages du fond. Deux-trois professeurs le remarquèrent et lui lancèrent un regard intrigué. L'un des fondateurs tourna furtivement son regard vers lui et l'étudia l'espace d'un instant les lèvres pincées. Kotar le visage paisible fit mine de ne pas avoir remarqué et patienta.

C'est un personnage pour le moins coloré qui interpella Kotar. Le jeune type aux cheveux pétants, arriva pile à l'heure. Tout à fait décontracté, il traversa la salle d'un pas fluide, sous les regards incrédules de l'assistance. Après un clin d'oeil, un grand sourire et une marche élégante, le type se plaça parmi les professeurs. Un sourire échappa au Sprid'en. Finalement c'était un prof et non un élève. Le type attira tout de suite sa curiosité: Hyann avait raison, il ne risquait pas de s'ennuyer. Il reporta son attention sur les fondateurs, le sourire toujours aux lèvres.

L’hongre avançait d’une allure régulière mais rapide, son cavalier ne voulait être en retard à aucun prix. Il s’arrêta subitement, le temps de consulter son cadran solaire, sa position sur une carte et de se remettre en route ne sachant trop s’il réussirait à arriver à temps pour la cérémonie. Il avait perdu du temps dans la dernière ville, sa manière de raser les murs avait mis les habitants sur la défensive et il avait cru qu’il lui serait impossible de trouver de la nourriture et de quoi se loger, le temps de faire une pause de quelques jours.

Sa mauvaise humeur s’évanouit lorsqu’il sentit une présence dans les airs qui se rapprochait rapidement. Il sourit, heureux de retrouver Hèliv après plus d’une semaine d’absence et se promit de le garder plusieurs jours avec lui : l’aigle passait de plus en plus de temps dans les voyages tant il s’était éloigné de sa terre natale. Il tendit son bras droit recouvert par un long gant de cuir pour que le rapace puisse se poser. Il lâcha les rênes, confiant en sa monture bien qu’il n’ait pas développé avec lui de lien particulier, puis il défit le ruban qui attachait le parchemin assez volumineux. A sa taille il sut immédiatement de qui venait la lettre mais la glissa rapidement dans sa besace, il la lirait plus tard, il venait de s’apercevoir que l’école n’était plus qu’à quelques heures de chevauchée et en était heureux, il ne serait pas en retard.

Le temps passa rapidement et il fut content de pouvoir mettre pied à terre, exténué par de longues journées passées à cheval. Il en avait perdu l’habitude et ne désirait qu’une chose, s’installer dans un lieu calme où il pourrait se reposer, peut être entamer la réponse qu’il ferait à la lettre de son ami ou donner de ses nouvelles à Selembr qui s’inquiétait de ses lettres si courtes. Pourtant le plus dur restait à faire : affronter la foule rassemblée en un seul lieu ce soir, il redoutait plus que tout cet instant et aurait tout fait pour ne pas y aller. Seulement il était quelqu’un de sérieux et manquer à l’appel lui paraissait inconcevable, peut être que les années d’après il s’habituerait ou qu’il pourrait éviter la traditionnelle
cérémonie mais pas ce soir.

On lui indiqua la direction des écuries et il fut heureux qu’un palefrenier puisse s’occuper de son destrier. Un pincement au cœur le saisit, il devrait s’en doute le vendre pour rembourser l’achat des livres nécessaires à ses études. Il les avait d’ailleurs dévorés, et continuellement insatisfait avait même fait quelques recherches supplémentaires dans certaines matières lorsqu’il avait eu le bonheur de trouver une bibliothèque assez vaste.

Après avoir une nouvelle fois demandé son chemin il pressa le pas pour se diriger vers le réfectoire. Il restait encore quelques minutes avant que l’heure fatidique ne sonne, le temps de se préparer à la cacophonie, à la multitude, au sentiment de succomber à quelque chose de violent et d’incontrôlable. Fermant les yeux, seulement guidé par sa main qui frôlait le mur de pierres froides il faisait le vide en lui. Il les entendait déjà, l’angoisse le prit à la gorge, descendant lentement jusqu’à son ventre comme une enclume qui voulait le jeter à terre. C’était comme s’ils criaient, ils parlaient si fort qu’il aurait voulu devenir sourd. Il ouvrit les yeux, les lumières et les mouvements l’assaillirent avec une force qu’il connaissait bien. Mais c’était si violent qu’il aurait voulu devenir aveugle. Ses tatouages brûlèrent tout son corps comme si leur défense habituelle s’avérait être inefficace, presque le contraire.

Il laissa échapper un léger feulement, ses griffes s’accrochèrent au mur, ses dents s’allongeaient, il sentait tout son corps changer. Le combat dura quelques secondes avant qu’il ne retrouve son calme. Il s’imposait cette lutte : il fallait les voir, les sentir, les entendre sans se concentrer sur une personne en particulier. Ce n’était qu’une masse qui ressentait tout à la fois et avait mille activités différentes, il s’en isola peu à peu, avançant progressivement tout en frôlant le mur de la salle. Il ne voyait pas les regards se poser sur lui, il n’entendait pas les remarques le concernant non plus, rien n’existait ce n’était qu’un rêve comme sur les champs de batailles du djihad. C’était la même méthode et le chaos cédait progressivement du terrain au néant, à cette insensibilité, ce détachement du monde qui l’entourait. La seule chose qui lui avait fait comprendre l’idée de « combat ».

Avançant à moitié aveugle, à moitié sourd, perdu parmi le flou il trouva une place restante dans le milieu de la table indiquée pour les premières années. Il remarqua cette jeune femme à côté de lui aux longs cheveux bruns, n’y concentra pas son attention, extrêmement tendu par la situation à laquelle il était confronté.

Il avait peur de se transformer soudainement, d’échapper à son contrôle qu’il avait tant travaillé depuis des années. Il avait peur de se laisser envahir par la puissance des sentiments autour de lui. Il avait peur que venir dans cette école ne soit qu’une erreur fatale. Il sentait cette peur grandissante qui voulait le terrasser.
Il se ressaisit, la tête entre ses mains il prononçait en un chuchotement une longue prière, la peur laissant place à la ferveur, sans excès.

Il ne remarqua l’arrivée d’un professeur que par l’attention soudaine de nombreux élèves. Un mot lui vint : extravagant, suivit d’une foule d’impressions personnelles. Il ne comprit pas et leva la tête uniquement pour chercher du regard une personne calme et qui ne pensait pas trop sur laquelle se concentrer, c’était le seul moyen d’attendre le discours des fondateurs, il espérait que celui-ci mettrait terme à la cacophonie qui l’assaillait constamment ou du moins la nuancerait.
Son attention se fixa sur une jeune nymphe qui semblait être l’une des fondatrices, il sentait sa sérénité et cela lui fit un bien fou, il se sentit soudain comme apaisé et aurait bien aimé s’abandonner à ce sentiment agréable. Il savait pourtant que cette douceur était des poisons les plus sournois et cela l’attrista.
Peu à peu familiarisé à la foule omniprésente il finit par retrouver l’état auquel il était habitué et dont il avait fini par se contenter :une sorte d’indifférence mêlée à quelques sentiments modérés. Après tout c’était peut être beaucoup moins agréable que le plaisir à l’état pur mais sa santé mentale ne serait jamais ébranlée par ce léger bonheur. Et il était heureux de vivre ainsi.

Maeltra Magthere.
Illalëe et son ami ailé s'y trouvaient enfin, après de longues journées de voyages désagréables au possible: parce que l'automne approchait, le temps en avait profité pour en faire des siennes, trempant allègrement toute la région de la fantastique école. Certes la jeune femme du désert connaissait la pluie, depuis le temps où elle et Maghzen erraient dans Veldri. Mais elle avait beau chercher dans les tréfonds de sa mémoire, elle ne se rappelait pas qu'il eût déjà plu autant.

Ils finirent par arriver à Ellweraï, où ils passèrent une nuit agitée, et rejoignirent enfin l'école de Dragonniers. C'était un château immense, magnifique, vestige des temps anciens, quand les Dragonniers et leur Rapace Ailé arpentaient encore librement tout le royaume, et même au delà. Un tel monument était, à ses yeux, une sorte de sanctuaire dédié aux Dragons, un endroit où il pouvaient demeurer un peu en paix, enfin.
"_On est arrivé, Maghzen..."
Illalëe avait du mal à contenir son excitation; enseigner dans un tel lieu était pour elle un immense honneur.

L'heure se rapprochait rapidement. Illalëe mis du temps avant de commencer à enfin réussir à se repérer dans le château, tellement il était grand. Elle n'eut donc plus trop de mal pour retrouver sa chambre dans laquelle elle avait déjà installé toutes ses affaires. La femme du désert en profita pour se changer et enfila ses vêtements de cérémonies qu'elle avait fait faire moins d'un an plus tôt, à l'image de ceux que l'on portait dans le désert; ce n'était pas parce qu'elle avait été bannie et qu'elle avait rejeté son clan qu'elle reniait également sa culture. Au contraire, elle savait pertinemment qu'il y aurait peu de personnes venant du désert, comme elle, et si elle pouvait transmettre un peu de sa culture aux gens elle en était ravie.
Il fut bientôt l'heure de se rendre à la cérémonie de bienvenue. Illalëe se demandait comment se déroulerait une telle cérémonie, ce serait sûrement très différent de ce qu'elle avait toujours connu. A vrai dire, cela était mieux ainsi; quitte à vivre loin de chez soi, autant s'immerger quasi totalement dans la culture du pays d'accueil.

La jeune femme se rendit dans l'immense réfectoire, parmi les élèves et les professeurs. Elle devait attirer l'attention, avec sa peau si sombre et vêtue ainsi; si Illalëe avait retenu une chose de ses voyages et ses enseignements à domicile, c'était qu'elle passait difficilement inaperçu.
Elle se dirigea vers l'immense table des professeurs et observa un peu les élèves. Certains seraient, à son humble avis, d'excellentes lames, d'autres seraient beaucoup plus portés sur la magie, pas de doute possible.
Puis ce fut l'heure pile. A ce moment-là la porte du réfectoire s'ouvrit à la volée et un élève à la crinière flamboyante s'avança. Il était apparemment fier de l'effet que produisait son arrivée plus que limite. "He bien... En voilà un qui serait difficile au niveau discipline..."
... Sauf que l'élève en question se dirigea vers la table des professeurs et... s'y installa. Alors Illalëe sut que cet étrange énergumène n'était pas un élève mais bel et bien un professeur, qui prenait un malin plaisir à mettre en retard les fondateurs et ce, juste dans le but de se faire remarquer.
La dame du désert soupira. S'il paraissait totalement exaspérant, il avait au moins le mérite de profiter de sa vie...
Finalement elle sourit et écouta le discours des fondateurs, légèrement en retard à cause d'un professeur qui aimait trop se faire remarquer.

Après avoir jeté un regard noir au nouveau professeur d'Invocation qui avait osé se faire remarquer dès le début de la Cérémonie, Quasha Mael'Uuthli se leva. Son geste imposa naturellement le silence et les regards se tournèrent vers elle. Allure impérieuse, maintien altier et regard de glace. La Fondatrice et directrice de la maison Niar était imposante et elle n'avait pas besoin d'ouvrir la bouche pour se faire respecter. Elle lança un regard circulaire à l'assemblée et finit par ouvrir les bras, signe amical de bienvenue. Ses petites lèvres bleutées s'entrouvrirent et Quasha entama le traditionnel discours des Fondateurs.

« Bienvenue à Maelthra Magthere Jeunes Gens. Si vous êtes présents parmi nous ce soir, c'est que nous avons jugé que vous disposiez de capacités exemplaires et en parfaite adéquation avec celles requises pour devenir un Dragonnier. Mais ne croyez pas que cela vous dispense de sérieux et de discipline ; le plus gros travail reste à faire, annonça t-elle en fronçant les sourcils. Elle tapota dans ses mains et à la table des premières années, devant chaque questionnaire apparurent des plumes et des encriers. A présent, veuillez remplir avec soins les formulaires disposés devant vous. Ils nous permettront de vous répartir dans les différentes maisons de l'école. »

Elle se rassit, laissant le temps aux élèves nouvellement arrivés de remplir le questionnaire dont elle venait de parler. Progressivement, le grattement des plumes sur le papier fut couvert par un brouhaha sonore : les élèves de seconde année s'étaient remis à parler entre eux, attendant la fin du remplissage des formulaires. Après une dizaine de minutes, la Fondatrice Quasha se leva de nouveau et le silence revint naturellement. Avant même qu'elle n'ait pu esquisser le moindre geste, les questionnaires disparurent dans de petits nuages de fumée verte, pour réapparaître, bien classés, juste derrière Oscar Sören, ce qui lui valut un nouveau regard glacial de la Fondatrice. Puis, reportant son attention sur l'assemblée, elle reprit son discours.

« Tout à l'heure, avant la fin de la Cérémonie, vos questionnaires vous seront retournés. En haut de la première page, le nom de votre maison vous sera indiqué. Inutile de préciser que vous ne pourrez pas changer de maison, ni même tenter une quelconque réclamation. A présent, laissez moi énoncer quelques points du règlement. Il est formellement interdit de se promener dans le château ou à ses abords après 22h00. L'accès à la forêt est prohibé à tous les élèves et le manquement à cette règle sera sévèrement puni. La présence aux cours est obligatoire et toute personne ne respectant pas les horaires, les professeurs et leurs camarades verront leur comportement sanctionné. Somme toute, vous trouverez toutes les règles de l'école affichées sur les panneaux de chaque maison commune et dans les couloirs. »

Force était de constater que les élèves affichaient désormais des mines sceptiques et ennuyées. Nymphalis Sann'Rea, autre Fondatrice et directrice de la maison Elwing assise au côté droit de Quasha, attrapa doucement le bras de son amie et se leva à son tour, signe qu'elle prenait le relai avant que les élèves ne désertent le château. La jeune femme était tout le contraire de sa voisine, petite et menue, elle avait un visage sympathique et jovial, si bien qu'elle inspirait le respect autant que Quasha, mais pour d'autres raisons. D'une voix douce et amicale, elle prit la parole et continua le discours traditionnel.

« Après la Cérémonie, vous serez conduits à vos salles communes et dortoirs. Là bas, plusieurs Failariëls vous attendront et remettront à chacun d'entre vous un œuf. Il s'agit là d'un trésor inestimable, prenez donc en le plus grand soin. Cette coquille abrite votre futur compagnon et il est de votre devoir de veiller sur lui. J'espère que vous comprendrez à quel point ce cadeau que l'école vous fait est précieux. Si vous avez la moindre question, le moindre problème, n'hésitez pas à venir nous en parler, indiqua t-elle en montrant d'un signe de bras les trois autres fondateurs.

Notre bureau se situe au rez de chaussée, juste derrière le grand escalier principal. Elle se tourna de côté comme pour regarder un à un les professeurs. Les personnes assises à nos côtés seront vos professeurs pour cette année et nous vous demandons le plus grand respect à leur égard. Nous ne tolérerons aucune impertinence, cela va de soi. Mais je suis certaine que nous n'aurons pas à sévir, avoua t-elle avec un grand sourire. Et maintenant, que le festin commence ! »

Des dizaines de petites Fées des Cuisine réapparurent aux quatre coins de la salle, portant avec elles d'innombrables plats aux odeurs alléchantes qu'elles disposèrent sur les différentes tables.

Le formulaire à remplir comprend plusieurs sortes de champs : Prénom, Nom, Âge, Race
Pouvoir magique, Ascendant, Arme de prédilection, Qualité(s) principale(s), Défaut(s) récurrent(s), Options Choisies, Raison de la venue à Maelthra Magthere, Possession d'un œuf ou non, Valeurs privilégiées, Matière la plus attendue, Métier envisagé, Projets après l'école ...

Durant la période qui s’étendait de la fin des cours à la rentrée, Svendira quittait en général le château afin d’assister à de nombreuses conférences des plus grands esprits de ce monde. C’était pour elle une bouffée d’oxygène et une nouvelle aventure à chaque fois. Mais en cette année 983, Svendira en avait décidé autrement. Elle et Aziela louèrent une embarcation afin de retourner dans le Nord et retrouver ses racines. Mais trop acharnée et obnubilée par sa tâche, elle en oublia un facteur concret : la distance qui la séparait de l’extrémité Nord. En effet, le trajet lui prendrait bien plus que quelques semaines et Svendira ne reviendrait jamais à temps pour la rentrée. Tenant tout de même bien plus à son statut actuel que la terre qu’elle dut abandonner il y a plusieurs années, elle décida finalement de renoncer à son projet.

Encore plus aigrie qu’à l’ordinaire, elle se résolut à demeurer au château, n’ayant même plus le goût à participer à un de ces colloques remplis « d’ignares hypocrites et irrespectueux » comme elle les appelait. Le temps passait lentement et l’ennui s’empara de l’esprit de Svendira. Elle dût alors trouver une quelconque occupation, étant sur le point de devenir agressive et odieuse avec quiconque. La bibliothécaire eut alors l’idée de perfectionner sa magie en s’exerçant sur les enfants du village d’Ellweraï. En effet, tout bambin n’étant pas dans son lit au-delà de minuit devenait la victime idéale pour Svendira. Accompagnée de son âme-sœur, la Vampire se glissait dans les rues étroites du petit village à la recherche de garnements. Et quand elle trouvait une proie propice à ses exercices magiques, elle prononçait quelques incantations ou faisait des gestes en direction de l’enfant. Celui-ci était pris alors d’une soudaine frayeur et partait en courant chez lui se blottir sous ses draps. On pouvait entendre alors un rire machiavélique s’élever dans les ruelles…

Mais les sorties nocturnes et les petites farces de Svendira arrivèrent très vite aux oreilles des hautes sphères qui lui interdirent de se rendre au village. Elle fut alors avec Aziela contrainte de rester au château, ne pouvant sortir que dans les jardins et la forêt. Au final, la Vampire s’enferma dans la bibliothèque et commença un long et fastueux travail : l’inventaire. En effet, Svendira avait pour coutume avant chaque rentrée d’effectuer un inventaire des lieux afin de mettre à jour la liste des possessions de l’école et réparer, si besoin était, les livres. Le travail étant très long, la jeune femme termina juste à temps pour la rentrée.

Le lundi cinq du neuvième mois de l’année 983 sonna l’heure d’une nouvelle scolarité. En soirée était prévue l’habituelle cérémonie d’accueil. Alors que l’après-midi se terminait tranquillement, Aziela et Svendira partirent se préparer dans les Appartements du Personnel. Depuis son arrivée, la Vampire occupait une petite chambre située au troisième étage au fond du couloir. D’ici, elle pouvait observait le pâle visage de la Lune chaque soir. Sa préparation ne fut pas très longue. Elle se vêtit d’une robe noire et verte pâle assez simple mais tout de même luxueuse. Sans froufrou, c’était le fabuleux tissu qui faisait de cette robe un bijou dans la penderie de Svendira. Celle-ci tenta de dompter ses bouclettes et enfila une paire de gants en dentelle noire. Ensuite, elle s’occupa d’Aziela. Elle brossa la robe velours de sa panthère qui luisait à la lumière. Puis, pour s’accorder avec ses yeux d’un vert vif, elle la para d’un collier incrusté d’émeraudes. Une chose était sûre, Svendira aimait se faire remarquer.

La cérémonie débutait à 20h bien que le rendez-vous était fixé à 19h30. De nature ponctuelle, Svendira arriva avec un quart d’heure d’avance. La salle était déjà bondée. De chaque côté, se dressaient de grandes tables prêtent à recevoir les élèves. Au fond de la salle, la table disposée était plutôt dédiée cette fois-ci au Personnel : les Fondateurs, les Professeurs, l’infirmière et la bibliothécaire. D’un pas gracieux, Svendira accompagnée d’Aziela, traversa la salle jusqu’à sa place habituel, à l’extrémité de la table. En marchant, Svendira regardait droit devant elle avec un air hautain. Mais elle pouvait deviner la stupéfaction des élèves face à l’animal qui marchait à ces côtés. D’un air satisfait, Svendira croisa le regard d’Aziela qui grogna de plaisir et toute deux s’installèrent à la tablée, Aziela couchée aux pieds de sa moitié. La Vampire jeta un regard glacial à l’assemblée. Aux tables des deuxièmes années, elle reconnut quelques visages familiers. Puis ses yeux déclinèrent vers les nouveaux venus. Scrutant le visage de chacun, elle pouvait déjà deviner les futurs turbulents, auxquels elle ferait regretter leur désobéissance.
Lorsque huit coups sonnèrent, une tête rousse traversa la salle d’une prestance déconcertante. Pensant avant tout qu’il s’agissait d’un élève, elle eut la désagréable surprise de s’apercevoir qu’il était professeur lorsqu’il vint s’assoir à la place vide à côté d’elle.

Soudainement, la fondatrice nommée Quasha se leva et le silence s’instaura dans la salle. Svendira appréciait l’allure et la froideur de cette femme. Presque admirative, c’était avec elle qu’elle s’entendait sûrement le mieux. La fondatrice expliqua aux premières années les formalités du questionnaire que ceux-ci devaient remplir. Quelques temps après, les papiers disparurent soudainement dans une fumée verte et vinrent s’empiler derrière le voisin de Svendira. La fondatrice Quasha n’en avait l’air pas très fière… Puis celle-ci rappela aux élèves le règlement de l’école dans un ton sévère et froid. Les élèves faisaient une mine déconfite et la plupart des visages étaient devenus livides. C’est alors qu’une autre fondatrice prit la parole : Nymphalis Sann’rea, la plus douce des quatre fondateurs. Elle expliqua d’une voix chaleureuse et amicale les évènements prochains qui attendaient les élèves : la distribution dans les maisons et la réception de l’œuf. Puis, elle présenta les professeurs aux élèves… omettant le reste du Personnel. Vexée par cet oubli, Svendira vociféra quelques paroles quasi-inaudibles.

Et la bibliothécaire, elle est transparente ?!

Aziela émit un léger grognement puis retourna dans un profond sommeil. Les yeux de Svendira lançaient des éclairs à l’assemblée. Lorsque le festin arriva, elle fit mine de goûter à quelques plats. Mais ne ressentant aucune saveur, elle mastiquait lentement son morceau de viande, scrutant l’attitude de son voisin rouquin face à tous ces mets...

Tandis qu'elle patientait, la jeune ombre repéra dans la foule une femme à la peau sombre qui se révéla être un professeur puisqu'elle prit place à la table destinée aux personnel. De même son regard fut attiré par la panthère qui suivait une adulte, adulte que Serinwë identifia comme vampire, « cousin » des ombres.
Les élèves commençaient à prendre place à leur table respective. Un jeune homme aux cheveux et yeux blancs s'installa près de Serinwë, elle tourna la tête pour l'observer, il semblait quelque peu tendu et il avait le regard vague comme s'il était confronté à un dilemme intérieur.

« Bonjour, je m'appelle Serinwë... » dit-elle à l'intention de son voisin, le tout accompagné d'un petit sourire. Elle laissa sa phrase en suspens invitant son collègue à poursuivre.

Allait-il engager la conversation? En auront-ils le temps? Vingt heures sonna, donnant le coup d'envoi de la cérémonie. Serinwë reporta son attention sur les fondateurs car l'un d'eux se leva. C'était une belle femme aux allures altières et distantes, et après un signe de bienvenue elle entama le discours. Ou plutôt fit une introduction aboutissant au remplissage des questionnaires présent sur la table des premières années. La jeune femme se munit de la plume apparue quelques instant plus tôt, se pencha sur la feuille et commença à la remplir d'une écriture soignée.

Prénom : Serinwë
Nom : Lindorel
Âge : 18 ans
Race : Ombre

La salle s'emplit du grattement des plumes sur le papier, qui ne tarda pas à être couvert par les voix des élèves de seconde année, profitant de cette parenthèse pour discuter.

Pouvoir magique : ombres (contrôle)
Ascendant : ondes
Arme de prédilection : poignard et épées

La jeune élève avait cité ces deux catégories d'armes blanches où elle se débrouillait pas trop mal, mais son père l'avait également initié au tir à l'arc. D'ailleurs, il lui arrivait de défier Riswan dans cette discipline. Revenant à l'instant présent, Serinwë poursuivit le questionnaire. Les poignards étaient tout de même les armes qu'elle avait le plus souvent avec elle.

Qualité(s) principale(s) : patiente, calme, et studieuse...
Défaut(s) récurrent(s) : têtue, un brin susceptible, parfois impulsive...

Elle s'interrompit, se demandant s'il était nécessaire de citer le fait qu'elle pouvait se montrer colérique quand on la poussait à bout ou quand il s'agissait d'un sujet sensible... Autant être honnête. Cependant, elle n'approfondit pas trop ses réponses.

Options Choisies : invocation, techniques vaudou et métamorphose.
Raison de la venue à Maelthra Magthere : approfondir mes connaissances sur la race draconique pour devenir dragonnier.

Si possible bien entendu, Serinwë en avait la volonté mais en avait-elle les capacités?... Certainement, sinon elle ne serait pas assise à cette table, dans le réfectoire de Maelthra Magthere.

Possession d'un œuf ou non : non
Valeurs privilégiées : amitié, loyauté.

Deux valeurs que Seri affectionnait particulièrement et qu'elle avait retrouvé dans l'univers de la guilde, et peut être aussi l'amour... Enfin pour l'instant elle ne l'avait pas rencontré...

Matière la plus attendue : dracologie

Entre autre, car Serinwë attendait impatiemment chacun des cours. Les deux dernières questions la plongèrent dans une grande réflexion. A vrai dire, elle ne s'était pas encore appesanti sur le sujet. Dragonnier était le métier qu'elle envisageait pour l'instant. Si elle échouait dans cette voie, elle avait la possibilité de suivre les traces de sa mère ou de son père, mais elle préférait tout de même un métier légal. Alors elle décida d'inscrire dragonnier, sans prétention aucune.

Métier envisagé : dragonnier
Projets après l'école : travailler en collaboration avec les dragons...

Ce serait une perspective intéressante, tout comme s'occuper d'eux... Seri venait à peine d'apposer le dernier point que sa feuille se volatilisa pour réapparaître derrière le professeur à la tignasse de feu. Mais voilà que le discours reprenait, et les différents points du règlement énoncés firent grimacer quelques nouveaux élèves. En même temps, ils avaient été présentés de façon assez... implacable. Une autre fondatrice prit le relais, elle semblait plus sympathique que la précédente. Elle expliqua la suite des évènements de manière plus douce. Ainsi les élèves auront leur oeuf une fois dans leur dortoir... L'expression de la jeune ombre se fit pensive, elle se demandait à quoi ressemblerait celui qu'elle recevrait et dans quelle maison elle serait. Mais, elle coupa court à ses pensées pour ne pas louper la fin du discours. Après une présentation rapide des professeurs, le banquet débuta. En voyant les plats arriver grâce à la diligence des petites fées des cuisines, Seri se rendit compte qu'elle avait fin, alors elle commença à remplir son plat et à déguster ses mets alléchants. Tout en satisfaisant son palais, elle laissa de nouveau son regard flotter sur les différents visages qui l'entourait, dont celui de son voisin. Certains élèves faisaient connaissance brisant la barrière de la timidité. Pour l'instant, elle restait silencieuse.

Nydan fit un entrée timide dans la grande salle du réfectoire qui était emplit de jeunes élèves nouveau ou non, ainsi que du personnel. Elle leva la tête vers le haut plafond voûté qui faisait ricocher et amplifier le brouhaha qui régnait dans la salle. S'apercevant qu'elle bloquait l'entrée en restant ainsi planté devant la porte, elle s'empourpra et fila vers une chaise vide. La demi-nymphe était arrivée juste à l'heure pour le début de la cérémonie, elle avait un peu traîné lors de sa sortie du train à cause de sa pesante valise et sa petite stature en rendait difficile les déplacements. A peine était elle assise que l'une des fondatrices entama le discours de bienvenue. Le silence se fit brusquement dans la salle, Nydan observa la table des professeurs et sont attention se reporta sur l'une des fondatrice de l'école qui avait pris la parole, belle et charismatique, elle inspirait un respect certain mais était également intimidante. Tout en écoutant le discours, Nydan regarda le questionnaire posé devant elle dont venait de parler et commençait de le remplir alors que le brouhaha de la foule d'élèves s'éleva à nouveau. La jeune fille leva un instant la tête pour observer pensivement la foule joyeuse, puis replongea dans la fiche qu'elle avait à remplir.

Prénom: Nydan
Nom: Kedoa
Âge: 14 ans
Race: Mi-nymphe, mi-humaine

Pouvoir magique: manipulatrice de l'eau sous toutes ses formes
Ascendant : glace

Bien que son ascendant soit la glace, elle est capable de manipuler l'eau en générale du fait de ses origines de nymphes de eaux. Toutefois, ses sorts de prédilections sont souvent dirigés vers la glace. Elle essaie de s'entraîner souvent car n'ayant pas grandit avec les nymphes ses pouvoirs ont parfois des ratés.

Arme de prédilection: L'arc

Nydan répugne à utiliser des armes ne voyant pas l'utilité de faire du mal à autrui, surtout lorsqu'on est une manipulatrice d'eau son père a bien entendu essayé de lui enseigner quelques rudiments dans le maniement des armes mais sa frêle constitution rendait difficile leur utilisation. La seule arme qui a su lui attirer un léger intérêt, est l'arc pour sa légèreté et le fait qu'il faut utiliser sa dextérité plutôt que sa force pour attaquer. Son père la d'ailleurs obligé à prendre l'arc tout neuf qu'il venait de lui fabriquer ainsi qu'un carquois remplit de flèches pour se rendre à l'école, à son plus grand désespoir.

Qualité(s) principale(s): Loyauté, discrétion sérieux
Défaut(s) récurrent(s): Timidité, introversion

Options Choisies: Animologie, Invocation

Raison de la venue à Maelthra Magthere: Nydan s'est rendue à Maelthra Magthere dans le but de développer ses dons magiques et d'apprendre tout ce qu'il faut savoir sur les dragons et les animaux avec qui elle a un lien privilégié.
Possession d'un œuf ou non: Non

Valeurs privilégiées: Loyauté et persévérance

Matière la plus attendue: Invocation car il s'agit d'un matière qu'elle ne connaît pas du tout.

Métier envisagé: Elle ne sait pas vraiment encore, un métier en lien avec les animaux ou/et les dragons sans doutes
Projets après l'école: Voyager dans le monde entier afin de perfectionner ses connaissances en animologie.

La fondatrice se leva et le silence revint. Elle reprit la parole et énonça divers point du règlement qui fit à nouveau qui fit maugréer quelques élèves. C'est alors qu'une autre fondatrice pris le relai, d'après les chuchotis alentours Nydan comprit qu'il s'agissait de alors qu'une autre fondatrice prit la parole, d'après les chuchotis alentours, il s'agissait de Nymphalis Sann'Rea, directrice de la maison Elwing. Tout aussi charismatique, elle respirait pourtant joie et gentillesse. Sa part du discours bien plus sympathique, nous expliquait comment allait se dérouler la remise des œufs et l'importance de ceux-ci. Le discours prenait fin et le questionnaire qu'elle avait finit de remplir de son écriture appliquée disparu afin de faire place à des mets plus appétissants les uns que les autres apportés par une multitudes de ravissantes fées de cuisines. Hésitante, Nydan finit par se servir autant que lui permettait son appétit d'oiseau encore plus restreint par le stress de ces débuts dans un tout nouveau milieu.

La pièce était vide, le sol froid et humide. Les élèves et le personnel de l'école devaient tous être en train de se préparer pour la fameuse cérémonie d'ouverture qui devait avoir lieu dans moins de 10 minutes, Mais pour Nino Elenwë, cette banalité d'usage était un fardeau : elle signifierait officiellement son entré dans cette école de dragonniers, entré qui lui avait été imposée par la force des choses. Non pas qu'il ne voulait pas rencontrer de nouvelles têtes et apprendre de nouvelles choses, mais il n'avait pas demandé à être là, dans cette école, ce château, sur le point d'être introduit à l'étude et aux soins des dragons. Les mêmes bêtes dont il ignorait l'existence voilà de cela une semaine. Le jeune garçon fixait de son regard vide l'autre bout de la pièce, pensif quant à son proche avenir. Lui revint en tête les bons moments passés avec ses frères et sœurs plus jeunes, et sa mère. Que de bons moments à rire sincèrement. Puis s'imposa à lui dans un violent coup au cœur, le visage de son père : pourquoi avait-il été si difficile de s'entendre avec cet homme de même chair que lui... mais il faut noter qu'ils étaient tout deux parfaits opposés.

La souris, cachée dans le col de son manteau remua légèrement, mais assez pour ramener Nino à la réalité. Pour la première fois depuis qu'il était entré dans la pièce, il leva les yeux et regarda la pièce qui le faisait captif depuis 3 heures : c'est alors qu'il prit conscience qu'il était dans une bibliothèque. Les deux longs rayons qui courait chaque coté de lui étaient remplie de livres plus ou moins vieux. Il aimait bien le calme régnant dans la salle : l'air était stable, frais et la pénombre était omniprésente, de quoi le satisfaire amplement en tant qu'enfant de lune.

Nino ferma les yeux, écoutant le silence, puis il se leva, marcha d'un pas lent et sans bruit, comme s'il ne voulait pas réveiller le savoir endormi dans tous ces livres. Ne sachant pourquoi, il décida soudainement de se pointer à la cérémonie... à condition de trouver le réfectoire, bien sûr ! Tout doucement, il se laissa guider par le bruit que provoquaient les babillages des occupants du château. Tout à coup, les babillages cessèrent et une unique voix ampli le château au complet : la cérémonie avait commencé et il était en retard... encore. Elenwë trouva finalement la salle et y pénétra tout en silence pour aller s'asseoir au bout de la table à gauche. Ce fut le hasard qui décida de la table, heureux hasard car il était tombé sur la table des premières années.

Sitôt fut-il assis qu'encriers et plumes apparurent devant lui : «À présent, veuillez remplir avec soins les formulaires disposés devant vous. Ils nous permettront de vous répartir dans les différentes maisons de l'école. » Et bien voilà ! Il arrivait au bon moment quoi ! Il baissa les yeux et découvrit avec horreur qu'il allait devoir écrire : lui qui avait une écriture si peu soignée... Aussi bien commencer tout de suite.

Prénom : ~~Elen~~ Nino
Nom : Elenwë
Âge : 17 ans
Race : Enfant de lune

« Hô là là, déjà une erreur. Ma feuille sera noire à la fin du questionnaire... » En seulement quatre courtes questions il avait réussis à railler un mot et à laisser échapper 3 gouttes d'encre noire bien rondes. Découragé du dégât qui s'annonçait, il continua quand même à lire et à répondre.

Pouvoir magique : volonté
Ascendant : Thermique
Arme de prédilection : Arc et menus objet ~~tren~~tranchants lançables

2 gouttes de plus... au moins le nombre y allait en diminuant !

Qualité(s) principale(s) : Terre à terre, social,
Défaut(s) récurrent(s) : Retardataire, manipulateur

« Celui-là ils s'en rappelleront ! » pensa-t-il en tapotant le mot "retardataire" sur son questionnaire, y laissant tomber quelques gouttes d'encre.

Options Choisies : Métamorphose et invocation

Nino lu la question suivante et fronça les sourcils : « Veulent-ils vraiment le savoir ? » Il écrivit donc -ou plutôt grava dans le papier- en grosses lettres maladroites :

Raison de la venue à Maelthra Magthere : ABANDON D'UN FILS PAR SON PÈRE.

Prenant le temps de se relaxer un peu, de peur de percer la feuille ou pire encore, de briser le bout de la plume, Nino ferma les yeux et pris 3 grandes respirations avant d'ouvrir les yeux à nouveau et de continuer.

Possession d'un œuf ou non : Non

« Wow, un dragon pour moi ? Personne ne m'avait mentionné ce détail ! » Voila que les études s'annonçait déjà plus intéressantes. Elenwë avait d'abord cru que les élèves n’apprenaient qu'à prendre soins d'un dragon, sans penser qu'on lui en donnait un. Gonflé de joie et arborant un large sourire, il continua à défiler les interrogations.

Valeurs privilégiées : La loyautée
Matière la plus attendue : Métamor~~fose~~phose

« Je saurais peut-être alors capable de communiquer avec la petite boule de poil blanche ! »

Métier envisagé : j’envisageais ~~d'êtr~~ de devenir un artiste, mais ~~maint~~ puisque j'aurais un dragon, je ne ~~sait~~sais plus vraiment.
Projets après l'école : Retourner voir ma famille et ~~monttr~~montrer à mon père ~~qui je~~ ma valeur.

Maintenant que cette horreur était terminée, il compta les gouttes, question de faire passer le temps avant la suite des événements « une, deux, trois… dix… oups ! J’espère qu’ils ramasseront la copie quand même ! » Nino sourit puis leva les yeux. Peu de temps après, la copie disparu et le discourt continua jusqu’à ce qu’on les laisse enfin se déguster des mets qui embaumaient la pièce depuis trop longtemps déjà !

« Que tous les êtres soient heureux,
Que tous soient libérés de la souffrance,
Que personne ne soit jamais séparé du bonheur,
Que tous possèdent l’équanimité, libres de haine et d’attachement. »

Lentement, au fil des mots il sentait sa concentration se détacher de l’excitation générale pour se fixer sur le calme stable. Il répétait inlassablement les mêmes mots, il s’agissait d’une prière qu’il aimait beaucoup pour son altruisme, c’était penser constamment aux autres et à leur bonheur sans partager pour autant leurs sentiments.
Kièran ne regrettait pas d’être tel qu’il était et même si son aptitude était très difficile à supporter il ne l’avait jamais vu comme un mal mais seulement comme la contrepartie d’un don extraordinaire.

Il était absorbé par sa méditation mais pas coupé du monde pour autant et ses oreilles furent sensibles au son de la voix de la jeune fille à ses côtés. Il releva la tête pour la regarder tout en gardant une distance avec ce qu’elle pouvait ressentir. Il voyait cependant en elle une sympathie chaleureuse et il aurait été déplacé de l’ignorer froidement. De toute manière malgré son attirance naturelle à la solitude il ne manquait jamais l’occasion de nouer une douce amitié avec les autres gens qui peuplaient ce monde. C’était un moyen extraordinaire de découvrir une culture différente et beaucoup de choses qu’il n’aurait pu imaginer seul.

Un sourire s’était dessiné aussitôt sur ses lèvres. Il engagea à son tour la conversation, d’une voix basse et avec sa drôle de façon d’accentuer les r, comme si c’était un félin qui avait appris à parler.

« Bonjourrr Serrrinwrrë, je suis Kièrrran. L’enthourrsiasme est au rrrendez-vous n’errst ce pas ? D’oùrr viens… »

Il n’eut pas le temps de finir, vingt heures sonna et les fondateurs commencèrent leur discours. Le jeune homme y fit particulièrement attention, gravant dans sa mémoire les passages importants.
Lorsque les questionnaires apparurent devant chacun il le lut brièvement, pas très emballé. Il n’avait jamais aimé ce genre de fiche destiné à classer les gens par affinité, comportement ou tout autre chose. Bien sûr les groupes sont une composante essentielle des différentes sociétés mais il pensait que ces groupes devaient se faire d’eux-mêmes et non pas être « aidés ». Même s’il pouvait apparaître plus facile aux jeunes gens d’être regroupés avec d’autres personnes qui leur ressemble pour se faire des amis, Kièran songeait toujours que les différences étaient bien plus importantes que les similarités.

Il n’avait cependant pas vraiment le choix et trempa sa plume dans son encrier, de toute manière il était presque certain de connaître la maison qu’il rejoindrait.
Il pensait cependant qu’il était plus prudent de ne pas trop préciser ses réponses même s’il ne désirait pas non plus mentir.

Prénom : Kièran
Nom : Von Görlitz yl Morfilith
Âge : 18 ans
Race : Sprid’en
Pouvoir magique : Polymorphie
Ascendant : Foudre

Il s’arrêta un instant, réfléchissant à la réponse qu’il mettrait pour « arme de prédilection ». il était révolté qu’une telle question apparaisse dans le questionnaire, le monde devait-il se concentrer sans arrêts sur ce que les hommes appellent « guerre » et était-ce réellement le seul moyen, voir même un moyen pour retrouver la paix ? Il ne le pensait pas. Il avait vu l’horreur de la guerre, il l’avait vécu et avait du y prendre part. Ces souvenirs soudain le dégoutèrent et il répondit d’un ton amer.

Arme de prédilection : Parce que pour pouvoir vivre et étudier on a besoin d’une arme ?
Qualité(s) principale(s) : Calme, sérieux, curieux, pacifiste
Défaut(s) récurrent(s) : Taciturne, introverti, rancunier
Options Choisies : Toutes

La plume arrêta son grattement monotone le temps qu’il réfléchisse à ce qu’il dirait puis à la tournure de sa phrase. Il se rendait compte qu’il n’avait pas vraiment de raison extraordinaire de venir ici. Mais se retrouver dans un cadre scolaire, parmi bon nombre de spécialistes, des professeurs qui sans doute ne souhaitaient que la progression des élèves et leur épanouissement lui paraissait être une bonne idée, un moyen peut être d’oublier les deux dernières années, remplies de souffrance, de désillusion et de désespoir.

Raison de la venue à Maelthra Magthere : La réponse la plus banale : pour apprendre. Plus particulièrement pour sa bibliothèque qui est plutôt réputée d’après ce que j’ai entendu. Je n’étais encore jamais allée dans une école, tout le savoir que j’ai acquis fut en allant dans des bibliothèques ou en échangeant avec des lettrés. Je pense que ce sera une bonne expérience.
Et puis aussi dans l’espoir de voir Eärlàlith éclore et de m’occuper le mieux possible de lui !
Possession d'un œuf ou non : Oui
Valeurs privilégiées : La paix et le savoir.
Matière la plus attendue : La métamorphose.

Il sourit tout en se demandant s’il fallait préciser ou non. Il prit la décision de donner de manière précise mais brève son idée de l’avenir.

Métier envisagé : Chercheur en anthropologie, plus particulièrement en ethnologie.
Projets après l'école : Voyager dans les villes les plus réputées pour leurs bibliothèques et leurs universités, rencontrer d’autres savants et érudits afin d’approfondir mes connaissances et d’écrire une thèse.

Il posa la plume à côté de l’encrier, son regard errant parmi les élèves qui n’avaient pas encore fini d’écrire, les professeurs qui discutaient entre eux et les élèves qui poursuivaient leur bavardage.
Bientôt les questionnaires disparurent dans un petit nuage vert pour réapparaître immédiatement derrière l’homme aux cheveux roux. Kièran leva un sourcil, ne comprenant pas tout à fait le besoin récurant de ce professeur à se faire remarquer.

Puis son attention se porta sur les plats qui avaient été installés sur les tables. En vérité il n’avait pas très faim et préférait manger seul, il se remit alors à divaguer, perdu dans ses pensées.

Serinwë, après avoir avalé quelques bouchées fort appétissantes et délicieuses, reporta son attention sur son voisin, qui avait été coupé par le discours des fondateurs. Et qui semblait reparti dans ses pensées. Elle avait noté que les paroles de Kièran semblaient prononcées sur un ronronnement avec cette drôle de façon de rouler les r...

« Enchantée Kièran. Un sourire étira les lèvres de la jeune femme. C'est vrai que l'atmosphère est plutôt joyeuse... Et je viens de Scathern, cité-état de la contrée de Pelennor, et toi? »

Elle enfourna une nouvelle petite bouchée, prit un bout de pain pour goûter la sauce... Elle avait l'impression que son appétit s'éveillait au contact de la nourriture. En tout cas, elle sentait qu'elle allait bien dormir après un festin pareil. Elle observait discrètement Kièran, notant la présence du tatouage facial, ainsi que les traits raciaux dominants et une certaine beauté transparaissant de l'ensemble. Serinwë avait l'impression que son voisin était un sacré mélange...

« Dis, sans vouloir être indiscrète, tu es un enfant de la lune, n'est-ce-pas? Mais à quoi sert ton tatouage? A-t-il une signification particulière?... »

Sa curiosité voulait être satisfaite, cependant elle espérait que ses questions n'allaient pas braquer son interlocuteur. Elle aimait bien connaître l'histoire des tatouages, car généralement ils étaient toujours liés à une période de la vie du porteur.
Elle avait d'autres question en réserve, comme savoir pourquoi il se trouvait ici, quelles matières il avait choisi...Mais elle n'allait pas l'assaillir dès le premier jour, et puis niveau matière elle pourra le constater de visu dans le courant de la semaine...