Maelthra Magthere
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Maelthra Magthere

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 A l'Origine de la Peur

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Nocturne

Symphonie Nocturne pour
la Peur des ombres

Nocturne


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MessageSujet: A l'Origine de la Peur   A l'Origine de la Peur I_icon_minitimeMar 17 Nov - 23:56

Mercredi; 05H30PM


Ne pas perdre de temps avait été son principal moteur, et ce fut pour cette raison qu'elle s'abîma dans la bibliothèque dès trois heures de l'après-midi, à la recherche d'un livre retraçant les origines de sa race, ainsi que sa description et ses caractéristiques majeures.
C'était un sujet qui, après qu'elle eût errer sans but pendant bien longtemps en compagnie de son Dragon, l'avait particulièrement préoccupé: et pourtant, elle savait parfaitement que cela était la cause principal de son exil forcé, et expliquait la nature de ce pouvoir qu'elle ne maîtrisait absolument pas_ et qu'elle connaissait au fond si peu.

Elle avait alors épluché quelques livres, certains plutôt volumineux et contenant tant et tant d'informations sur tout un tas de races qu'elle s'était rapidement perdue; d'autres, beaucoup plus fins, se concentraient exclusivement sur une ou deux races tout au plus. Mais malheureusement, la plupart du temps c'était des races plutôt connues, comme celle des Elfes, ou des Enfants de Lune. Plus rare étaient les livres sur les races moins connues. Et introuvables ceux sur sa propre race, ou tout du moins elle ne les avait pas encore trouvés. Seulement quelques mentions par-ci par-là dans quelques livres, entres deux descriptifs de races.
Mais cela se limitaient à ce genre de choses: "Nar'Ar'Rienn: Terme ancien signifiant: ceux qui sont nés de la Peur de. Cette race est plutôt méconnue, mais on sait qu'elle préfère demeurer dans l'obscurité et qu'elle n'aime pas trop la lumière. Les derniers membres de cette race ont été aperçus il y a près d'un siècle maintenant..."
En somme, rien de bien concluant. Juste de petites informations en vrac qu'elle ne parvenait pas à utiliser pour mieux comprendre ce qu'elle était précisément.

Ce fut ainsi que deux heures passèrent, et qu'elle n'avait toujours rien trouvé de bien intéressant. Jusqu'à tomber sur ce livre, petit ouvrage perdu dans des rayonnages trop grands pour elle. Un petit livre qui parlait de races plutôt anciennes et relativement inconnues.
Ce livre avait l'air plutôt complet, et relatait l'origine de sa race. C'était déjà cela.
Elle commença à lire.

" L'île de la Pleine Lune, et l'île de la Nouvelle Lune, ne sont pas simplement des morceaux de terre perdus en plein océan. Ce sont des lieux étranges, où la magie est plus forte en leur coeur.
Certains disent que ces deux îles étaient habitées par des Hommes tout ce qu'il y a de plus normaux. Ces Hommes n'avaient rien de plus ou de moins que tous les autres Hommes du Continent, mais ils vivaient totalement en autarcie, n'ayant pas le moindre contact avec ceux d'au-delà de la Mer; et d'ailleurs ils ne savaient même pas qu'il y avait autre chose au delà de la Mer.
Cette ignorance fut le point de départ de leur perte, avec l'arrivée sur leurs deux îles de Barbares à la race indéterminée.
Ces derniers ne rencontrèrent guère de résistance; le peuple des îles, loin d'avoir jamais à se battre, ignorait jusqu'à l'utilisation d'un simple couteau pour blesser. Ils se firent donc décimer, et les Barbares prirent place sur ces deux îles.

Seulement, on raconte que ces îles étaient aussi habitées par une sorte d'entité très étrange, répondant de Nar'Ar. Vénérée par les habitants originels des îles, elle leur avait apporté, d'après eux, tout ce dont un Homme a besoin pour vivre: de la nourriture, de l'eau, de la chaleur. Elle était celle par qui vivaient ces Hommes; également celle à laquelle ils vouaient leurs morts. Et bien que nul n'avait jamais pu la voir, tous étaient convaincus de son existence.
Naturellement, aucun des Barbares n'y prêta attention, et tous s'en furent joyeusement à l'intérieur des terres, dans les cavernes inexplorées des Hommes. Ils cherchèrent toutes sortes de trésors mais n'y trouvèrent rien de plus qu'un homme, ou une femme, impossible à dire, assis sur un trône de pierre.
Il ne bougea pas, ne dit rien. Mais tous les Barbares présents moururent dans d'atroces souffrances_ de leurs plus grandes peurs, aiment à dire les quelques rares personnes qui connaissent cette histoire.
D'ailleurs, ces mêmes personnes ont tendance à dire que les Nar'Ar'Rienn sont nés des âmes damnées de ces Barbares, qui se sont finalement incarnées...
"

Nocturne ignorait quel crédit apport à un tel texte; elle ferma donc les yeux, se laissa aller contre le dossier de sa chaise et se mit à réfléchir.
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Kièran von Görlitz
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MessageSujet: Re: A l'Origine de la Peur   A l'Origine de la Peur I_icon_minitimeVen 4 Déc - 23:00

La bibliothèque était silencieuse, heureusement ce n’était que la première semaine et peu d’élèves s’étaient encore aventurés dans le vaste univers du Savoir. Ces endroits qu’il aimait plus que tout perdaient de leur charme lorsqu’ils étaient remplis de personnes impolies et bruyantes, il n’était alors plus possible de travailler et la foule pesait sur ses maigres résistances.

Personne ne troublait le calme plat, il ressentait quelques présences mais celles-ci étaient trop raisonnées et occupées pour éprouver des sentiments forts qui l’auraient mis en danger. Il avait oublié à quel point ces endroits pouvaient être parfaits pour lui : la lumière tamisée, le silence omniprésent et léger, les longues et hautes étagères qui contenaient une infinité de livres reliés. Il avait caressé la tranche de cuir des livres avec bonheur et feuilleté ces merveilles de la connaissance avec religion, même le fait de pouvoir effleurer le papier granulé et fin l’avait ému.

Il avait longtemps erré entre les étagères, incapable de mettre un terme à son émotion et de travailler correctement. De nature discrète il avait préféré adopter la forme d’un chat gris pour visiter les lieux jusqu’à ce qu’il puisse se calmer et qu’il connaisse par cœur chaque allée, chaque étagère.
Deux heures d’exploration passèrent où les minutes étaient aussi légères que le vent qui soufflait dehors.
Un bonheur simple et léger, une sensation de tranquillité mais quelle réjouissance pour son cœur meurtri ! Transformé il risquait moins de dériver dans de fortes sensations, c’était l’une des raisons pour lesquelles il aimait être sous une forme animale, il n’était plus tout à fait lui, il n’était pas tout à fait ce chat.

Il retrouva la table où il avait posé ses affaires, laissant précieusement son œuf mais pas imprudemment, il le ressentait toujours et aurait su immédiatement si quelqu’un s’en était approché de trop près.
Le jeune homme reprit forme humaine et sortit de son sac une demi douzaine de feuilles. C’était une lettre de l’illustre Ernst von Liebknecht qu’Hèliv lui avait apportée juste après le cours de dracologie alors qu’il s’était enfui dehors pour respirer enfin. Ils s’écrivaient rarement car leurs lettres étaient toujours fort longues et ils souhaitaient toujours apporter de nouvelles connaissances à l’autre, cela impliquait donc de longues recherches mais dont le fruit était toujours réjouissant pour l’un comme pour l’autre.

Il s’attarda à relire au hasard quelques passages de la lettre.

« Liebe Kièran von Görlitz,

Je ne m’étonne pas que ta candidature ait été retenue, ce n’était qu’une formalité pour toi, je suis convaincu que s’ils t’avaient refusé alors aucun de tes nouveaux camarades ne valait la peine d’être ici. Uuluinn m’a fait passer la lettre que tu lui avais écrite car il se trouve non loin de Morured, c’est une joie pour nous deux d’apprendre que ta rentrée se passe bien et que tu n’as pas succombé à l’aliénation et à la cacophonie des jeunes de toutes races.

[…]

Je n’ai malheureusement pas avancé dans les recherches concernant ta bien aimée patrie et j’attends qu’U m’ait rejoint pour que nous tentions une expédition pacifiste dans la forêt de M. L’espoir est mince de réussir, je te connais bien et tu n’es qu’un demi sang, j’ai peine à croire que ton peuple ne soit pas encore mort d’une crainte.
Si nous réussissons nous tiendrons bien sûr le secret mais je ne doute pas que leur savoir doit être immense surtout si tu dis qu’ils sont éparpillés dans le monde entier et qu’ils se communiquent leurs informations. Heureusement que tu m’as fait connaître U car je ne sais si j’aurais pu trouver quelqu’un d’aussi digne de confiance et intelligent que lui. Ainsi il pourra me permettre de communiquer avec eux, je doute fortement d’avoir l’ouïe assez fine pour les entendre un jour, je pense que tu te souviens qu’à notre rencontre il fallait que tu me répètes plusieurs fois la même chose pour que je te comprenne tant tu me parlais doucement !

[…]

Pour revenir à notre deuxième affaire j’ai prévu d’aller dans une bibliothèque universitaire réputée pour son savoir et ses étudiants en philosophie, cela devrait nous aider à analyser le phénomène de la guerre et de trouver un moyen pour installer une paix durable et enrayer et la guerre et l’esclavagisme qui nous désole tous deux. Je regrette néanmoins que nous ne soyons pas tous les deux pour creuser dans cette mine d’informations et en trouver les pierres les plus étincelantes et les plus précieuses. U ne pourra pas venir avec moi, il a lui aussi ses projets mais je n’allongerais pas ma lettre il aura plus de plaisir à t’en parler que moi.
Cependant ne désespère pas, je ne t’écris pas que pour ménager ta curiosité, je sais bien que tu es doté d’une grande patience, caractère essentiel à notre métier ! Voilà donc ce que j’ai découvert, lis bien car chaque mot est précieux, je t’indique comme toujours la référence des ouvrages en espérant que dans la bibliothèque de ton école, bien qu’elle soit immense, tu aies la chance de les trouver et de les lire toi-même. Je pourrais sinon entreprendre de faire une copie de chaque mais il me faudra plus qu’Hèliv pour transporter tout ça ! Je regrette qu’un océan nous sépare, si je ne trouve pas de solution tu mettras des mois à les recevoir. [...] »


Plusieurs pages étaient consacrées à leur projet de recherche mais il reposa les nombreuses feuilles sur la table, l’heure était déjà bien avancée et il voulait trouver les livres que lui indiquait son ami. Il déambula un long moment, espérant trouver l’exemplaire rare qui lui paraissait le plus intéressant d’après ce qu’on lui avait raconté.

Soudain il le repéra grâce à son regard perçant, le livre se détachait des autres par l’aura qui l’entourait, il avait déjà remarqué ce phénomène se produire plusieurs fois et pour le moment il n’y avait pas trouvé d’inconvénients. Le seul problème était qu’il se situait beaucoup trop haut et même en tendant les bras il ne pouvait l’atteindre.

Par chance il ressentit une présence dans son dos, il se retourna pour observer un mélange unique de couleurs, reflet d’une nature sensible et ambiguë. Il sentait de la peur s’émaner d’elle comme il ne l’avait jamais éprouvée auparavant, une peur différente, qu’il ne connaissait pas et instinctivement il bloqua le sentiment qui s’infiltrait peu à peu en lui, il ne se sentait pas prêt à en faire l’expérience. Il ne voyait que peu le physique de cette femme tant son aura inconnue pouvait s’épaissir par moments mais il lui semblait qu’elle était plutôt grande et qu’elle pouvait l’aider. Ne pas tenter aurait été stupide, lui qui était si proche d’atteindre le savoir !

Il s’approcha doucement d’elle en faisant attention qu’elle puisse le voir, ne sachant pas trop comme l’aborder, il ne voulait pas la surprendre, sa peur pouvait le traverser telle une flèche si elle se manifestait vivement. Ce genre d’expérience était douloureux et il y avait toujours la tentation fatale de si abandonner pleinement.

Il parla, d’une voix douce et légère, un peu plus forte que d’habitude pour qu’elle la remarque malgré le silence de la bibliothèque.

« Errxcuserr moi, pouvez-vous m’airrderr s’il vous plairr ? Je n’arrrive pas à arrteindrre le livrre là haut, Verrs larr pairr perrpetuelle. »

Il indiqua l’ouvrage de sa main, espérant qu’elle comprendrait trois mots parmi son charabia où il ne pouvait s’empêcher de rajouter des « r » partout.
Il attendait qu’elle se lève ou lui réponde quand son regard fut attiré par le livre qu’elle avait prit, sur une race pas très connue de ce monde, un peu comme la sienne après tout bien que ce soit pour des raisons différentes.

« Vourrs êtes une Narr’Arr’Rrrienn, n’errst-ce pas ? » Ajouta-t-il avec un léger sourire.

Il venait de comprendre quelle était cette peur étrange, différente. Il n’avait jamais eu affaire à cette race même en ayant beaucoup voyagé et était agréablement surpris de cette rencontre insolite.
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Nocturne

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MessageSujet: Re: A l'Origine de la Peur   A l'Origine de la Peur I_icon_minitimeDim 6 Déc - 2:00

La jeune femme s'était laissée aller un bon petit moment à la rêverie, revoyant dans son esprit les longues chevauchées à travers des plaines à la végétation brûlée, détruite. Mais au moins elle se sentait vivante, et proche de l'état de bonheur qu'elle avait perdu en ayant été chassée de chez elle à cause de son pouvoir maudit. Son pouvoir... il n'avait même pas pu aider Gardënn, qui avait péri à cause de son incompétence.
Elle maudissait encore durant toutes ses nuits son incapacité à avoir pu protéger celui qu'elle aimait; et ne cherchant même pas à noyer sa douleur et son chagrin perpétuel, elle demeurait telle un corps parfois sans âme, mais le plus souvent, elle restait refermée sur elle-même, parlant peu pour ne pas blesser, s'isolant le plus souvent pour ne pas blesser les autres.Aussi lorsqu'elle entendit une voix qu'elle ne connaissait pas elle sursauta et ouvrit brutalement les yeux.
Elle dévisagea le nouveau-venu, fut surprise de son physique et se demanda de quelle race il pouvait être. De plus, elle n'avait pas compris un traitre mot de ce qu'il lui avait demandé. Seul le geste qu'il effectua pour accompagner sa demande fut pour elle significatif.
Elle alla donc pour se lever, quand il embraya sur sa race, lui demandant si c'était bien une Nar'Ar'Rienn. Cette question fit de nouveau sursauter la jeune femme et sa tension monta d'un cran; comment était-il au courant de sa race, alors qu'elle-même l'avait ignoré pendant tant de temps? Était-il devin, lisait-il les pensées des gens? Fouillait-il leurs souvenirs?
Tant de questions et d'incertitudes dans sa tête, qui se transformèrent rapidement en source d'inquiétude avant qu'elle ne cherchât tout de même à se raisonner et à se rappeler qu'elle avait devant elle, posé sur la table, un livre traitant du sujet.

C'est... en effet ce que... je suis. Mais... Tu connais cette race? Tu sais... des choses dessus?

Bien souvent lorsqu'elle prenait la parole, Nocturne semblait peu sûre d'elle, peu certaine de ne pas dire de bêtises, et ainsi de se ridiculiser. Après tout, elle ne savait absolument pas comment s'adresser aux gens, c'était ainsi depuis sa plus tendre jeunesse, et ce n'était pas près de changer.
Elle se leva et pris l'ouvrage désigné un petit peu plus tôt par l'élève, auquel elle tendit le bien.
En tout cas... Je serais ravie d'entendre... ce que tu sais sur cette race. disons que... je n'ai rien trouvé de bien concluant...
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MessageSujet: Re: A l'Origine de la Peur   A l'Origine de la Peur I_icon_minitimeDim 6 Déc - 15:24

Malgré son approche prudente, il était difficile de ne pas surprendre cette femme qui lui semblait s’être plongée dans de longues réflexions. Il en était désolé car tel n’était pas son but, surtout qu’une fois après avoir commencé à s’intéresser à quelqu’un il aimait nouer un lien amical avec cette personne et la connaître davantage.

Dans ce cas là c’était plus par intérêt que par sympathie et il n’aimait pas trop agir de la sorte, il avait l’impression de se servir des gens et la manipulation était quelque chose qu’il exécrait.
L’étonnement qui émanait d’elle semblait vouloir pénétrer en lui vivement car il était fort et soudain, il n’aimait pas qu’une rencontre se passe de la sorte et c’était souvent le cas vu la grande discrétion qu’il adoptait doublement.
Il se détacha légèrement de la situation, fermant les yeux et récitant en lui une prière qu’il aimait beaucoup. Il avait appris que malgré l’efficacité incontestable des tatouages à limiter les assauts des sentiments d’autrui ils n’étaient pas entièrement efficaces et qu’il valait mieux ne pas s’y fier aveuglément. Plus d’une fois il aurait péri s’il n’avait pas réussi à s’éloigner du monde par la force d’une pensée calme et détachée.

Cela ne l’empêchait pas de l’écouter attentivement et il ouvrit les yeux au moment où elle lui tendit l’ouvrage. Il le contempla avec un léger sourire, le livre n’était pas très épais et il pourrait le finir d’ici ce soir, ce qui lui laissait le temps de commencer à répondre à son ami même s’il ne s’agirait que d’une ébauche.
Il ne put pas s’empêcher de l’ouvrir pour lire au hasard quelques lignes même s’il ne pouvait comprendre les phrases sorties de leur contexte.

Il regarda la jeune femme à nouveau, ne voulant pas faire preuve d’impolitesse en faisant longuement attendre la réponse qu’il avait à ses questions.

« Ne soyez parr intirrmidée » Dit-il gentiment. « Excusez mon arrccent j’ai beaurrcoup de mal à m’en défairre mais je fais des errfforrts. »

Il lui sourit, il voulait qu’elle soit plus à l’aise pour faciliter leur conversation et qu’elle évite d’avoir de fortes émotions à tout moment.

« J’avoue que c’est une rrace trrès peurr connue, il est dirrfficile de trrouverr plus que des générralités dessus. Attendez moi, je rrreviens. »

Il n’attendit pas qu’elle lui réponde pour s’élancer avec une vitesse qui lui était propre jusqu’à la table où il avait posé ses affaires. Il sortit de son sac, tout en caressant affectueusement Eärlàlith, un gros livre sur lequel était écrit : Races de notre monde, Izikel Onië.
Il revint à l’endroit où se trouvait la jeune femme avec la même rapidité, si bien qu’il ne dut pas s’écouler plus d’une minute.

Il ouvrit le livre, cherchant la page qui parlait de sa race quand il tomba sur la sienne. Il s’arrêta, réfléchissant un instant avant d’arracher les deux pages qui y étaient consacrées et de les froisser dans l’une de ses mains. Il reprit alors sa recherche et tendit le livre à son interlocutrice.

« Ce qui est dirrt dans ce livrre n’errst pas tourrjourrs vrrai mais il ne s’errst pas trrompé surr les Narr’Arr’Rrrienn. Ce n’errst pas grrand chose mais je pourrrrais vourrs aiderr dans vos rrecherrches sirr vous vourrlez. »

Il parlait toujours avec la même douceur bien que sa voix avait tendance à approcher le chuchotement sans qu’il s’en rende réellement compte. Il souhaitait plus que tout la mettre à l’aise car il sentait de plus en plus une grande sensibilité ainsi que la peur qui la caractérisait émaner d’elle. Les Nar’Ar’Rienn n’étaient pas de ceux qu’il lui était conseillé de fréquenter mais sa curiosité était plus forte que sa prudence, il ne pouvait mettre un terme à cette rencontre et si c’était la seule fois qu’il pourrait rencontrer une telle race ?

« Vourrs pouvez le garrdez, vous me le rrendrrez quand vourrs l’aurrez lu. Au fait vourrs êtes prrofesseurrs n’errst-ce pas ? Quelle marrtièrre enseignez-vous ? »

Il attendit patiemment, sans doute qu’elle aurait plus envie de lire un peu que de lui répondre, il comprenait tout à fait, il était toujours difficile d’attendre quand on pouvait satisfaire sa curiosité à l’instant.
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Nocturne

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MessageSujet: Re: A l'Origine de la Peur   A l'Origine de la Peur I_icon_minitimeLun 7 Déc - 1:00

Nocturne observa l'élève, le voyant tenter de se calmer un peu. Elle se demanda pourquoi, mais ne put trouver de réponse concluante. Alors elle se contenta d'attendre qu'il eut fini sa courte méditation, ainsi que d'observer le livre qu'elle venait de passer.

Elle sourit lorsqu'il lui dit de ne pas être intimidée. Effectivement, elle n'avait aucune raison valable de l'être. Mais voilà, elle avait connu suffisamment de problèmes à cause d'elle-même qu'elle avait peur par-dessus tout de blesser les autres, c'était certes une réaction un peu idiote, elle en était parfois consciente_ après tout ce n'était pas un simple bonjour, ou tout autre choses dans le genre, qui pouvait blesser quelqu'un; mais la méfiance et le doute étaient quasiment devenus une seconde nature chez cette jeune femme.

Vous parlez... doucement, nota-t-elle brusquement.
Mais elle le dit si bas que l'élève n'avait pas dû l'entendre; d'ailleurs, il lui demanda d'attendre là et repartit rapidement. Nocturne en profita pour fermer les yeux et s'abîmer quelques secondes dans ses pensées sus sa propre race, quand elle fut de nouveau prise par surprise par l'élève, revenu un autre livre à la main, et une boule de papier froissé dans l'autre. La Nar'Ar'Rienn en fut surprise: cet élève se déplaçait avec une rapidité rare, ce n'était pas commun de voir une telle chose.

Ce qui est dirrt dans ce livrre n’errst pas tourrjourrs vrrai mais il ne s’errst pas trrompé surr les Narr’Arr’Rrrienn. Ce n’errst pas grrand chose mais je pourrrrais vourrs aiderr dans vos rrecherrches sirr vous vourrlez.

De nouveau la jeune femme mit un certain temps avant de comprendre le sens exact des paroles de son interlocuteur, et lorsque ce fut fait elle lui sourit tout en prenant le livre entre ses mains blanches et froides.

Merci. J'avoue que... cela me sera sans doute utile. Je ne sais au final... que peu de choses sur ce sujet...

Elle regarda la page, lut quelques lignes.
"Nar'Ar'Rienn: Ceux qui sont nés de la peur de"
Nocturne sauta les quelques lignes de généralité, un peu lasse de toujours retomber sur les mêmes informations. Ce fut à ce moment-là qu'elle se rendit compte que ce livre présentait autre chose que les informations habituelles et connues de tous; enfin elle pourrait envisager d'en savoir un peu plus sur elle-même. Cette perspective lui redonna espoir, et elle exécuta presque sans s'en rendre compte un sourire, chose devenue peu courante chez elle.
Nocturne fut d'autant plus ravie d'apprendre que l'élève voulait bien lui céder pour un temps. Sans doute qu'il ne le savait pas, mais il venait de lui rendre un service des plus grands. Et elle était sincèrement heureuse de cela.

Merci beaucoup pour... on prêt. Disons que cela me rend... un bien grand service. J'ai enfin un accès à quelque chose de plus... fiable, sûrement. En tout cas, les informations sont... différentes.

Même en étant de meilleure humeur Nocturne ne perdait pas sa manie de ne parler que par morceau, comme si elle était extrêmement peu sûre d'elle et qu'elle choisissait avec soin le moindre de ses mots. A vrai dire, il existait bien un domaine sur lequel elle ne parlait pas ainsi, mais adoptait une voix forte, et sans la moindre hésitation: la matière qu'elle enseignait, l'un des derniers héritages de son amant d'il y avait trop longtemps à présent.

Oui je suis... professeur. J'enseigne une option... La métamorphose... est-ce un cours que... tu a choisi d'étudier?.. Tu t'y intéresse ou bien... cela ne te fait ni chaud ni froid?

A vrai dire, Nocturne était curieuse d'entendre l'avis de l'élève sur ce sujet. Si cela se trouvait, elle avait affaire à un vrai passionné. Ou alors quelqu'un qui considérait que changer d'apparence était une forme et de duperie, et de poltronnerie. Ce qui était totalement faux... N'être ni totalement corbeau_ sa forme de prédilection_ ni totalement elle-même lorsqu'elle se transformait... Elle ne considérait pas cela comme étant une duperie. Mais un moyen comme un autre d'être... elle-même, tout simplement.
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MessageSujet: Re: A l'Origine de la Peur   A l'Origine de la Peur I_icon_minitimeSam 2 Jan - 17:04

Le jeune homme aurait aimé lui voler un peu du bonheur qu’elle éprouvait à cet instant mais il savait que cela aurait été une folie. Il aimait partager le sentiment des autres, se sentir en communion avec eux surtout lorsqu’ils étaient heureux grâce à lui, c’était un plaisir dont il devait se priver tout en s’efforçant de ne ressentir ni douleur ni tristesse. Etre condamné à l’indifférence était dur surtout quand l’essence même de soi est le sentiment qu’on éprouve et qu’on peut partager avec les autres ou l’inverse.

« Ce doirrt êtrrre horrible de ne rrien savoirr surr son prroprre peuple et de ne pas savoirr toutes les choses quirr font qu’ils sonrrt ce peuple. J’aime beaurrcoup m’intérresserr aux rraces de nos mondes, ils sonrrt si différrents et ont tant derr choses à nous apporrterr ! »

Il souriait à cette idée et tout son visage s’illumina, lorsqu’il relâchait un peu son contrôle il avait tendance à être très expressif, il n’y avait pas besoin d’être Sprid’en pour que l’autre partage les mêmes sentiments que lui tant il parvenait avec facilité à les communiquer.

Ce fut une grande surprise pour lui quand il apprit la matière qu’enseignait la jeune femme.

« Vourrs devez êtrre Nocturrne alorrs ? »

Il n’avait pas espéré la rencontrer de manière hasardeuse et fut heureux que cela se passe ainsi. Il pourrait lui poser toutes les questions qu’il avait maintenant au lieu d’attendre que le cours commence et aurait des réponses bien plus précises et complètes.
Il mit de l’ordre dans ses pensées avant de poursuivre leur discussion, il ne voulait pas l’intimider avec un flot de questions. Il en profita pour essayer de contrôler son accent, il avait souvent remarqué que non seulement les gens ne l’entendaient pas parce qu’il parlait trop bas mais ils ne le comprenaient pas tant ses paroles étaient déformées. C’était parfois très utile mais la plupart du temps ça le gênait plus qu’autre chose.

« C’est vrraiment une rrencontrre trrès agrréable pourr moi carr voyez-vous mon élément est larr polymorrphie ! Je maîtrrise les forrmes félines et quelques forrmes canines mairrs tout ce qui s’éloigne de ma forrme prremièrre, un tigrrre blanc, est trrès difficile. Je me suis toujourrs demandé comment pouvairrt êtrre la métamorrphose pourr ceux qui n’ont pas ce don et maintenant que vous êtes làrr vous allez pouvoirr m’aiderr à rrépondrre à de nombrreuses questions. »

Dès ses premiers mots on pouvait sentir qu’il était passionné par cette matière mais aussi que malgré ses connaissances il se posait toujours énormément de questions sur de nombreux plans. Il lui fallut retenir son enthousiasme et sa curiosité pour ne pas poser une foule de questions d’un trait en parlant très bas, à toute allure et avec son terrible accent.
Il savait qu’elle ne pouvait pas répondre à toutes ses questions à la fois et surtout qu’en prenant le temps le plaisir de la connaissance était bien meilleur car on avait le temps de le désirer et de l’apprécier entièrement.

« En fait je vais prresque connaîtrre tous les prrofesseurrs cette année, j’ai prris toutes les options. Je suirrs quelqu’un de trrès currieux. »

Il lui sourit une fois de plus, avec toute sa sincérité qui pouvait parfois passer pour de la naïveté, le jeune homme n’était cependant pas facile à berner car il avait beaucoup plus d’expérience que la plupart des gens concernant les différents peuple et le comportement des hommes.
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MessageSujet: Re: A l'Origine de la Peur   A l'Origine de la Peur I_icon_minitimeLun 4 Jan - 9:22

Je pourrais effectivement tenter d'apporter... des réponses à tes questions concernant... la métamorphose.
La professeur n'avait rien trouvé d'autre à dire pour le moment, se contentant d'écouter tranquillement l'élève. Il avait une expression sur le visage qui faisait plaisir à voir, et qui la changeait de quelques mines renfrognées qu'elle avait déjà croisé dans les couloirs; des gens qui semblaient vivre constamment dans l'indifférence, la haine, la peur. Elle ne comprenait pas comment on pouvait choisir de vivre ainsi, s'y contraindre pour éviter d'être blessé ou de blesser était plus compréhensible, mais le faire sans raison valable... En même temps Nocturne était consciente qu'elle ne connaissait pas ces personnes, et qu'elle n'était pas en mesure de les juger.
La Polymorphie?.. Un don très.... intéressant. C'est ton élément premier... n'est-ce pas? C'est bien... en tout cas, tu pourras apprendre plus vite... certaines choses...
La jeune femme se remémora les difficultés qu'elle-même avait eu à apprendre ce qu'avait pu lui enseigner Gardënn; son élément premier était la Peur, et pourtant ils avaient fait en sorte de développer au maximum son élément secondaire... sans Umber, son Dragon, elle n'y serait sans aucun doute jamais parvenue.
Et je suis effectivement Nocturne...
DE nouveau elle considéra les paroles du jeune garçon. Il avait beaucoup plus de mal avec tout ce qui ne concernait pas les formes félines, comme elle en avait eu au début, avec tout ce qui s'éloignait des oiseaux. Mais elle avait fini par prendre le dessus, et avait choisi de ne pas se laisser déborder par la répulsion naturelle de son propre corps pour tout ce qui n'avait pas trait aux formes aviaires.
Le corps développe une affinité particulière dès la naissance de l'individu avec certains animaux... Lorsque l'on est polymorphe, cette affinité se ressent par la facilité avec laquelle on peut prendre l'apparence de cette animal. Et comme tu l'as si bien dit, plus tu t'éloigne de cette forme, et plus la métamorphose deviens difficile. Il est important de ne pas se laisser gagner par la crainte naturelle de sauter le pas, ni par cette répulsion maladive de l'organisme à ne pas accepter ces changements. Il faut lui imposer ces transformations.
Le seul sujet pour lequel sa voix était enfin assurée.
Naturellement lui imposer de telles... difficultés, est quelque peu fou; il se peut que le corps ne l'accepte définitivement pas. Et là, il vaut mieux ne pas prendre ce refus à la légère, si on ne veut pas tout simplement mourir.
Gardënn lui avait dit à quel point certaines personnes pouvaient être stupides en tentant d'imposer des formes à leur corps qui ne leur convenait pas du tout. Mais il fallait dire aussi qu'ils n'étaient pas, à la base, polymorphe.
Mais si tu es polymorphe, la mort ne viendra sûrement pas te chercher pour cela. Mais pour autre chose...
Soudain elle se rendit compte qu'elle n'avait pas vraiment fait attention à la dernière phrase de l'élève, qui lui disait que c'était quelqu'un de très curieux. Elle se morigéna et reprit, plus lentement et plus doucement:
[color=white]Pardonne-moi, j'ai tendance à m'emporter lorsqu'il s'agit de métamorphose... tu disais..?
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MessageSujet: Re: A l'Origine de la Peur   A l'Origine de la Peur I_icon_minitimeLun 4 Jan - 23:44

Il écouta avec une parfaite attention, chaque propos du professeur était pour lui ce qui aurait été de l’or pour d’autres. S’il connaissait déjà bien ce dont elle lui parlait et qui relevait des bases elle les tournait de manière différente, d’une façon à laquelle il n’aurait peut être pas pensé, c’était pour cela qu’il privilégiait toujours l’échange plutôt qu’un apprentissage unique à partir d’écrits ou d’autres formes de savoir.

« C’est bien mon prremierr élément oui. »

Maître Anàlad lui avait appris à être très prudent avec son élément, il avait insisté pour qu’il se rappelle qu’il y avait toujours un danger de mort et les propos de Nocturne entraient en contradiction avec la personne qui avait le plus d’autorité sur lui, malgré une mort prématurée.

« Je crrois que la prrudence est toujourrs de rrigueurr avec quelque chorrse que l’on maîtrrise mal et contrrairrement à ce que vourrs dites le rrisque de morrt est bien prrésent, je l’ai déjà rressenti. »

Comme il était convaincu que l’élément était une part entière de soi il pensait que plusieurs personnes ayant le même don le développeraient forcément différemment une fois les bases communes apprises. Peut être que les risques n’étaient pas les mêmes pour tous, après tout l’hypothèse pouvait être crédible.

« En fait j’airr déjà rréussi à dépasserr ma forrme férrline, je sairrs aussi me trransforrmerr en loup et en d’autrres espèces canines, j’airr déjà essayé les oiseaux mairrs prrendrre une telle forrme est trrès durr pourr moi qui n’a jamais volé. »

Il était presque sûr d’avoir vu dans son aura la forme de prédilection du professeur, il en était fortement étonné car jamais auparavant il n’avait su deviner les pouvoirs des autres et sa vision très particulière le désavantageait pour cela sauf si le caractère de la personne changeait à ces moments là. Cette découverte était peut être valable pour les autres, c’était très probable car il avait remarqué au fil du temps et à force d’analyser les auras en fonction de ce qu’il voyait et de ce qu’il connaissait des autres que sa vision évoluait, s’affinait comme s’il prenait peu à peu les yeux d’un lynx.

Le silence s’était installé un instant entre eux avant qu’il ne se ressaisisse et ne reprenne la parole.

« J’ai une fourrle de questions àrr vous poserr concerrnant la métamorrphose mais je me demandairrs surrtout s’il était possible de prrendrre une forrme humaine ou de modifierr seulement une parrtie de son apparrence. L’avez-vous dérrja fait ? »

Même s’il savait que ce qui était vrai pour elle ne le serait pas forcément pour lui il attendait beaucoup de sa réponse et espérait que celle-ci soit positive, ces deux capacités pouvaient tellement lui apporter ! La plupart auraient pensé aux avantages tels que la possibilité de prendre la place de quelqu’un, de faire de l’espionnage ou de tirer un profit personnel en se servant d’une métamorphose partielle pour se faciliter la vie. Pour lui c’était un moyen inespéré d’en savoir d’avantage, de pouvoir véritablement se mettre dans la peau d’une autre race, d’un autre animal que lui pour mieux le comprendre. Il avait longuement réfléchi aux grandes possibilités qui pourraient s’offrir à lui, il se rappelait avoir réussi partiellement une métamorphose de ce type à moins que cela n’ait été qu’une vaste illusion. Depuis il n’avait plus jamais réussi et était resté longtemps à s’interroger, peut être que ça n’avait été qu’un rêve après tout…

« Vourrs avez dit que la morrt viendrrait me cherrcherr pourr autrre chose, de quoi parrlez vous exactement ? »


Il se demandait si elle faisait allusion aux risques constant qu’il encourait en étant Sprid’en mais ne se rappelait pas lui avoir donné sa race et il ne lui semblait pas non plus qu’elle s’y connaisse beaucoup en la matière sinon elle aurait connu le livre qu’il lui avait prêté. Intrigué il attendit qu’elle s’exprime sans chercher à en comprendre plus.
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MessageSujet: Re: A l'Origine de la Peur   A l'Origine de la Peur I_icon_minitimeMer 6 Jan - 18:11

Le risque de mort est présent... c'est vrai... J'ai un peu tendance à l'oublier, je crois, parfois...
La jeune femme laissa son regard vagabonder par-delà l'élève, et elle sursauta lorsque la question retentit. Prendre une autre forme humanoïde... A vrai dire, Nocturne n'en avait jamais éprouvé le besoin, seules les transformations animales la satisfaisaient et elle ne chercherait certainement pas à prendre l'apparence d'un quelconque anthropomorphe. Par contre, elle se rappela que Gardënn lui avait parlé de cette possibilité, après tout lui-même le faisait avec une aisance déroutante. Mais il fallait dire aussi qu'il avait deux ou trois siècles de pratiques, et qu'en plus de cela c'était sa forme de prédilection.
Techniquement tu peux changer ce que tu veux en ce que tu désires. Pour peu que tu aies une vague idée dans ton esprit, tu peux, par exemple, changer la couleur de tes yeux. C'est une métamorphose comme une autre.
Pour appuyer ses dire la dame se leva et ferma les yeux. Ce n'était pas une chose aisée pour elle, et pourtant elle avait lu quelque part qu'il était plus facile de prendre une apparence proche de la sienne... en théorie. Du moins, c'était ce qu'expliquait Ythearn Malkihùn, un maître dans l'art, qui affirmait que plus les apparences étaient proches de ce que l'on est, et plus les métamorphoses sont aisées. Cependant, et même le jeune élève en était la preuve, ce n'était pas du tout quelque chose de vrai. Ou alors, tout cela dépendait de la race dont fait parti le polymorphe.
Comme tu peux le voir, j'ai changé la couleur de mes cheveux... Mais il m'a fallu du temps.
Ses cheveux d'un noir de jais avaient viré au blond doré et semblaient légèrement plus bouclés. Mais ils redevinrent presque immédiatement noirs.
En réalité, la seule limite réellement existante en métamorphose serait ce que peut supporter ton corps... et ton esprit. Tu peux ainsi changer radicalement ton apparence... si cela te fait plaisir. Mais je crois que, d'une certaine façon, la morale a tendance à réprimer ce genre d'actes... tu peux prendre l'apparence de ta voisine, par exemple... c'est amusant, mais...
Mais Nocturne avait plutôt l'impression que c'était une manière de tromper les gens, plus encore que le simple fait de prendre l'apparence d'un animal... de devenir cet animal... Enfin, elle ne voyait vraiment pas l'intérêt de prendre la forme de quelqu'un d'autre... Les gens naissent comme ils naissent, non?
Ses yeux retournèrent dans le vague, avant qu'une question du jeune garçon n'interrompît son introspection. Elle le dévisagea, surprise par cette question. En même temps, il était normal de le demander, lorsqu'un professeur vous affirmait ce genre de choses... Elle-même avait posé cette question à Gardënn il y avait trop longtemps à présent, et il lui avait simplement sourit en guise de réponse. Mais là, cela ne suffirait pas à contenter le jeune élève.
Si je ne m'abuse... on peut mourir très facilement... Tu peux, par exemple, louper une... marche dans l'escalier et faire... une mauvaise chute... comme tu peux... te faire tuer par un... ennemi... ou encore lorsque ton espérance de vie... sera atteinte... On finit tous par... mourir un jour... certains plus tôt que d'autres... c'est sûr...
Elle ne se laissa pas gagnée par l'émotion, ou du moins tenta de ne pas l'être, et poursuivit:
Si tu as d'autres questions... à me poser n'hésite... surtout pas...
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MessageSujet: Re: A l'Origine de la Peur   A l'Origine de la Peur I_icon_minitimeMer 13 Jan - 20:52

Le jeune homme recula brusquement en voyant le professeur sursauter, il n’avait pas eu l’intention de lui faire peur et n’aimait pas que ce genre de choses arrive.
Si ses yeux n’étaient pas vides ils seraient sûrement plein d’étoiles à ce moment là, il ressentait la même sensation que lorsqu’en lisant un livre il faisait une découverte incroyable, qu’il se rendait soudain compte que tout pouvait changer, qu’il venait de passer à un degré supérieur de la connaissance. Cette sensation avait un nom : l’émerveillement.

Bien qu’elle mit un peu de temps pour changer la couleur et la forme de ses cheveux mais pour l’instant ce n’était pas le plus important. Elle venait de lui montrer par une preuve incontestable que ce qu’il croyait presque sûr était bel et bien possible. Pour lui c’était très important, avec un peu d’entraînement il pourrait peut être acquérir l’ouïe d’un humain, à ce moment là elles ne lui feront plus atrocement souffrir, il pourrait parler plus fort sans que cela lui soit désagréable.
Certes tenir longtemps une métamorphose demandait de l’endurance même s’il ne s’agissait que d’une transformation partielle mais c’était la même chose, une simple question d’entraînement. Il savait qu’il était assez avancé dans les cours et qu’il avait plusieurs années pour lire tous les livres de la bibliothèque qu’il n’avait pas déjà lus. Il passerait beaucoup plus de temps à s’entraîner, il avait un réel but et connaître ses capacités l’aidait grandement à progresser, c’était plus facile et plus rapide.

Une fois qu’il réussirait il se mettrait en quête d’autres possibilités, il était convaincu que la polymorphie cachait bien d’autres choses, ce n’était pas qu’une question de changer de physique. Les seules limites d’un pouvoir sont celles de notre imagination.

« Je n’airr jamais rrien comprris à votrre morrale, pourrtant j’étudie beaucoup. Chez moi lerrs choses étaient simples nourrs, chacun en naissant corrnaissait les rrègles et jamais perrsonne n’a trransgrressé. »

Il réfléchit à ce qu’elle venait de lui dire sur la mort. Tout ça il le savait très bien, non il ne comprenait vraiment pas pourquoi elle lui aurait dit une telle chose pour après lui énumérer les morts les plus banales.
Il avait l’impression qu’elle ne souhaitait pas en parler et il ne répondit rien, insister sur ce qu’elle avait pensé en lui disant cela aurait été irrespectueux. Et puis la mort ne le préoccupait pas trop, il savait que quand la mort viendrait le chercher ce serait lorsqu’il serait temps. Il ne savait pas ce qu’il pouvait y avoir après : une vie éternelle dans un paradis, une autre vie, une réincarnation ? Mais les hommes ne pouvaient répondre à cette question qu’à leur mort, alors à quoi cela servirait-il de chercher en vain une réponse, quelque chose qui ait de quoi rassurer les gens qui en avaient peur ?

Il s’était plongé dans ses pensées et se demandait s’il devait lui poser d’autres questions maintenant ou non. Il pouvait bien sûr lui demander des milliers de détails sur des milliers de choses mais il y avait toujours une part de découverte dans la magie. Il y avait un moment où l’on passait un stade et qui nous éloignait des autres, deux dons même s’ils se ressemblaient en apparence ne pouvaient offrir les mêmes possibilités.

« Je crrois que je vais surrtout m’entrraînerr, c’est le meilleurr moyen de trrouverr des rréponses à mes questions. Et puis rrépondrre à toutes mes interrrogations n’est pas la meilleurre des choses. Tant que je ne maîtriserrais pas la polymorrrphie animal, parrtielle et humaine je n’airr pas de rraisons de cherrcherr autrre chose. Sinon je pourrrais toujourrs vous demanderr plus tarrd. »

Il lui sourit amicalement, attendant toujours avec la même patience les réponses qu’elle lui donnerait. Sans doute qu’elle serait de son avis même s’il ne pouvait pas le prédire.
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